đ Dissertation Sur Les Fables De La Fontaine
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Le texte Deux Pigeons sâaimaient dâamour tendre. Lâun dâeux sâennuyant au logis Fut assez fou pour entreprendre Un voyage en lointain pays. Lâautre lui dit Quâallez-vous faire ? Voulez-vous quitter votre frĂšre ? Lâabsence est le plus grand des maux Non pas pour vous, cruel. Au moins que les travaux, Les dangers, les soins du voyage, Changent un peu votre courage. Encore si la saison sâavançait davantage ! Attendez les zĂ©phyrs qui vous presse ? Un Corbeau Tout Ă lâheure annonçait malheur Ă quelque Oiseau. Je ne songerai plus que rencontre funeste, Que Faucons, que rĂ©seaux. HĂ©las, dirai-je, il pleut Mon frĂšre a-t-il tout ce quâil veut, Bon soupĂ©, bon gĂźte, et le reste ? Ce discours Ă©branla le coeur De notre imprudent voyageur ; Mais le dĂ©sir de voir et lâhumeur inquiĂšte LâemportĂšrent enfin. Il dit Ne pleurez point Trois jours au plus rendront mon Ăąme satisfaite ; Je reviendrai dans peu conter de point en point Mes aventures Ă mon frĂšre. Je le dĂ©sennuierai quiconque ne voit guĂšre Nâa guĂšre Ă dire aussi. Mon voyage dĂ©peint Vous sera dâun plaisir extrĂȘme. Je dirai JâĂ©tais lĂ ; telle chose mâavint ; Vous y croirez ĂȘtre vous-mĂȘme. A ces mots en pleurant ils se dirent adieu. Le voyageur sâĂ©loigne ; et voilĂ quâun nuage Lâoblige de chercher retraite en quelque lieu. Un seul arbre sâoffrit, tel encor que lâorage Maltraita le Pigeon en dĂ©pit du feuillage. Lâair devenu serein, il part tout morfondu, SĂšche du mieux quâil peut son corps chargĂ© de pluie, Dans un champ Ă lâĂ©cart voit du blĂ© rĂ©pandu, Voit un Pigeon auprĂšs cela lui donne envie Il y vole, il est pris ce blĂ© couvrait dâun las Les menteurs et traĂźtres appas. Le las Ă©tait usĂ© si bien que de son aile, De ses pieds, de son bec, lâoiseau le rompt enfin. Quelque plume y pĂ©rit et le pis du destin Fut quâun certain vautour Ă la serre cruelle, Vit notre malheureux qui, traĂźnant la ficelle Et les morceaux du las qui lâavaient attrapĂ©, Semblait un forçat Ă©chappĂ©. Le Vautour sâen allait le lier, quand des nues Fond Ă son tour un aigle aux ailes Ă©tendues. Le Pigeon profita du conflit des voleurs, Sâenvola, sâabattit auprĂšs dâune masure, Crut, pour ce coup, que ses malheurs Finiraient par cette aventure ; Mais un fripon dâenfant, cet Ăąge est sans pitiĂ© Prit sa fronde, et, du coup, tua plus dâĂ moitiĂ© La Volatile malheureuse, Qui, maudissant sa curiositĂ©, TraĂźnant lâaile et tirant le piĂ©, Demi-morte et demi-boiteuse, Droit au logis sâen retourna Que bien, que mal elle arriva Sans autre aventure fĂącheuse. VoilĂ nos gens rejoints ; et je laisse Ă juger De combien de plaisirs ils payĂšrent leurs peines. Amants, heureux amants , voulez-vous voyager? Que ce soit aux rives prochaines ; Soyez-vous lâun Ă lâautre un monde toujours beau, Toujours divers, toujours nouveau ; Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste. Jâai quelquefois aimĂ© je nâaurais pas alors Contre le Louvre et ses trĂ©sors, Contre le firmament et sa voĂ»te cĂ©leste, ChangĂ© les bois, changĂ© les lieux HonorĂ©s par les pas, Ă©clairĂ©s par les yeux De lâaimable et jeune bergĂšre Pour qui, sous le fils de CythĂšre, Je servis, engagĂ© par mes premiers serments. HĂ©las! Quand reviendront de semblables moments? Faut-il que tant dâobjets si doux et si charmants Me laissent vivre au grĂ© de mon Ăąme inquiĂšte? Ah! si mon coeur osait encor se renflammer! Ne sentirai-je plus de charme qui mâarrĂȘte? Ai-je passĂ© le temps dâaimer? Vous cherchez une annonce soutien scolaire ? 