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VOUVOIEMENTOU TUTOIEMENT. FR. English Deutsch Français Español PortuguĂȘs Italiano RomĂąn Nederlands Latina Dansk Svenska Norsk Magyar Bahasa Indonesia TĂŒrkçe Suomi Latvian Lithuanian česk Ăœ руссĐșĐžĐč българсĐșĐž Ű§Ù„ŰčŰ±ŰšÙŠŰ© Unknown. Self publishing . Se connecter Ă  Yumpu News Se connecter Ă  YUMPU Publishing . CLOSE TRY ADFREE ; Self publishing ;
Tout d'abord, vous devrez acheter un kit de conversion. Cela devrait coĂ»ter environ 300 ÂŁ plus TVA. Ensuite, la cloison aura besoin d'une intervention chirurgicale pour accueillir le collecteur d'Ă©chappement du Ford Transit diesel. Et le tunnel de transmission devra Ă©galement ĂȘtre modifiĂ© afin de dĂ©gager le carter du dĂ©marreur. Un tranchage et un dĂ©coupage supplĂ©mentaires sont nĂ©cessaires pour retirer le support moteur cĂŽtĂ© conducteur conduite Ă  droite, qui est remplacĂ© par le nouveau support moteur fourni dans le kit de conversion. Le kit de conversion comprend Ă©galement un nouveau carter de volant moteur et un adaptateur de manchon de boĂźte de vitesses. Selon le type de moteur, vous devrez peut-ĂȘtre Ă©galement installer un ventilateur Ă©lectrique. Une certaine fabrication peut Ă©galement ĂȘtre nĂ©cessaire pour un raccordement d'Ă©chappement en fonction du type de tuyau de descente d'Ă©chappement montĂ© sur le collecteur du moteur Transit. Il convient Ă©galement de noter que le compromis pour la meilleure consommation de carburant du Ford Transit diesel est la perte d'une grande partie du couple Ă  bas rĂ©gime. Lorsque vous vendez, vous pouvez Ă©galement constater que le moteur Ford Transit n'est pas la conversion la plus populaire et cela affectera la valeur de revente.
surla relation thĂ©rapeutique et permet un questionnement sur le sens de notre savoir-faire et notre savoir-ĂȘtre, qui font toute la particularitĂ© et la richesse du mĂ©tier du soignant. Dans un premier temps, je prĂ©senterai ma situation d’appel que je questionnerai et analyserai pour aboutir Ă  une question de dĂ©part. J’éclairerai cette derniĂšre par diffĂ©rents auteurs qui . 2
RĂšgles du forum Forum de discussions entre chrĂ©tiens sur les questions liturgiques jeanbaptiste Pater civitatis Messages 3091 Inscription mer. 30 avr. 2008, 240 Tutoiement et vouvoiement dans la Liturgie [ Les premiers messages de cette discussion sont issues du fil AprĂšs lecture des rĂšgles vouvoiement & cie... Merci de votre comprĂ©hension. Cordialement. Christophe ] Merci Boris pour le joli texte de Jean Raspail ! Je suis moi-mĂȘme un fervent dĂ©fenseur du vouvoiement. Pour plusieurs raisons. Le vouvoiement est Ă©lĂ©gant. Mais surtout, le vouvoiement est une vĂ©ritable et profonde marque de respect de la personne. Le tutoiement est la marque de la familiaritĂ©. Or il est irrespectueux d'ĂȘtre familier avec des personne que l'on ne connaĂźt pas ou peu. Non pour d'obscures "maniĂšres bourgeoises hypocrites", mais par soucis de sincĂ©ritĂ© et de vĂ©ritĂ©. Comment peut-on se prĂ©tendre familier de quelqu'un que l'on ne connaĂźt pas ? Croire qu'un premier coup d'Ɠil suffit Ă  connaĂźtre la personne est une marque d'irrespect devant le mystĂšre de cette personne. DĂšs lors le vouvoiement est la marque de la reconnaissance de ce mystĂšre, de cette profondeur. Rien ne m'Ă©nerve plus que ces gens qui arrivent en me disant "tutoies-moi, ne te gĂȘne pas etc.". Pire, il y a ceux qui pensent que les vouvoyer c'est les mĂ©priser, les regarder de haut. Bien au contraire ! DerniĂšrement sur un forum, une personne m'avait taxĂ© de bourgeois paternaliste parce que j'avais un ton un peu professoral dĂ©formation due Ă  mes Ă©tudes de philosophie ? et que je le vouvoyais. J'Ă©tais trĂšs attristĂ©. Mais il y a plus grave. LA chose qui me pose problĂšme dans le missel post-vatican II dans sa traduction française le tutoiement du Seigneur. Cette traduction est mĂȘme carrĂ©ment incohĂ©rente dĂšs que l'on remarque que le "Je vous salue Marie" vouvoie la TrĂšs Sainte MĂšre de Dieu, alors qu'elle est, elle aussi, gĂ©nĂ©ralement tutoyĂ©e dans les autres priĂšres. Je ne parle mĂȘme pas de l'invocation des saints qui conserve le vouvoiement pour Ă©viter le bazar alors que la supplication Ă  Dieu, et l'invocation au Christ se font sur le mode du tutoiement. Pour avoir quelques anciens missels "prĂ©conciliaires" dont un magnifique petit Missel des PĂ©lerinages d'Alsace et de Lorraine de 1924, ainsi que le classique Dom G. Lefebvre, je dois avouer prĂ©fĂ©rer leur constant vouvoiement, plus respectueux c'est tout de mĂȘme fondamental !! et beaucoup plus Ă©lĂ©gant. Cela me donne envie d'apprendre le latin afin de suivre la liturgie postconciliaire avec le missel romain ! À ce sujet, est-ce que des personnes sur ce forum connaissent la raison et la maniĂšre dont cela a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© pour laquelle on a dĂ©cidĂ© que dans la traduction française le TrĂšs Haut serai tutoyĂ© ? Merci ! jeanbaptiste Pater civitatis Messages 3091 Inscription mer. 30 avr. 2008, 240 Re AprĂšs lecture des rĂšgles vouvoiement & cie... Message non lu par jeanbaptiste » ven. 02 mai 2008, 1528 Merci ! C'est une trĂšs intĂ©ressante rĂ©ponse ! Notre Seigneur est effectivement au plus intime de nous-mĂȘme, mais il est Ă©galement au plus haut et au plus loin. Finalement, les deux options sont possibles, et de fait, vos prĂ©cisions historiques le montre bien, cela semble toujours avoir Ă©tĂ© le cas. Nous pouvons le tutoyer car Il est au plus intime, nous pouvons le vouvoyer car il est notre plus grand maĂźtre, au plus haut. Ce qui me fait revoir ma position sur la traduction de l'AELF. La prĂ©sence du vouvoiement ET du tutoiement semble effectivement avoir un sens. Mais ne risque-t-on pas de perdre en unitĂ© ? La question semble Ă©ternellement ouverte ! Pour ma part, position trĂšs personnelle, je continuerai de vouvoyer notre Seigneur Boris Tribunus plebis Messages 2430 Inscription lun. 21 aoĂ»t 2006, 1746 Localisation France - Centre 28 Re AprĂšs lecture des rĂšgles vouvoiement & cie... Message non lu par Boris » ven. 02 mai 2008, 1720 Dans la Liturgie, le tutoiement et le voussoiement ont chacun leur place - l'un pour Dieu - l'autre pour le clergĂ©. "Pater noster, qui ES in caelis, sanctificetur nomen TUUM, ..." R/. Dominus vobiscum V/. Et cum spiritu TUO et avec VOTRE esprit [rappelons que c'est quasiment le seul rĂ©pons dans lequel l'assemblĂ©e s'adresse au cĂ©lĂ©brant et qu'il s'agit d'un voussoiement mĂȘme en français.] Prenons aussi le Canon "TE igitur ..." UdP, Boris SolĂšne Barbarus Tutoiement et vouvoiement Message non lu par SolĂšne » jeu. 03 juil. 2008, 2233 Bonjour Ă  tous, en Ă©coutant une rĂ©citation du rosaire je me suis sĂ©rieusement posĂ© une question que je m'Ă©tais dĂ©jĂ  posĂ©e Ă  plusieurs reprises. Pourquoi dit on "je vous salue Marie...", mais "notre PĂšre qui es au cieux, que ton nom soit sanctifiĂ©..." Si le fait de vouvoyer Marie, mĂšre de Dieu, me parait ĂȘtre une Ă©vidence premiĂšre, je me demande de quel droit nous nous permettons de tutoyer Dieu le PĂšre. si quelqu'un a une explication, se serait volontier. SolĂšne Barbarus Re AprĂšs lecture des rĂšgles vouvoiement & cie... Message non lu par SolĂšne » ven. 04 juil. 2008, 1930 Bonjour Ă  tous, merci Ă  toutes vos participations qui rĂ©pondent Ă  une question que je n'avais pas encore posĂ©e!!! Je m'interroge tout de mĂȘme encore. En effet vous citez la version latine du "Notre pĂšre" qui implique que le tutoiment Ă©tait dĂ©jĂ  prĂ©sent en latin. S'il je sais parfaitemnt qu'en Français le "vous" est signe de politesse et que le "tu" est familier, en est t'il de mĂȘme en latin? Je me pose la question car, par exemple en allemand, la politesse est marquĂ© par l'utilisation de la troisiĂšme personne du pluriel et non pas de la deuxiĂšme. Pour ma part cela me gĂ©ne ne me viendrait pas Ă  l'idĂ©e de tutoyer quelqu'un que je ne connais pas et cela m'horripile lorsque l'on "ose" me tutoyer sans me connaĂźtre. Bien que ce soit dans la liturgie et que comme le rappel Olivier JC dans sa citation de Mgr Dozolme, "il faut entrer loyalement dans la rĂ©forme liturgique" et "faire du tutoiement sacrĂ© la forme supĂ©rieure de notre respect", j'ai du mal 1 - Ă  tutoyer un Dieu 2 - si pour j'en viens Ă  tutoyer Dieu, pourquoi vouvoyer Marie? merci Ă  tous des Ă©claircissements que vous pourrez m'accorder. Bien Ă  vous ximatt Censor Messages 88 Inscription mer. 11 juin 2008, 1456 Re AprĂšs lecture des rĂšgles vouvoiement & cie... Message non lu par ximatt » ven. 04 juil. 2008, 2113 SolĂšne a Ă©crit S'il je sais parfaitemnt qu'en Français le "vous" est signe de politesse et que le "tu" est familier, en est t'il de mĂȘme en latin? Je me pose la question car, par exemple en allemand, la politesse est marquĂ© par l'utilisation de la troisiĂšme personne du pluriel et non pas de la deuxiĂšme.Je crois que le latin classique n'a pas de vouvoiement en tant que regle de pronom+conjugaison, juste des marqueurs de respect. La troisieme personne est aussi utilisĂ©e en espagnol pronom specifique et italien pronom feminin. InvitĂ© Barbarus Re AprĂšs lecture des rĂšgles vouvoiement & cie... Message non lu par InvitĂ© » dim. 06 juil. 2008, 1004 bonjour mes soeurs et frĂšres, voici mon tĂ©moignage Ă  propos de la priĂšre et du tutoiement quand je m'adresse Ă  JĂ©sus ou Ă  Marie, je les tutoie aussi bien quand je rĂ©cite le "Notre PĂšre" et le "Je vous salue Marie" avec ma version "tutoitisĂ©e"... simplement parce que je me sens infiniment intimes avec eux ... comment vous faire saisir ce que je ressens ? quand je les prie, ils sont Ă  cĂŽtĂ© de moi, main dans la main ... le tutoiement est Ă©vident ... il ne saurait en ĂȘtre autrement ... c'est une Ă©vidence intime je ne m'adresse pas Ă  qqun "d'en haut", mais Ă  qqun en face ou Ă  cĂŽtĂ© de moi ... j'enseigne aux enfants que je catĂ©chise que la PriĂšre leur est personnelle, et qu'ils peuvent vouvoyer ou tutoyer selon ce qu'ils ressentent ... ils le comprennent parfaitement et certains utilisent le tutoiement, d'autre le vouvoiement potiez Ædilis Messages 15 Inscription ven. 18 avr. 2008, 031 Re AprĂšs lecture des rĂšgles vouvoiement & cie... Message non lu par potiez » dim. 06 juil. 2008, 1250 Les trois premiers commandements concernent les devoirs de l'homme envers Dieu, les sept autres les devoirs de l'homme envers son prochain. Ces Dix Commandements ont d'abord Ă©tĂ© imprimĂ©s dans l'Ăąme de tout homme dĂšs la crĂ©ation il s'agit en effet de la Loi naturelle, par laquelle l'homme, spontanĂ©ment, hait le mal et est attirĂ© vers le bien. JĂ©sus-Christ est venu confirmer ces Dix Commandements et les a rĂ©sumĂ©s en donnant aux hommes un Commandement Nouveau, la Loi d'Amour Mon commandement, c'est que vous vous aimiez les uns les autres comme je vous ai aimĂ©s Jn 15, 12. L'obĂ©issance aux commandements de Dieu est une preuve de l'Amour que l'on a pour Lui Si vous m'aimez, vous garderez mes commandements. Jn 14, 15 MĂȘme s'il s'agit de la loi naturelle, l'homme, depuis le pĂ©chĂ© originel, peine pour accomplir ces commandements. Seule la grĂące de Dieu lui permet de les observer sans faillir, et de pouvoir ainsi ĂȘtre sauvĂ©. Voir le Psaume 118, Ă©loge de la Loi divine Guide-moi sur le chemin de tes commandements, car c'est lĂ  mon plaisir. ... Que me vienne ton amour, Seigneur, ton salut selon ta promesse ! versets 35 et 41. jean_droit Tribunus plebis Messages 8382 Inscription jeu. 08 dĂ©c. 2005, 1334 Localisation PĂ©rigord Re Tutoiement et vouvoiement dans la Liturgie Message non lu par jean_droit » lun. 14 juil. 2008, 2102 Le tutoiement est un signe de proximitĂ©. Le vouvoiement un signe de respect. En français. A chacun de se dĂ©terminer s'il veut privilĂ©gier la proximitĂ© ou le respect. Pour ma part j'utilise le vouvoiement et je traduis toutes les priĂšres tutoyĂ©es. InvitĂ© Barbarus Re Tutoiement et vouvoiement dans la Liturgie Message non lu par InvitĂ© » mar. 15 juil. 2008, 540 jean_droit a Ă©crit Le tutoiement est un signe de proximitĂ©. Le vouvoiement un signe de respect. En français. Le vouvoiement en France, c'est plus complexe que ça. Quelques illustrations en vrac VOUVOIEMENT Un signe de respect?... parfois seulement. On vouvoie son curĂ© parce qu'on le respecte. OK. On vouvoie son patron parce qu'on lui doit "soumission" professionnelle. Ca ne veut pas dire qu'on le respecte pour autant ex un patron odieux. On vouvoie les personnes qu'on croise dans la rue parce qu'on ne les connait pas. Le vouvoiement est systĂ©matiquement utilisĂ© face Ă  des inconnus. Dans ce cas, ça ne dĂ©montre pas une marque de respect envers eux ex on vouvoiera le pire des criminels ou celui qui vous insulte On tutoie certains de nos collĂšgues de travail, mais on en vouvoie d'autres. Question d'atomes crochus et de personnalitĂ©. Certains instaurent dĂ©libĂ©remment ou non une distance dans leur comportement qui interdit tout rapprochement ou familiaritĂ©. En fait, le vouvoiement est trĂšs souvent une maniĂšre de mettre l'autre Ă  distance. Une barriĂšre de protection qu'il est interdit de franchir, la familiaritĂ© du "tu" pouvant donner lieu Ă  des dĂ©rapages. Dans ce cas le vouvoiement n'a rien Ă  voir avec le respect. TUTOIEMENT 1 Le tutoiement est une zone de confort et de sĂ©curitĂ© dans un territoire connu de nous et qui nous est accueillant. Pas de masque social Ă  porter. Pas besoin d'ĂȘtre sur ses gardes... On tutoie toujours un enfant, n'est-ce pas, mĂȘme inconnu de nous? Cela veut-il dire qu'on ne le respecte pas l'enfant? 2 Le tutoiement n'est pas un signe de manque de respect tant que la personne qui tutoie est elle-mĂȘme respectueuse. On peut tutoyer qui on veut et leur montrer de la dĂ©fĂ©rence par le biais de notre comportement et notre maniĂšre de parler. Dans le sens 1, je comprends qu'on puisse prĂ©fĂ©rer tutoyer Dieu, JĂ©sus et Marie... Boris Tribunus plebis Messages 2430 Inscription lun. 21 aoĂ»t 2006, 1746 Localisation France - Centre 28 Re AprĂšs lecture des rĂšgles vouvoiement & cie... Message non lu par Boris » jeu. 17 juil. 2008, 1147 SolĂšne a Ă©crit 2 - si pour j'en viens Ă  tutoyer Dieu, pourquoi vouvoyer Marie? Parce que Marie n'est pas Dieu ! CQFD UdP, Boris Gandulf Censor Messages 107 Inscription mer. 14 mai 2008, 1328 Re Tutoiement et vouvoiement dans la Liturgie Message non lu par Gandulf » jeu. 17 juil. 2008, 2318 Je pense que cet usage du tutoiement liturgique est trĂšs regrettable pour la formation de la conscience liturgique et chrĂ©tienne. En français, le tutoiement est un signe d'intimitĂ©, aussi il faut dĂ©jĂ  ĂȘtre dans un Ă©tat de grande Ă©lĂ©vation spirituelle pour s'adresser ainsi Ă  Notre Seigneur comme Sainte ThĂ©rĂšse dans ses priĂšres, sinon on risque de tomber trĂšs rapidement dans la facilitĂ© voire l'irrespect. La justification du tutoiement par le littĂ©ralisme latin ne me semble pas non plus probante et plutĂŽt anachronique puisque le voussoiement n'existe pas en latin. A propos du tutoiement dans le Notre-PĂšre, l’abbĂ© Jean Carmignac a Ă©crit Mais il reste des arguments trĂšs forts qui plaident en faveur du vous ». D’abord la fidĂ©litĂ© Ă  l’usage hĂ©braĂŻque qui emploie presque toujours, pour Dieu, le pluriel de majestĂ©. Ensuite, le gĂ©nie de la langue française, oĂč le tu » implique un accent soit d’intimitĂ©, soit de supĂ©rioritĂ©, soit de vulgaritĂ©. En consĂ©quence, ceux qui vivent dĂ©jĂ  avec Dieu dans une relation d’amitiĂ© apprĂ©cieront volontiers la nuance d’intimitĂ© exprimĂ©e par le tutoiement, mais ceux qui n’ont pas encore pĂ©nĂ©trĂ© dans cette amitiĂ© de Dieu risqueront de ne pas y mettre suffisamment de respect. » Les anglais doivent avoir un sens liturgique plus sĂ»r puisqu'ils ont au moins gardĂ© l'ancienne traduction Our Father, Who art in heaven, Hallowed be Thy Name. Thy Kingdom come. Thy Will be done, on earth as it is in Heaven. Give us this day our daily bread. And forgive us our trespasses, as we forgive those who trespass against us. And lead us not into temptation, but deliver us from evil. Amen. InvitĂ© Barbarus Re Tutoiement et vouvoiement dans la Liturgie Message non lu par InvitĂ© » ven. 18 juil. 2008, 903 Gandulf a Ă©crit Les anglais doivent avoir un sens liturgique plus sĂ»r puisqu'ils ont au moins gardĂ© l'ancienne traduction Our Father, Who art in heaven, Hallowed be Thy Name. Thy Kingdom come. Thy Will be done, on earth as it is in Heaven. Give us this day our daily bread. And forgive us our trespasses, as we forgive those who trespass against us. And lead us not into temptation, but deliver us from evil. Amen. Thy forme gĂ©nitive du thou signifie "tu" . C'est un tutoiement archaique, l'exact Ă©quivalent du "tu" moderne... Il n'y jamais eu de vouvoiement dans la liturgie dans la langue anglais. De plus, il existe une traduction nouvelle du "Notre PĂšre" dans laquelle "thy" a Ă©tĂ© remplacĂ© par le plus moderne "you" et qui connaĂźt un grand succĂšs. Qui est en ligne ? Utilisateurs parcourant ce forum Aucun utilisateur inscrit et 1 invitĂ©