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Plan 1Ăšre partie â un rĂ©cit dâaventure 2Ăšme partie â un chant lyrique Un rĂ©cit dâaventure Le voyage La fable commence par le rĂ©cit du voyage dâun pigeon nous retrouvons la construction habituelle du rĂ©cit situation initiale Deux pigeons sâaimaient dâamour tendre ». un Ă©lĂ©ment perturbateur Lâun dâeux sâennuyant au logis », des pĂ©ripĂ©ties un orage voilĂ quâun nuage / Lâoblige de chercher retraite en quelque lieu. / Un seul arbre sâoffrit, tel encor que lâorage / Maltraita le Pigeon en dĂ©pit du feuillage. » un piĂšge Il y vole, il est pris ce blĂ© couvrait dâun las / Les menteurs et traĂźtres appas. » un vautour un certain vautour Ă la serre cruelle, / Vit notre malheureux » un enfant fripon dâenfant » avec sa fronde » une situation finale La Volatile malheureuse » dĂ©cide de rentrer au logis » sâensuit une rĂ©flexion et un discours au style direct Amants, heureux amants, voulez-vous voyage ? » etc. Quelle morale ? quelle est la morale de lâhistoire ? Elle est ici implicite câest-Ă -dire quâelle nâest pas clairement formulĂ©e pourtant elle est comprĂ©hensible mieux vaut rester chez soi oĂč on est bien. Lâun deux ⊠/ Fut assez fou pour entreprendre / Un voyage en lointain pays ». il y a aussi une critique de la curiositĂ© La Volatile malheureuse, / Qui, maudissant sa curiositĂ© » enfin, il y a des conseils voulez-vous voyage ? / Que ce soit aux rives prochaines » et un discours sur lâamour Soyez-vous lâun Ă lâautre un monde toujours beau, / Toujours divers, toujours nouveau ; / Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste. » Plaire et instruire La Fontaine cherche Ă plaire avec son rĂ©cit et instruire avec ses morales placere et docere » dans la tradition classique il est moraliste il y a une argumentation prĂ©cise il cherche Ă persuader en mettant en avant les Ă©motions la tristesse, la douleur il y a une ponctuation expressive qui vient souligner lâĂ©moi il cherche Ă convaincre en Ă©numĂ©rant les dangers de la traversĂ©e la malveillance dâautrui les piĂšges, le vautour, lâenfant ; les dangers naturels lâorage il cherche Ă convaincre aussi Ă travers les questions de lâami Quâallez-vous faire ? », Ă quoi bon ? », Voulez-vous quitter votre frĂšre? »[transition] Un chant lyrique Le lyrisme la particularitĂ© de ce poĂšme est le lyrisme qui vient le terminer il ne sâagit pas dâune morale habituelle, ou dâune rĂ©flexion dâordre gĂ©nĂ©rale le poĂšte emploie le je » il exprime ses Ă©motions, il se dĂ©voile jâai quelque fois aimĂ© », mon Ăąme inquiĂšte », Ne sentirai-je pas de charme qui mâarrĂȘte ? / Ai-je passĂ© le temps dâaimer ? il Ă©voque la vieillesse, le temps perdu, la mĂ©lancolie lâexpression poĂ©tique est utilisĂ©e dans toutes ses facettes ponctuation interrogations, exclamations, images poĂ©tiques, pĂ©riphrases, le fils de CythĂšre », qui est aussi une rĂ©fĂ©rence mythologique hyperboles je nâaurais pas alors / Contre le Louvre et ses trĂ©sors, / Contre le firmament et sa voĂ»te cĂ©leste, / ChangĂ© les bois, changĂ© les lieux / HonorĂ©s par les pas, Ă©clairĂ©s par les yeux / De lâaimable et jeune bergĂšre / Pour qui, sous le fils de CythĂšre, / Je servis, engagĂ© par mes premiers serments. » nous sommes dans la poĂ©sie pure PrĂ©sence du poĂšte le poĂšte est prĂ©sent depuis le dĂ©but, mais il devient intime Ă la fin du poĂšme la connivence créée avec le lecteur est ici plus tĂ©nue que dâhabitude je lyrique Jâai quelque fois aimĂ© je nâaurais