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  2. Αζ ŃŐłĐ°ŃĐ»ĐŸ
Imposerle tutoiement gĂ©nĂ©ralisĂ© comme le vouvoiement gĂ©nĂ©ralisĂ© est une absurditĂ© : il faut laisser Ă  chacun le temps de se faire sa place dans l’entreprise et de faire ses choix. Un tutoiement obligatoire induit une certaine hypocrisie dans les relations lĂ  oĂč un vouvoiement obligatoire pour tous induit une certaine rĂ©serve, voire un contrĂŽle excessif de sa parole. Au-delĂ  des mots et de leur sens, la voix vĂ©hicule un nombre important d’informations identificatrices et impressives. Nous pouvons commencer ici par observer deux choses quant Ă  la parole. PremiĂšrement, on reconnaĂźt facilement par tĂ©lĂ©phone dans les premiĂšres secondes d’échange la voix de quelqu’un qu’on connaĂźt. DeuxiĂšmement, on peut aussi bien reconnaĂźtre grĂące Ă  la voix, mais sans connaĂźtre cette fois l’individu qui parle, une catĂ©gorie socio-professionnelle, que ce soit du dĂ©marchage par tĂ©lĂ©phone, du divertissement tĂ©lĂ©visuel, du commentaire sportif ou de l’information radio, et ceci Ă©galement dans les premiĂšres secondes d’écoute. Outre la hauteur de la voix et ses caractĂ©ristiques individuelles, elle comporte une capacitĂ© Ă  faire entendre une posture et une identitĂ© particuliĂšre. Fonagy montre que le style vocal repose sur des mimiques articulatoires fermetures ou ouvertures buccales et glottales, accentuelles et intonatives que nous interprĂ©tons mĂ©taphoriquement183 ». La voix seule peut donc transmettre bon nombre de postures, d’attitudes et d’émotions, de la mĂȘme maniĂšre que le corps tout entier en situation de face-Ă -face, et ce grĂące Ă  sa capacitĂ© mimo-gestuelle. En effet, si nous nous sommes surtout penchĂ©s dans ce travail sur le lien entre le contexte linguistique et social de la parole, la place du locuteur et de l’interlocuteur dans l’interaction, ainsi que sur l’interprĂ©tation du discours, n’oublions pas que la parole articulĂ©e est formĂ©e dans notre cerveau comme un geste moteur. C’est sur le cortex moteur, plus prĂ©cisĂ©ment dans l’aire de Broca, que l’appareil phonatoire est reprĂ©sentĂ©. Ce n’était pas l’objet de ce travail, mais il aurait pu ĂȘtre intĂ©ressant de mettre en parallĂšle des Ă©tudes neuropsychologiques sur la formation des gestes et leurs fonctionnements ainsi que leur reprĂ©sentation socialement codifiĂ©e avec le fonctionnement de la parole et ses codes sociaux, tels que l’exemplifie les phonostyles afin de dĂ©terminer des points de contact. L’imitation vocale fonctionne-t-elle de la mĂȘme maniĂšre que l’imitation gestuelle ? Les neurones miroirs sont-ils Ă©galement impliquĂ©s dans la reconnaissance du ton de la voix comme ils le sont dans la reconnaissance d’un geste ? A quel moment intervient la question du sens linguistique, qui n’est pas du tout localisĂ© au mĂȘme endroit dans le cerveau aire de Wernicke ? Toutes ces questions plus techniques au niveau neurologique mĂ©riteraient un autre travail en soi mais il est intĂ©ressant de les mentionner ici. 183LÉON, P., 1993, Dans ce travail se concentrant sur la spĂ©cificitĂ© de la parole dans les mĂ©dias, nous espĂ©rons avoir pu dĂ©montrer qu’il est possible de distinguer Ă  l’intĂ©rieur d’un mĂȘme genre de discours ou de parole le discours d’information, des styles de parole qui permettent Ă  l’auditeur d’identifier et de dĂ©finir le locuteur par rapport Ă  son contexte linguistique et social, et de le reconnaĂźtre comme un reprĂ©sentant d’un style particulier portant une identitĂ© dĂ©finie. MĂȘme si le genre du discours d’information transparaĂźt plus radicalement que l’identitĂ© de la chaĂźne radio, nous avons tout de mĂȘme pu montrer quelques diffĂ©rences grĂąces Ă  des analyses techniques fines. Le contexte du discours d’information et plus prĂ©cisĂ©ment ici celui de la revue de presse influence dĂ©jĂ  grandement le phonostyle. On pourrait donc s’attendre Ă©ventuellement Ă  ce que deux revues de presse sur deux chaĂźnes diffĂ©rentes se ressemblent plus que tout autre type de discours puisqu’elles participent du mĂȘme genre, et ne dĂ©notent ainsi pas forcĂ©ment l’identitĂ© prosodique de la chaĂźne. De plus, les contraintes de production du discours d’information semblent ĂȘtre identiques par bien des aspects interactivitĂ© faussement » naturelle entre les journalistes en studio, lecture de texte rĂ©digĂ© Ă  l’avance bloquant pour beaucoup la spontanĂ©itĂ© des Ă©changes, discours dirigĂ© vers un tiers absent l’auditeur, emboĂźtement de discours tel que l’exige la revue de presse. Les diffĂ©rences entre les deux chaĂźnes auraient donc peut-ĂȘtre Ă©tĂ© plus flagrantes si l’on ne s’était pas limitĂ© au discours d’information. Mais on peut imaginer que si l’on perçoit des diffĂ©rences, si fines soient-elles, dans un genre trĂšs codifiĂ©, celles-ci ne pourraient ĂȘtre que plus Ă©videntes si l’on prend des Ă©missions oĂč la parole est plus spontanĂ©e, ce qui aurait aussi certainement permis de rĂ©vĂ©ler d’autres caractĂ©ristiques de chacune des deux chaĂźnes. Une autre possibilitĂ© d’analyse, qui n’a pas non plus Ă©tĂ© retenue ici, aurait Ă©tĂ© de comparer la voix des journalistes au micro et hors antenne pour dĂ©terminer Ă  quel point ils adaptent leur voix Ă  une identitĂ© prosodique prĂ©-formatĂ©e suivant la chaĂźne. Le style de parole associĂ© Ă  la prĂ©sentation d’information, dĂ©crit comme trĂšs formel par Hupin et Simon 2007, se retrouve toutefois autant sur La 1Ăšre que sur Couleur 3, mais dans une moindre mesure pour la seconde, expliquant une plus grande proximitĂ© avec son public de par son style lĂ©gĂšrement plus relĂąchĂ©. GrĂące Ă  nos analyses, nous avons d’ailleurs pu confirmer certaines donnĂ©es dĂ©jĂ  dĂ©tectĂ©es par Burger et Auchlin 2007 et Hupin et Simon 2007 sur certaines caractĂ©ristiques du style journalistiques forte mĂ©lodicitĂ©, nombreux accents initiaux qui rendent le style didactique, rythme hachĂ©, coups de glotte, mise en relief du mot plutĂŽt que du syntagme et dĂ©bit de parole moyen Ă  rapide. Les variables prises en considĂ©ration Ă©taient temporelles taux d’articulation, dĂ©bit de parole et dĂ©bit d’articulation, qui a tendance Ă  ralentir lorsque la solennitĂ© augmente, mĂ©lodiques Ă©tendue du registre et agitation mĂ©lodique, des indices d’emphase et d’implication ainsi que de captation de l’audience qui croissent dans la parole publique ou la voix professionnelle, accentuelles proportion de syllabes proĂ©minentes, ainsi que certaines marques d’hĂ©sitations. En comparaison avec le phonostyle de France Info, nous avons aussi pu relever certaines caractĂ©ristiques de l’accent suisse romand, qui ne s’est pas rĂ©vĂ©lĂ©, comme auraient pu le faire penser certains a priori, plus lent que celui de ses voisins. Donc, mĂȘme dans le discours d’information, un genre mĂ©diatique qui uniformise d’une certaine maniĂšre le ton des journalistes sur quelque chaĂźne que ce soit, l’identitĂ© de Couleur 3, une chaĂźne radio de divertissement du service public qui tient Ă  informer qualitativement ses auditeurs – un public Ă©clectique d’une trentaine d’annĂ©es en moyenne – transparaĂźt dans la prosodie de ses animateurs. Ces paramĂštres prosodiques dĂ©bit, mĂ©lodicitĂ©, accentuations forment un phonosytle particulier Ă  la chaĂźne qui lui confĂšre son identitĂ©. Apparemment plus consciente et plus transparente sur ce qu’implique le ton de voix en radio, Couleur 3 se permet d’en jouer presque constamment, installant aussi une distance critique par rapport Ă  elle-mĂȘme et au contenu informatif qu’elle convoie. Une distance tout Ă  fait bienvenue chez un auditeur alternatif et plutĂŽt critique des mĂ©dias. La chronique DĂ©crochages » oĂč sont imitĂ©s surtout Ă  l’aide de la technique radio musique, jingle, tapis et dĂ©formation des voix mais aussi accents linguistiques ou rĂ©gionaux toutes sortes de stations radios, en est un trĂšs bon exemple. Pendant une Ă  deux minutes, les deux animateurs de la matinale font croire aux auditeurs qu’ils sont soit sur une radio jazz, classique, mĂ©tal, une radio rĂ©gionale valaisanne en exagĂ©rant fortement l’accent ou une radio privĂ©e française ou amĂ©ricaine, montrant leur maĂźtrise des phonostyles de chacune de ces chaĂźnes et prouvant ainsi le fonctionnement de l’identification Ă  une chaĂźne radio grĂące Ă  la voix de ses animateurs de la mĂȘme maniĂšre que l’avaient dĂ©jĂ  fait le trio de comiques français les Inconnus dans les annĂ©es 1990 avec leur sketch les radios libres ». Nous retiendrons que Couleur 3 favorise les voix particuliĂšres et permet de forcer les accents rĂ©gionaux pour en jouer. Elle se caractĂ©rise aussi par une agitation mĂ©lodique lĂ©gĂšrement plus Ă©levĂ©e que sur La 1Ăšre et comptabilise un nombre lĂ©gĂšrement infĂ©rieur de syllabes proĂ©minentes, ce qui participe de son ton informel, lĂ©ger et humoristique. Un style de parole qui se rapproche donc par plusieurs critĂšres d’un style informel langue de proximitĂ© se caractĂ©risant, de maniĂšre Ă©tonnante pour une relation entre locuteur et auditeur radiophonique dans un discours mĂ©diatique trĂšs codĂ© comme la revue de presse, par une relation intime » entre les interlocuteurs, une grande libertĂ© thĂ©matique, de l’expressivitĂ© et une certaine improvisation184. Les sources d’informations plus vastes internet, rĂ©seaux sociaux, etc., le vocabulaire familier tutoiement, anglicisme, grossiĂšretĂ©s, et la technique radio utilisĂ©e tapis quasiment constant, jingles rapprochent encore plus clairement Couleur 3 de son public, Ă  la diffĂ©rence de La 1Ăšre qui semble garder une distance polie et respectable avec son auditeur. Car, ce qui surdĂ©termine l’ensemble des interactions mĂ©diatiques qu’elles soient de l’ordre du discours d’information ou non, mĂȘme s’il n’en laisse pas de traces visible, reste finalement l’auditeur. 184SIMON, A-C., AUCHLIN, A., AVANZI, M., GOLDMAN, J-P., 2009,
Ladistance doit ĂȘtre considĂ©rĂ©e dans un sens positif, en tant qu’outil pour la pĂ©rennitĂ© et la stabilitĂ© de la relation, en ce sens qu’elle sĂ©pare, tout en gardant une approche suffisante pour que le rĂ©sident ne se sente pas Ă©cartĂ©. La distance reprĂ©sente pour le soignant une certaine lutte constante entre le fait de cĂ©der totalement Ă  la demande d’affection
NICOLAS OPPENCHAIM Observatoire du Samusocial de Paris Laboratoire LVMT Paris Est Sociologie RĂ©sumĂ© . L’objectif de cet article est de prĂ©senter un exemple de participation active des adolescents Ă  une recherche de sociologie sur leurs mobilitĂ©s urbaines. Dans le cadre de cette recherche menĂ©e dans des Ă©tablissements scolaires, les adolescents ont ainsi rĂ©alisĂ© des questionnaires de sociologie qu’ils ont distribuĂ©s Ă  d’autres jeunes. Ils ont Ă©galement pris des photographies et Ă©crit des textes sur leurs mobilitĂ©s, avant d’ĂȘtre interrogĂ©s individuellement sur ce thĂšme par le chercheur. Cette mĂ©thode a pour premier avantage de favoriser le consentement Ă©clairĂ© des adolescents en leur faisant comprendre les implications de leur participation Ă  une recherche. Elle permet Ă©galement de crĂ©er une relation de confiance avec les adolescents et de stimuler leur rĂ©flexivitĂ© afin de les associer Ă  l’élaboration de la recherche. Introduction Est-ce que prendre les adolescents comme objet d’étude suppose l’utilisation de mĂ©thodes de recherche diffĂ©rentes de celles utilisĂ©es pour les adultes ? Quelles sont les mĂ©thodes permettant de concilier rigueur scientifique et prĂ©occupations dĂ©ontologiques dans l’étude de cette population ? Ces questions ont Ă©tĂ© beaucoup plus abordĂ©es dans la littĂ©rature sociologique anglophone que dans celle en langue française Danic et al, 2006. Or, elles se sont rĂ©vĂ©lĂ©es centrales dans le cadre de la recherche que j’ai menĂ©e sur les mobilitĂ©s quotidiennes des adolescents de zones urbaines sensibles ZUS. Cette recherche avait pour point de dĂ©part l’idĂ©e que la mobilitĂ© constitue une Ă©tape importante de la socialisation des adolescents, car elle est le support du passage du monde familier au domaine public Breviglieri, 2007. Elle permettait ainsi d’enrichir les approches statiques de la sĂ©grĂ©gation, en ne rĂ©sumant pas l’inscription urbaine des adolescents de ZUS Ă  leur localisation rĂ©sidentielle et en prenant en compte les interactions qu’ils ont avec des citadins d’une autre origine gĂ©ographique et sociale durant leurs mobilitĂ©s Oppenchaim, 2009. Lors de cette recherche, j’ai alors Ă©tĂ© confrontĂ© Ă  un certain nombre de difficultĂ©s mĂ©thodologiques et dĂ©ontologiques, inextricablement liĂ©es comment un enquĂȘteur adulte peut-il accĂ©der aux pratiques de mobilitĂ© des adolescents, qui sont un moment privilĂ©giĂ© de l’entre-soi adolescent ? Comment recueillir et utiliser pour un travail acadĂ©mique des informations sur ces pratiques en s’assurant que les adolescents comprennent ce qu’implique leur participation Ă  la recherche ? Ces diffĂ©rentes difficultĂ©s m’ont conduit Ă  dĂ©velopper une mĂ©thodologie inĂ©dite dont le but Ă©tait de favoriser la participation active des adolescents dans la recherche. J’ai ainsi mis en place des projets dans des Ă©tablissements scolaires, combinant initiation des adolescents Ă  la sociologie, rĂ©alisation de textes et de photographies sur leurs mobilitĂ©s ainsi que des entretiens individuels semi-directifs. Afin de mieux comprendre la dĂ©marche mĂ©thodologique que j’ai suivie, je procĂ©derai en trois temps. Je dĂ©velopperai tout d’abord les problĂšmes que soulĂšve l’étude des pratiques de mobilitĂ© des adolescents. Puis, je montrerai en quoi la participation active des adolescents dans la recherche permet de rĂ©soudre en partie ces problĂšmes, avant d’exposer comment j’ai concrĂštement favorisĂ© cette participation. Quels problĂšmes dĂ©ontologiques et mĂ©thodologiques soulĂšve l’étude des pratiques de mobilitĂ© des adolescents ? La premiĂšre difficultĂ© mĂ©thodologique spĂ©cifique Ă  laquelle est confrontĂ© un chercheur adulte travaillant sur les adolescents est de mener une recherche malgrĂ© la distance gĂ©nĂ©rationnelle qui existe entre lui et les enquĂȘtĂ©s. En effet, les adolescents se situent dans une pĂ©riode de remise en cause du contrĂŽle des adultes sur leurs pratiques et d’affranchissement vis-Ă -vis de la tutelle des institutions en charge de leur encadrement Zaffran, 2010. Paradoxalement, la mise en relation du chercheur avec les enquĂȘtĂ©s passe nĂ©anmoins majoritairement par ces institutions Ă©cole, centres sociaux, associations d’aide aux devoirs