pas alors⊠» + Ah ! si mon cĆur osait encor se renflammer ! / Ne sentirai-je plus de charme qui mâarrĂȘte ? / Ai-je passĂ© le temps dâaimer ? » câest cette fin de fable qui en fait lâoriginalitĂ© le narrateur sâadresse directement au lecteur â utilisation du pronom personnel vous » â voulez-vous voyager » + dans lâimpĂ©ratif Soyez-vous », Tenez-vous », comptez » conseils + lyrisme mais il y a une portĂ©e universelle â lâamour â Amants, heureux amants ». Une thĂ©matique antique et classique cette apparente modernitĂ© est en fait un retour Ă lâesthĂ©tique antique or lâesthĂ©tique antique est le propre du classicisme au XVIIe siĂšcle thĂšmes traditionnels Ă la fois du tempus fugit le temps qui passe et de lâamour Ah ! Si mon cĆur osait encor se renflammer ! » nous sommes dans une mĂ©ditation qui fait du genre simple de la fable un genre noble. il y a lâĂ©vocation aussi de la vanitĂ© le Louvre et ses trĂ©sors », le firmament et sa voĂ»te cĂ©leste » câest la sagesse antique, le vrai bonheur, qui est ici invoquĂ©. Besoin de cours de soutien scolaire bordeaux ? Conclusion Les deux pigeons est peut-ĂȘtre une des fables les plus sentimentales de La Fontaine le moraliste y exprime ici son intĂ©rioritĂ© câest le lyrisme, que permet aussi la forme poĂ©tique câest encore une autre facette du gĂ©nie de lâauteur des Fables.
ï»żDissertationsur les fables de la fontaine. DemandĂ© Par Admin @ 15/07/22 & Vu Par 5 Personnes. dissertation sur les fables de la fontaine. Voir La RĂ©ponse. Les fables de la fontaine livre 7 Ă 11 dissertation . DemandĂ© Par Admin @ 06/07/22 & Vu Par 12 Personnes. Bonjour J'ai une dissertation Ă faire et voici le sujet : Christian Binet, critique contemporain,
Il est dâabord important de noter que La Fontaine a pris grand soin de ne pas rĂ©unir ses textes au hasard, puisque leur classement ne correspond pas aux dates de composition quâon peut connaĂźtre. Il y a donc une volontĂ© - quâelle rĂ©ponde Ă une stratĂ©gie de la dĂ©soÂrientation ou Ă lâinstallation dâune problĂ©matique ou de plusieurs problĂ©matiques - il y a une volontĂ© derriĂšre ce faux dĂ©sordre. En outre, il est clair que par moments, lâarticulation des fables correspond nettement Ă la volontĂ© dâinstituer des micro-sĂ©quences thĂ©matiques, des suites les fables 9 Ă 14 du livre VII traitent de la forÂtune, les fables 10 et 11 du livre VIII, de lâamitiĂ©, les fables 1, 3, 5, 7, 14, du livre X, de la souverainetĂ© et de la tyrannie de lâhomme sur les animaux, etc. Mais sur lâensemble du recueil, que voit-on ? Livre VII Du flĂ©au de la guerre ?, Les Animaux malades de la peste, Ă lâhymne Ă la paix, Un Animal dans la lune. Le livre VII est centrĂ© sur les questions de la paix et de la guerre et plus spĂ©cifiquement de la guerre de Hollande, moins glorieuse quâon lâa souvent cru. La guerre ne retombant ni sur le roi ni sur les Grands, elle retombe sur lâĂąne, comme les impĂŽts sur le peuple. La guerre ne modĂšre pas lâĂ©goĂŻsme du clergĂ© VII, 3. Lâune des leçons est quâon ne sâest pas accommodĂ© entre nations et quâon y a beaucoup perdu Le HĂ©ron et la Fille, VII, 4 en voulant trop gagner. La seconde morale est que le monde est happĂ© par le trop » trop vouloir, trop conquĂ©rir... Ce quâil faut rechercher câest la mĂ©diocritĂ© » et la sagesse Les Souhaits, VII, 5, et ce nâest pas Ă la Cour vrai charnier quâon lâapprend la Cour sent la mort, on nây peut ni blĂąmer, ni louer VII, 6. Il est alors proprement dangereux de mĂ©diter, parce quâon devient vulnĂ©rable devant la force Les Vautours et les Pigeons, VII, 7 et que lâon devient proie. Ceux qui ne mĂ©ditent pas, ceux qui sâagitent et font les imporÂtuns Le Coche et la Mouche, VII, 8 en sont les parasites et accroissent les difficultĂ©s de lâĂtat. Outre lâagitation des uns, la violence des autres, il y a aussi le rĂȘve dĂ©raiÂsonnable qui mĂšne le monde et entraĂźne les guerres picrocholines ou autres et fait tout chuter VII, 9,10. Il ne faut donc pas courir aprĂšs la fortune VII, 11. Il est trop facile de se faire gloire de ses succĂšs et dâattriÂbuer Ă la Fortune ses propres revers personnels VII, 13, dâautant que le monde est parcouru dâopinions fausses sur lesquelles il est aisĂ© de jouer VII, 14. Dans ce monde violent, il nây a pas de mĂ©diateur possible, surtout lorsquâil est Ă©manation de lâĂtat VII, 15, fĂ»t-il juge, et ce monde ne court que vers la division et la mort VII, 16. Devant ce tableau fort sombre des folies et des horreurs de la guerre et du pouvoir, la modĂ©raÂtion des hommes et des rois est-elle encore possible ? Lâespoir rĂ©siderait-il dans la paix et la science, puisque lâAngleterre nous en donne lâexemple VII, 17 ? Reste la deuxiĂšme fable du livre VII, sorte de fabliau quâon a bien du mal Ă relier Ă la dĂ©monstration, sauf Ă considĂ©rer quâon reporte sur les affaires privĂ©es lâhorÂreur des querelles publiques, mais câest Ă©videmment difficile et peu lĂ©gitime. Livre VIII La mort et les jeux de langage sont les deux topiques du livre VIII. De la fable La Mort et le Mourant Ă celle titrĂ©e Le Loup et le Chasseur, la cruautĂ© de la mort encadre une rĂ©flexion sur les charmes et les mĂ©faits de la parole. GrĂące au discours faux, on peut se tirer dâaffaire et tuer les autres VIII, 3, Le Lion, le Loup et le Renard ; lâĂ©loÂquence de DĂ©mosthĂšne est inopĂ©rante au point quâil faut se fonder sur les rĂ©cits et les contes pour sĂ©duire les hommes VIII, 4, Le Pouvoir des Fables, toute paroÂle semble inutile, tout fatigue, les dieux en particulier en sont les premiers fatiguĂ©s VIII, 5, tout est dĂ©formĂ© VI11, 6, Les Femmes et le Secret et vain, bons mots pour les sots 8 ou hĂąbleries 9. Alors, mieux vaut se taire et rĂȘver de pure amitiĂ© 11, sans illusion. La parole est utile lorsquâelle interÂvient dans une sociĂ©tĂ© fondĂ©e sur son illusion 14 mais se heurte Ă la rĂ©alitĂ© 15. Il faudrait, face aux faux disÂcours 16, savoir sâentraider 17 et prĂ©fĂ©rer la morale, lâapologue, Ă lâignorance et au bavardage 18, 19, mais est-ce au moins possible ? MĂȘme Jupiter parle en vain 20 et lâon doit rĂ©sister aux mots et aux conseils des autres 21 pour se sauver soi-mĂȘme. Aucune confiance ne doit donc ĂȘtre faite aux apparences, le naturel est le naturel et le chat reste un chat, malgrĂ© son discours 22, 25, 26 le sage se mĂ©fie des entretiens frivoles. Le lanÂgage tue, sauve aussi lorsquâon le maĂźtrise dans une sociĂ©tĂ© fondĂ©e sur ses jeux et ses apparences, mais Ă condition quâon ne le croie, Ă aucun moment, vĂ©ritable. La communication vraie, fondĂ©e sur les vertus de lâamitiĂ© et de lâentraide, est bien loin, Ă lâhorizon du texte, mais nâest-elle pas seulement une vue de lâesprit ? Le Savetier et le Financier, Les Deux Chiens et lâĂne mort nous apprennent quâil faut renoncer aux ambitions mortelles et rester dans son monde. Lâexemple du chien qui porte Ă son cou le dĂźner de son maĂźtre montre que la cupiditĂ© est universelle, et que lâĂ©ducation est une vertu qui nâest jamais dĂ©finitive puisquâon peut la perdre. Lâhomme, guettĂ© par la mort, se dĂ©bat dans un univers trompeur dans