, car les adolescents y passent une grande partie de leurs temps et que la prĂ©sence d’adultes y est tolĂ©rĂ©e. Ce passage par les institutions ne concerne pas seulement les chercheurs s’intĂ©ressant aux pratiques des adolescents dans ces lieux, mais Ă©galement ceux qui travaillent sur les pratiques se dĂ©roulant en dehors des cadres institutionnels. En effet, ces pratiques, comme les mobilitĂ©s, constituent des moments privilĂ©giĂ©s de l’entre-soi adolescent. Cela rend alors difficile la prĂ©sence prolongĂ©e d’un enquĂȘteur adulte auprĂšs des adolescents lorsqu’ils rĂ©alisent ces activitĂ©s. Le chercheur peut certes prendre comme terrain d’observation les lieux non institutionnels dans lesquels les adolescents se rendent durant leur temps libre, comme les centres commerciaux Kokoreff, 1998. NĂ©anmoins, les entretiens avec les adolescents constituent la source d’accĂšs Ă  ces pratiques la plus souvent utilisĂ©e. L’étude des pratiques extra-institutionnelles des adolescents est alors marquĂ©e par ce paradoxe les institutions constituent une voie d’entrĂ©e privilĂ©giĂ©e, voire unique, pour le chercheur, alors mĂȘme que les adolescents souhaitent s’émanciper de la tutelle de ces institutions et Ă©prouvent, pour certains, une relative mĂ©fiance Ă  leur Ă©gard. Cette mĂ©diation par les institutions doit alors impĂ©rativement ĂȘtre intĂ©grĂ©e Ă  l’analyse des rĂ©sultats obtenus. Elle n’est en effet pas sans influence sur la relation d’enquĂȘte entre des adolescents et un enquĂȘteur adulte, plus ou moins assimilĂ© Ă  l’institution par laquelle il est entrĂ© en contact avec eux. L’enquĂȘteur ne peut alors totalement s’émanciper des relations asymĂ©triques, notamment en terme de pouvoir et d’autoritĂ©, qui structurent la relation de l’adolescent Ă  cette institution. De mĂȘme, cette mĂ©diation influence le profil des adolescents auxquels l’enquĂȘteur accĂšde. L’institution par laquelle le chercheur entre en relation avec les adolescents peut ainsi ĂȘtre en charge d’un public spĂ©cifique. Le choix des adolescents retenus pour l’enquĂȘte peut ĂȘtre Ă©galement fortement orientĂ© par les personnels institutionnels assurant l’interface avec le chercheur Sime, 2008. Le passage par des institutions pour accĂ©der aux adolescents enquĂȘtĂ©s pose donc un certain nombre de problĂšmes mĂ©thodologiques. Mais il soulĂšve Ă©galement des considĂ©rations Ă©thiques, notamment en ce qui concerne le consentement Ă©clairĂ© Ă  participer Ă  la recherche. Par exemple, lorsque la mise en contact du chercheur avec les adolescents se fait par l’intermĂ©diaire de l’institution scolaire, il peut exister une confusion aux yeux des adolescents entre la recherche proprement dite et les activitĂ©s scolaires habituelles. La participation Ă  la recherche pouvant alors ĂȘtre perçue comme obligatoire, l’adolescent risque de ne pas oser refuser la proposition. Ce problĂšme du consentement Ă©clairĂ© ne concerne pas que les enquĂȘtĂ©s mineurs Vassy et Keller, 2008, mais il se pose de maniĂšre spĂ©cifique pour les adolescents pour trois raisons Morrow, 2008. Ils bĂ©nĂ©ficient tout d’abord d’un statut juridique particulier, rendant nĂ©cessaire au niveau lĂ©gal l’obtention d’une signature de leurs tuteurs adultes. Le simple accord des enquĂȘtĂ©s mineurs n’est ainsi pas nĂ©cessairement suffisant pour couvrir le chercheur au niveau lĂ©gal. D’autre part, les adolescents forment un groupe social plus vulnĂ©rable que les adultes. Au niveau individuel, ils peuvent se voir imposĂ©s lors de leurs interactions avec le chercheur les schĂ©mas d’interprĂ©tation de celui-ci, par manque d’habitude de ces situations. Au niveau collectif, ils ne possĂšdent pas de reprĂ©sentants dans la communautĂ© adulte leur permettant de discuter les rĂ©sultats tirĂ©s Ă  leur Ă©gard ou de s’assurer que leur parole n’a pas Ă©tĂ© travestie ou retranscrite partiellement. Enfin, le consentement des adolescents Ă  participer Ă  la recherche peut ĂȘtre influencĂ© par diffĂ©rents biais, comme par exemple la confusion Ă©voquĂ©e prĂ©cĂ©demment entre activitĂ©s obligatoires et activitĂ©s de recherche lorsque celle-ci a lieu dans un cadre institutionnel. La vulnĂ©rabilitĂ© potentielle des adolescents nĂ©cessite donc des prĂ©cautions dĂ©ontologiques, afin de s’assurer que les enquĂȘtĂ©s comprennent les implications de leur participation Ă  une recherche sociologique. Elle ne doit cependant pas conduire Ă  ne pas investiguer cette population. Les considĂ©rations exposĂ©es prĂ©cĂ©demment sont ainsi assez analogues aux rĂ©flexions qui ont pu ĂȘtre menĂ©es dans le cadre d’enquĂȘtes avec des groupes sociaux adultes vulnĂ©rables, comme les sans-domicile Firdion et al, 1995. Les trois grandes justifications avancĂ©es lors de la mise en place du programme de recherche de l’INED sur cette population peuvent ainsi ĂȘtre transposĂ©es au cas des adolescents. Au niveau scientifique, ne pas mener d’enquĂȘte auprĂšs d’adolescents reviendrait Ă  se contenter du regard portĂ© par les adultes sur leurs pratiques. Le chercheur n’accĂ©derait pas Ă  leur point de vue, mais Ă  celui des institutions qui en sont en charge. Au niveau dĂ©mocratique, ne pas enquĂȘter sur les adolescents reviendrait Ă  ne pas leur donner de statut de personne, Ă  supposer une discontinuitĂ© entre leur monde et celui des adultes et donc Ă  les exclure symboliquement de la sociĂ©tĂ©. Enfin, au niveau humain, les adolescents ne doivent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©s uniquement sous l’angle de leur vulnĂ©rabilitĂ©. Ils peuvent ainsi avoir conscience de la forme de don/contre don impliquĂ© par une situation d’enquĂȘte Skelton, 2008. De mĂȘme, ils peuvent avoir du plaisir Ă  livrer leur point de vue Ă  un adulte et Ă  rĂ©flĂ©chir sur leurs pratiques. Au final, le positionnement Ă©thique du chercheur est fortement influencĂ© par le regard gĂ©nĂ©ral qu’il porte sur l’enfance et l’adolescence Morrow, ibid. Si l’adolescent est considĂ©rĂ© uniquement sous l’angle de sa vulnĂ©rabilitĂ©, il n’est pas perçu comme compĂ©tent pour dĂ©terminer l’influence, positive ou nĂ©gative, qu’aura pour lui la participation Ă  une recherche. Au niveau dĂ©ontologique, l’important pour le chercheur est alors d’obtenir une autorisation d’enquĂȘter de la part des parents ou des institutions en charge de ces adolescents. D’autres chercheurs postulent au contraire que les mineurs possĂšdent les compĂ©tences pour comprendre les tenants et aboutissants d’une recherche et peuvent donc accepter ou refuser d’eux-mĂȘmes leur participation Masson, 2004 ; Skelton, ibid. Si le chercheur doit s’assurer au maximum qu’ils comprennent les consĂ©quences de cette participation Ă  court, moyen et long terme, le consentement des adolescents prime sur celui de leurs parents ou des institutions qui en ont la charge. Le chercheur ne peut donc se contenter de l’autorisation Ă©crite des parents ou des personnels institutionnels. Au contraire, il doit faire primer le droit des enfants Ă  s’exprimer plutĂŽt que sa propre protection juridique vis-Ă -vis d’autres adultes. Par exemple, lorsque les adolescents sont en mesure de comprendre l’impact de l’enquĂȘte sur leur vie, il est parfois plus Ă©thique d’agir en fonction du souhait de l’adolescent de donner son point de vue plutĂŽt que de solliciter l’accord de parents qui pourraient s’y opposer Where the child consents to participate the parent’s consent is not required 