lequel il doit se mĂ©fier de ses semÂblables, mais ce mĂȘme homme ne peut, et câest sa destinĂ©e, que rester dans le monde et, malgrĂ© tout, en jouir Le Loup et le Chasseur Il faut que lâon jouisse ». Livre IX Le livre IX expose lâordre de lâunivers et suggĂšre une morale quasi religieuse. Lâhomme, par nature, est amenĂ© Ă trop vouloir. Le pigeon apprend quâil aurait mieux fait de rester au gĂźte 2, il vaut mieux que les arbres aient des glands que des citrouilles 3, le pĂ©dant a tort de vouloir trop corriger ses Ă©lĂšves 5 lâordre est divers, certes 7, 12, mais il est ordre et loi, supĂ©rieur Ă toute autre loi, en particulier paĂŻenne 6. Ne changeons rien, Ă©vitons les disputes 9, fuyons ceux qui vendent la sagesse 8, ne nous fions pas Ă lâhypocrisie 14 et connaissons notre nature, mĂȘme si dans lâexcĂšs rĂ©side une sorte de grandeur 15. Est-ce pour autant une nature divine, y a-t-il un dieu qui gĂšre le monde ? Les priĂšres sont bien vaines 13 et Dieu reste impĂ©nĂ©trable 16. Vivons donc, mais en pleine dĂ©fiance des autres, des flatteurs 17, des plaisirs et des mythes 18, des harangues 19, et reconnaissons lâordre gassendiste le discours Ă Mme de la SabliĂšre les animaux ont une Ăąme terrestre, les hommes ont une Ăąme cĂ©leste et terrestre. Les allers et retours entre lâhomme et Dieu, dans ce livre, tĂ©moignent dâune orgaÂnisation de lâunivers en tant quâordre divers, multiple, et de ses dĂ©viations. Le Singe et le LĂ©opard, mĂ©ditation sur la diversitĂ©, peut nous surprendre, mais peut entrer dans la cohĂ©Ârence car il insiste sur les apparences... Livre X Le livre X montre lâhomme dominant la nature et ses semblables 1 lâhomme est dĂ©voration, les animaux sont dĂ©voration, la nature est dĂ©voration 1, 3, 5 la chaĂźne est constituĂ©e avec rigueur. Lâhomme est Ă la fois le roi des animaux et leur tyran 8. Il faut donc Ă©viter les rois 9, comme les animaux doivent Ă©viter les hommes 10, 11, 12, jusquâĂ Dieu, peut-ĂȘtre, qui foudroie les hommes Discours Ă M. le duc de La Rochefoucauld. Dans ces conditions, pourquoi La Tortue et les deux Canards 2, LâEnfouisseur et son CompĂšre 4, Les deux Aventuriers et le Talisman 13, condamnant lâimpudenÂce, le babil et la sottise ? Peut-ĂȘtre pour consoler les faibles en leur disant quâon peut tromper les trompeurs et que la puissance est une ombre. Garder lâordre et se consoler, surtout ne rien changer de peur que tout soit pire encore... Livre XI Le livre XI revient aux puissants et Ă la politique, peut-ĂȘtre Ă la guerre de Hollande. 11 faut cĂ©der au lion ou lâempĂȘcher de grandir. Lorsquâil est grand, il faut faire avec 1. Il faut avoir le dĂ©sir de plaire et compter sur soi 2, 3 et, si lâon peut, fuir loin de la Cour 4, parce quâil nây a pas grand-chose Ă attendre des rois et que les plaines danubiennes lui sont prĂ©fĂ©rables, mĂȘme si Louis sait dompter lâEurope Ăpilogue. Restent donc la sauvagerie du paysan du Danube ou le jardin du vieillard comme seules issues. Mais pourquoi le renard est-il reprĂ©sentĂ© trompant le loup 6 ? Que vient faire le chat-huant accumulateur 1 ? Des leçons politiques peuvent en ĂȘtre tirĂ©es le loup travaille pour le renard qui travaille pour le roi, le roi-hibou conserve de la chair fraĂźche et grasse pour se repaĂźtre... Articles liĂ©s aux Fables de La Fontaine La fable dĂ©finition, caractĂ©ristiques et exemples L'apologue analyse du texte "Le pouvoir des fables" de jean de La Fontaine. La laitiĂšre et le pot au lait lecture analytique
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