 where children can understand enough to distinguish research from other interventions and to understand the impact on them on participating, it may be more ethical to act on their consent than to require the fully informed consent of a parent. Such an approach gives children the maximum opportunity to have their views and experiences recorded and avoid the risk of exclusion of children whose parents would not respond to a request or would wish to control whom their child speaks to » Masson, ibid. Cette position est en adĂ©quation avec la Convention de 1989 de l’Organisation des Nations Unies sur les droits de l’enfant, dont les articles 12 et 13 mettent en avant non seulement le droit de regard des enfants sur ce qui les concerne, mais Ă©galement celui d’exprimer leur point de vue s’ils le dĂ©sirent Bell, 2008. Cette position commence peu Ă  peu Ă  se diffuser dans le champ des Ă©tudes françaises Danic et al, 2006. Elle est beaucoup plus rĂ©pandue parmi les recherches anglo-saxonnes sur les pratiques sociales des adolescents, notamment celles qui sont publiĂ©es dans la revue Children’s Geography et/ou celles qui s’inspirent de la Participatory Action Research » Hart, 1992. Dans cette mĂ©thode participative, les enquĂȘtĂ©s participent activement au processus de recherche, ils identifient avec le chercheur les problĂšmes de leur communautĂ©, ils choisissent les outils permettant de mieux comprendre ces problĂšmes et ils trouvent ensemble des solutions pour changer leur situation. Nous avons donc vu que prendre les adolescents comme objet de recherche posait un certain nombre de problĂšmes mĂ©thodologiques comment accĂ©der aux pratiques qui se dĂ©roulent en dehors des cadres institutionnels et dĂ©ontologiques comment faire comprendre aux adolescents ce que signifie de participer Ă  une recherche, afin qu’ils puissent consentir, ou non, Ă  y participer. Nous allons maintenant voir que la participation active des adolescents Ă  la recherche permet de rĂ©soudre en partie ces diffĂ©rents problĂšmes. Quels sont les intĂ©rĂȘts d’une participation active des adolescents Ă  la recherche ? Les ouvrages ou revues de langue anglaise citĂ©s prĂ©cĂ©demment contiennent de nombreuses pistes permettant de favoriser le consentement Ă©clairĂ© des adolescents. La principale innovation mĂ©thodologique proposĂ©e est alors d’encourager la participation active des adolescents enquĂȘtĂ©s dans la recherche. Cette participation est plus ou moins importante selon les recherches Hart, ibid. Dans sa forme la plus simple, elle passe par exemple par la prise de photographies, la rĂ©alisation de cartes mentales ou la rĂ©daction de textes par les enquĂȘtĂ©s. La participation est plus importante lorsqu’un chercheur dĂ©finit un thĂšme gĂ©nĂ©ral de recherche avant de commencer son enquĂȘte, mais qu’il implique ensuite les adolescents dans la construction des questions de recherche Fine et al, 2003, qu’ils les laissent juges du choix de la mĂ©thode la plus adĂ©quate Ă  l’expression de leur point de vue Skelton, ibid ou qu’il les forme au recueil de donnĂ©es auprĂšs d’autres jeunes Alderson, 1995. Plus largement, des adolescents peuvent Ă©galement participer Ă  la dĂ©finition des objectifs de la recherche en cours et faire partie de son comitĂ© de pilotage Hart, ibid alors que certains chercheurs dĂ©fendent mĂȘme l’idĂ©e d’une participation d’adolescents aux comitĂ©s d’éthique des universitĂ©s Ă  chaque Ă©valuation de projet incluant des enquĂȘtĂ©s mineurs Sime, ibid. Cette participation active des adolescents comporte de nombreux avantages Ă©thiques et scientifiques. La prise de photographies permet ainsi par exemple tout d’abord d’obtenir des informations sur des pratiques et des lieux non accessibles Ă  un enquĂȘteur adulte. Elle offre Ă©galement l’avantage d’intĂ©grer Ă  la recherche des adolescents Ă©prouvant des difficultĂ©s de verbalisation. Cette participation comporte aussi un aspect ludique, permettant d’entraĂźner l’adhĂ©sion d’adolescents ne souhaitant initialement pas se prĂȘter au jeu de l’entretien ou de l’observation. Mais elle offre Ă©galement d’autres avantages, notamment celui d’inflĂ©chir les problĂ©matiques de recherche du sociologue tout au long de l’enquĂȘte en y intĂ©grant les capacitĂ©s rĂ©flexives des adolescents Sime, ibid. Les adolescents ne sont en effet pas des idiots culturels », sans aucun regard rĂ©flexif sur leurs pratiques Garfinkel, 1967. Cette participation active favorise Ă©galement la comprĂ©hension des adolescents sur les enjeux Ă©thiques d’une enquĂȘte sociologique, et Ă©claire en consĂ©quence leur consentement Ă  participer Ă  la recherche. Dans le champ français, ces mĂ©thodes de participation active des adolescents Ă  la recherche ont Ă©tĂ©, Ă  ma connaissance, mises en Ɠuvre dans peu de travaux Dubet et Martucelli, 1996 ; Lepoutre, 2005. Ces travaux mettent en Ă©vidence d’autres avantages de cette participation que ceux Ă©noncĂ©s prĂ©cĂ©demment. Ils montrent tout d’abord comment il est possible d’articuler objectifs pĂ©dagogiques et production de connaissances scientifiques dans le cadre de projets menĂ©s dans des Ă©tablissements scolaires Lepoutre, ibid. La recherche ne conduit alors pas seulement Ă  la reconnaissance du travail du chercheur par ses pairs, mais donne Ă©galement naissance Ă  un objet tangible un livre, une exposition
 auquel les adolescents sont fiers d’avoir collaborĂ©. Cela libĂšre quelque part le chercheur de l’examen de conscience sur l’utilitĂ© de sa recherche pour les adolescents ayant acceptĂ© d’y participer. Ces travaux montrent Ă©galement qu’il est nĂ©cessaire de laisser une place dans la recherche Ă  la rĂ©flexivitĂ© des adolescents sur leurs pratiques. Le chercheur peut ainsi leur soumettre les interprĂ©tations qu’il a tirĂ©es Ă  leur Ă©gard, afin d’en amĂ©liorer la pertinence Dubet et Martucelli, ibid. La participation des adolescents Ă  la recherche favorise ainsi, entre autres, leur consentement Ă©clairĂ©, elle permet l’accĂšs Ă  des pratiques peu accessibles Ă  un enquĂȘteur adulte, elle peut entraĂźner l’adhĂ©sion de jeunes ne souhaitant pas initialement rĂ©pondre Ă  des questions, elle Ă©vite de recueillir des discours trop formatĂ©s par les propos que les adolescents ont l’habitude de tenir aux adultes
 Une derniĂšre considĂ©ration gĂ©nĂ©rale explique l’intĂ©rĂȘt que j’ai portĂ© Ă  ces mĂ©thodes. Elles sont en adĂ©quation avec ma perspective thĂ©orique sur la mobilitĂ© des adolescents de ZUS. Dans leurs dĂ©placements, ces adolescents sont confrontĂ©s Ă  des situations problĂ©matiques, notamment dans leurs interactions avec des citadins dont ils ne sont pas familiers. Ces Ă©preuves, mĂȘme les plus minimes, peuvent alors conduire Ă  un retour rĂ©flexif de l’adolescent sur ses habitudes d’action et Ă  leur modification. Le retour des adolescents durant des entretiens sur les Ă©preuves qu’ils ont rencontrĂ©es dans leur mobilitĂ© n’est alors possible que s’ils adoptent sur leurs pratiques un regard rĂ©flexif, ce qui est un des intĂ©rĂȘts de leur implication active dans la recherche. Pour conclure cette partie, soulignons que l’ensemble des considĂ©rations dĂ©ontologiques soulevĂ©es jusqu’à prĂ©sent ne sont pas totalement spĂ©cifiques aux adolescents. Tout chercheur qui Ă©tudie dans la durĂ©e un monde social est confrontĂ© Ă  un moment ou un autre Ă  ces considĂ©rations, notamment lorsqu’il travaille sur un monde social dominĂ© Lepoutre, ibid. N’est-il pas en train de trahir la confiance des enquĂȘtĂ©s ? Ne profite-il pas de leur confiance Ă  des seuls fins de promotion acadĂ©mique, alors que le sort des enquĂȘtĂ©s ne sera pas modifiĂ© par cette recherche ? Les enquĂȘtĂ©s ont-ils conscience qu’une partie de leurs pratiques, mĂȘme anonymisĂ©es, risquent d’ĂȘtre portĂ©es sur la place publique ? Comment dĂ©terminer les pratiques qu’il convient de rĂ©vĂ©ler ou au contraire de laisser dans l’ombre pour ne pas nuire aux enquĂȘtĂ©s ? LĂ  aussi, la comprĂ©hension par les enquĂȘtĂ©s de l’implication de leur participation Ă  la recherche est essentielle et elle ne peut pas se limiter Ă  la signature d’un formulaire de consentement Ă  participer. Les mĂ©thodes visant Ă  favoriser la participation active des enquĂȘtĂ©s afin de rĂ©soudre, en partie, ces problĂšmes dĂ©ontologiques n’ont d’ailleurs pas seulement Ă©tĂ© mises en Ɠuvre avec des mineurs. Citons par exemple, dans une perspective thĂ©orique proche de la mienne sur la mobilitĂ©, le projet qu’I. Joseph menait sur la ligne de mĂ©tro 2 Ă  Paris. Celui-ci souhaitait substituer Ă  l’observation participante traditionnelle une ethnographie participative » avec des itinĂ©raires commentĂ©s d’usagers du mĂ©tro, des auto-confrontations entre citadins ayant des conflits d’usage ainsi que des forums hybrides composĂ©s de gestionnaires et d’usagers Tonnelat, JolĂ© et Kornblum, 2007. Des projets autour de la mobilitĂ© menĂ©s dans huit Ă©tablissements scolaires Avant de prĂ©senter plus en dĂ©tail les projets que j’ai menĂ©s dans des Ă©tablissements scolaires, il convient de rappeler qu’ils ont suivi chronologiquement une ethnographie d’un an avec de jeunes garçons 13-18 ans frĂ©quentant la maison de quartier d’une ZUS de grande couronne. J’y ai Ă©tĂ© confrontĂ© aux difficultĂ©s habituelles rencontrĂ©es par un ethnographe dans son travail de terrain avec des populations dĂ©favorisĂ©es. Il m’a fallu ainsi, classiquement, faire avec la distance sociale qui me sĂ©parait des jeunes afin d’acquĂ©rir un savoir ĂȘtre avec » les adolescents. Cette distance sociale Ă©tait Ă©galement redoublĂ©e par une distance gĂ©nĂ©rationnelle avec les adolescents, qui ne me percevaient ni comme un animateur, ni comme un chercheur, mais me situaient quelque part entre ces deux professions. La prĂ©sence quotidienne parmi ces jeunes, dans le quartier et dans les trains, l’accompagnement de sorties, la rĂ©alisation de vingt entretiens ethnographiques m’ont alors permis de recueillir un riche matĂ©riau d’information sur les pratiques de mobilitĂ© des adolescents du quartier. Elle m’a aidĂ© d’une part Ă  mieux comprendre les interdĂ©pendances entre ancrage rĂ©sidentiel et pratiques de mobilitĂ© des adolescents, mais Ă©galement qu’une des principales Ă©preuves que ces derniers affrontaient dans leurs mobilitĂ©s Ă©tait la confrontation aux autres citadins en raison du triple stigmate sociale, ethnique et gĂ©nĂ©rationnelle dont ils se sentent porteurs Oppenchaim, 2011. Je ressentais cependant une insatisfaction Ă©thique durant cette ethnographie. En effet, si la plupart des jeunes acceptaient de me faire partager en partie leur quotidien et de rĂ©pondre Ă  mes questions, cela Ă©tait le plus souvent beaucoup plus dĂ» Ă  une sympathie Ă  mon Ă©gard qu’à une rĂ©elle comprĂ©hension des enjeux et intĂ©rĂȘt de mon travail de recherche. TrĂšs peu d’adolescents comprenaient l’intĂ©rĂȘt de se pencher sur leurs pratiques de mobilitĂ©, la plupart y voyant malgrĂ© leur sympathie une maniĂšre dĂ©tournĂ©e des institutions de contrĂŽler leurs moments de libertĂ© hors du cadre des diffĂ©rentes institutions dans lesquelles ils sont insĂ©rĂ©s Ă©cole, travail social, police
.. Cette absence de comprĂ©hension me questionnait alors sur le sens de la dĂ©marche sociologique, notamment savoir pour qui on Ă©crit et dans quel but ? » Lepoutre, ibid. Cette question se pose gĂ©nĂ©ralement au moment de la restitution de la recherche et du recueil de gains symboliques de la part de l’enquĂȘteur. Elle ne cessait cependant de me tarauder au moment de l’enquĂȘte, ayant l’impression de recevoir des histoires de vie singuliĂšre de la part de ces jeunes, sans rien leur apporter en retour. C’est alors cette insatisfaction qui a nourri mon intĂ©rĂȘt pour les mĂ©thodes favorisant l’implication active des adolescents dans la recherche. Ces mĂ©thodes me semblaient d’autant plus intĂ©ressantes que certains adolescents de la maison de quartier dĂ©veloppaient une vraie rĂ©flexion sur leurs pratiques de mobilitĂ©. Un d’entre eux m’expliqua ainsi un jour qu’il avait plus tendance Ă  frĂ©quenter ChĂątelet que les Champs ElysĂ©es, car malgrĂ© la prĂ©sence massive de policiers il y Ă©tait beaucoup moins contrĂŽlĂ©. InterrogĂ© sur les raisons de ces contrĂŽles plus nombreux aux Champs-ElysĂ©es, il les expliqua par la prĂ©sence plus importante de touristes, dĂ©finissant au contraire ChĂątelet comme un lieu de passage oĂč la prĂ©sence des jeunes Ă©tait plus tolĂ©rĂ©e. Or malgrĂ© tous mes efforts, il m’a Ă©tĂ© impossible dans le cadre de mon ethnographie de mettre en Ɠuvre ces mĂ©thodes. Cela Ă©tait sans doute dĂ» Ă  la spĂ©cificitĂ© de mon terrain d’étude, une maison de quartier considĂ©rĂ©e par les jeunes essentiellement comme un lieu de loisirs et de retrouvailles Ă  l’écart des regards des personnes plus ĂągĂ©s du quartier. J’ai ainsi proposĂ© Ă  certains jeunes avec lesquels j’avais dĂ©jĂ  rĂ©alisĂ© un entretien classique de prendre des photographies durant leurs dĂ©placements puis de les commenter. La plupart me dĂ©claraient cependant avoir la flemme » et que cela leur rappelait trop le cadre scolaire. Cette difficultĂ© Ă  mettre en Ɠuvre ces mĂ©thodes Ă©tait Ă©galement renforcĂ©e par le turn-over des jeunes frĂ©quentant la maison de quartier, qui pour certains ne venaient que pour une heure ou de maniĂšre espacĂ©e dans le temps. J’ai alors complĂ©tĂ© cette ethnographie par des projets menĂ©s dans huit Ă©tablissements scolaires quatre classes de troisiĂšme, deux secondes professionnelles BEP vente et deux secondes gĂ©nĂ©rales. Ces projets articulaient trois dimensions d’une part, une initiation des Ă©lĂšves Ă  la sociologie, sous la forme de la rĂ©alisation et de la passation d’un questionnaire Ă  d’autres adolescents ; d’autre part la rĂ©alisation de textes et de photographies autour de leur mobilitĂ© ; enfin quatre-vingt quinze entretiens semi-directifs d’une heure, rĂ©alisĂ©s aprĂšs l’initiation Ă  la sociologie et donnant lieu dans la majoritĂ© des cas Ă  une restitution collective de mon enquĂȘte devant l’ensemble des Ă©lĂšves. Mener une recherche dans des Ă©tablissements scolaires suppose tout d’abord de nouer une relation de confiance Ă  la fois avec les Ă©lĂšves et avec les professeurs. La construction de cette relation dans le cadre scolaire ne va pas de soi, car un nombre important des adolescents de ZUS entretient un rapport conflictuel avec l’institution scolaire. Le principal biais que je devais Ă©viter Ă©tait d’ĂȘtre considĂ©rĂ© par les Ă©lĂšves comme un professeur, ou du moins d’ĂȘtre assimilĂ© Ă  l’institution scolaire. Chaque prise de contact avec les Ă©lĂšves comprenait ainsi une prĂ©sentation de la sociologie et de ma dĂ©marche de recherche, en prĂ©cisant bien que je n’appartenais pas institutionnellement Ă  l’établissement. J’ai alors cherchĂ© Ă  casser le cadre scolaire de diffĂ©rentes maniĂšres en Ă©vacuant l’attente de la note c’était Ă  chaque fois une des premiĂšres questions qui Ă©taient posĂ©es par les Ă©lĂšves ou par la possibilitĂ© de tutoiement et d’appellation par le prĂ©nom de maniĂšre rĂ©ciproque. Le fait d’ĂȘtre un jeune chercheur ne partageant pas totalement les codes vestimentaires et de langage des professeurs a sans doute Ă©galement participĂ© Ă  casser ce cadre scolaire tu n’as pas la voix clean comme un prof » me confia ainsi un jour un jeune lors d’un entretien. La familiarisation antĂ©rieure avec les codes, notamment de langage, des adolescents de ZUS lors de mon ethnographie m’a aussi sans doute aidĂ© Ă  ne pas ĂȘtre perçu comme appartenant Ă  l’institution scolaire. Casser ce cadre scolaire avait pour principal but de renforcer l’idĂ©e d’égalitĂ© dans la construction de la recherche, les Ă©lĂšves m’apportant autant que je pouvais leur apporter, en particulier un projet allant Ă  l’encontre de la routine scolaire. J’étais ainsi sans doute pour les Ă©lĂšves un objet aussi Ă©trange que j’avais pu l’ĂȘtre pour les adolescents de la maison de quartier un intervenant extĂ©rieur qui n’est pas un professeur et n’en partage pas totalement les codes. Je ne dis pas que les Ă©lĂšves ne peuvent se confier aux professeurs, mais ne pas ĂȘtre identifiĂ© Ă  une figure d’autoritĂ© m’a semblĂ© faciliter l’implication des Ă©lĂšves. Il convient nĂ©anmoins de ne pas ĂȘtre naĂŻf comme nous le verrons ultĂ©rieurement, l’implication plus ou moins importante de certains Ă©lĂšves dans le processus de recherche, notamment dans l’élaboration de questionnaires, a pu ĂȘtre motivĂ©e en partie par la pression de leurs professeurs. Cette mise entre parenthĂšses temporaire du cadre scolaire lors de mes interventions Ă©tait tolĂ©rĂ©e par les professeurs d’Histoire-gĂ©ographie, de Français, de Vente ou d’Arts Plastiques qui avaient acceptĂ© de travailler avec moi. Ces derniers devaient combiner les intĂ©rĂȘts de recherche du sociologue, l’adhĂ©sion des Ă©lĂšves, ainsi que leurs propres objectifs pĂ©dagogiques. Il s’agissait gĂ©nĂ©ralement, mĂȘme si cela est difficilement quantifiable, de professeurs dynamiques, atypiques pour certains, mais qui partageaient un bon relationnel avec les Ă©lĂšves. Au final, sans ĂȘtre totalement assimilĂ© par les adolescents Ă  l’institution scolaire, j’ai donc pu bĂ©nĂ©ficier des avantages que peut apporter un cadre scolaire par rapport Ă  celui de la maison de quartier, notamment pouvoir mener des projets dans la durĂ©e en y impliquant activement les adolescents. Rappelons nĂ©anmoins qu’il existe des degrĂ©s dans la participation des adolescents dans la recherche. Celle-ci peut aller de l’information des enquĂȘtĂ©s sur les objectifs et les consĂ©quences de l’enquĂȘte au choix par les adolescents du sujet Ă  investiguer Hart, ibid. Or, les Ă©lĂšves n’ont pas participĂ© directement au choix du thĂšme gĂ©nĂ©ral de ma recherche ou Ă  celui des outils, mĂȘme s’ils disposaient d’une grande marge dans les modalitĂ©s concrĂštes d’utilisation de ces outils thĂšmes Ă  investiguer dans le questionnaire, libertĂ© dans la forme d’écriture des textes, rendu des rĂ©sultats sous la forme d’une exposition ou d’un blog. Sur l’échelle de participation des enfants Ă  la recherche Ă©laborĂ©e par R. Hart 1992 8, je me situe donc au sixiĂšme Ă©chelon sur huit le chercheur dĂ©cide du thĂšme gĂ©nĂ©ral, mais discute avec les enfants des meilleurs moyens de la mener. L’imposition d’un thĂšme gĂ©nĂ©ral et la rĂ©alisation d’entretiens classiques Ă  la fin des projets m’a cependant sans doute permis de ne pas ĂȘtre perçu par certains adolescents comme un simple animateur, ce qui a pu renforcer leur sĂ©rieux et leur implication dans les projets. La premiĂšre dimension de ces projets a Ă©tĂ© la rĂ©alisation de questionnaires par les Ă©lĂšves sur des thĂ©matiques propres Ă  l’adolescence qu’ils avaient auparavant choisies les relations amoureuses et amicales entre adolescents, le rapport des adolescents Ă  leur quartier et Ă  la ville en gĂ©nĂ©ral, les adolescents et l’organisation de leur temps. Les Ă©lĂšves ont ensuite distribuĂ© ces questionnaires Ă  d’autres adolescents avant qu’une restitution des rĂ©sultats ne leur soit faite en classe entiĂšre. Cette initiation Ă  la sociologie a prĂ©sentĂ©e plusieurs avantages. D’une part, elle a permis de faire comprendre aux Ă©lĂšves les enjeux dĂ©ontologiques et scientifiques d’une enquĂȘte. Ces derniers ont ainsi dĂ» expliquer Ă  d’autres adolescents, qu’ils n’avaient parfois jamais vus, que des rĂ©ponses personnelles, par exemple sur leur sexualitĂ©, Ă©taient anonymes et donneraient lieu Ă  une restitution en classe, sans que leur nom soit rĂ©vĂ©lĂ©. Ils ont Ă©galement dĂ» faire comprendre Ă  ces adolescents en quoi leurs rĂ©ponses prĂ©sentaient un intĂ©rĂȘt de recherche. Les Ă©lĂšves ont ainsi pu saisir en pratique ce qu’impliquait de se prĂȘter Ă  une enquĂȘte sociologique. Cette initiation offrait Ă©galement des avantages sur le plan scientifique. Si les thĂšmes des questionnaires Ă©taient divers, ils posaient en filigrane des questions propres Ă  ma recherche, en particulier les disparitĂ©s entre filles et garçons sur les horaires de sortie. La restitution des rĂ©sultats des questionnaires en classe entiĂšre a ainsi donnĂ© lieu Ă  des discussions trĂšs fournies et a obligĂ© les Ă©lĂšves Ă  rĂ©flĂ©chir et Ă  argumenter sur certaines spĂ©cificitĂ©s de leurs pratiques. Elle a Ă©galement permis de libĂ©rer la parole de certains jeunes et de prĂ©parer ainsi les entretiens individuels qui ont suivi. Le cĂŽtĂ© ludique de la rĂ©alisation et de la passation des questionnaires a Ă©galement pu contribuer Ă  crĂ©er une relation de confiance avec les adolescents et Ă  favoriser leur participation ultĂ©rieure Ă  ces entretiens. Enfin, dans certains projets il a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ© que les Ă©lĂšves ne distribueraient pas seulement le questionnaire aux adolescents de leur quartier mais Ă©galement de maniĂšre collective Ă  la sortie de grands lycĂ©es du centre de Paris. Cela avait pour premier avantage de faire rĂ©flĂ©chir les Ă©lĂšves sur les disparitĂ©s entre adolescents banlieusards et parisiens. Plus largement, cela donnait l’occasion Ă  certains Ă©lĂšves qui ne s’y Ă©taient jamais rendus, de frĂ©quenter les quartiers centraux de Paris. Ils Ă©taient ainsi confrontĂ©s, lors de la distribution en tĂȘte Ă  tĂȘte des questionnaires, Ă  l’altĂ©ritĂ© d’adolescents d’un autre milieu social. Une partie des Ă©lĂšves se rendaient ainsi initialement Ă  contrecƓur Ă  Paris, ayant peur que personne n’accepte de rĂ©pondre Ă  leurs questions. S’ils avaient au dĂ©but faiblement confiance en eux, ils se sont rendus peu Ă  peu compte qu’ils pouvaient rĂ©ussir Ă  obtenir l’attention des adolescents parisiens, le statut d’enquĂȘteur permettant par ailleurs de suspendre le temps d’une interaction le stigmate social dont une partie se sentait porteuse. Lien de cause Ă  effet ou non, ces Ă©lĂšves ont Ă©tĂ© ensuite beaucoup plus nombreux que la moyenne Ă  effectuer leur stage professionnalisant dans Paris intra-muros. Le but premier de la recherche Ă©tait la production de connaissance, et non de faire Ă©voluer, mĂȘme Ă  la marge, les compĂ©tences de mobilitĂ© des Ă©lĂšves. NĂ©anmoins, cette distribution du questionnaire dans Paris, ainsi que l’enthousiasme d’une majoritĂ© des Ă©lĂšves pour les projets, offrait Ă©galement l’avantage d’apaiser mes interrogations sur l’utilitĂ© immĂ©diate de ma recherche. ParallĂšlement ou aprĂšs cette initiation Ă  la sociologie, les Ă©lĂšves menaient Ă©galement des travaux d’écriture et photographique sur le thĂšme de la ville et des mobilitĂ©s. Ces travaux permettaient de prĂ©parer les entretiens ultĂ©rieurs en donnant un cĂŽtĂ© ludique Ă  la recherche, en renforçant ou en crĂ©ant une relation de confiance avec les adolescents et en favorisant le retour rĂ©flexif sur leurs pratiques. Ils donnaient Ă©galement des informations directes sur les pratiques de mobilitĂ© de ces adolescents. La prise de photographies des Ă©lĂšves sur leurs mobilitĂ©s a Ă©tĂ© faite selon deux grandes modalitĂ©s, en raison de diffĂ©rentes contraintes financiĂšres. Lorsque j’ai rĂ©ussi Ă  obtenir des financements, du Conseil DĂ©partemental de Seine Saint Denis ou des classes APAC du rectorat, les Ă©lĂšves Ă©taient accompagnĂ©s par un photographe professionnel durant une aprĂšs-midi. En l’absence de financement, les Ă©lĂšves prenaient eux-mĂȘmes des photographies sur leur quartier ou les lieux frĂ©quentĂ©s durant leur mobilitĂ©, Ă  l’aide d’appareils jetables distribuĂ©s ou le plus souvent avec leur propre appareil ou tĂ©lĂ©phone portable. Ces photographies permettaient d’intĂ©grer de maniĂšre ludique des adolescents pouvant avoir des difficultĂ©s ou une rĂ©ticence initiales Ă  verbaliser leurs pratiques. La prĂ©sence du photographe professionnel prĂ©sentait l’avantage supplĂ©mentaire de permettre une initiation Ă  la photographie, ainsi qu’une familiarisation Ă  certains lieux qu’ils ne connaissaient pas, les dĂ©placements se faisant le plus souvent par groupe de trois. Au niveau scientifique, ces dĂ©placements ont permis un retour rĂ©flexif des jeunes sur les lieux qu’ils frĂ©quentent, ces derniers explicitant durant le trajet pourquoi ils choisissaient ce lieu, ce qu’il leur Ă©voquait, pourquoi ils insistaient sur tel aspect dans leur prise de vue, etc. Ils me permettaient Ă©galement de renforcer la relation de confiance avec les jeunes et de pouvoir ensuite faire un retour approfondi sur les lieux photographiĂ©s durant l’entretien individuel. Figure 1 Photographie et texte d’un Ă©lĂšve de troisiĂšme gĂ©nĂ©rale avril 2009 Ces prises de photographies ont Ă©tĂ© complĂ©tĂ©es par un travail d’écriture des Ă©lĂšves, soit directement Ă  partir des clichĂ©s, soit en s’appuyant sur des descriptions urbaines d’écrivains. Je craignais que cette dimension du projet soit perçue comme trop scolaire, mais elle a recueilli l’adhĂ©sion de la majoritĂ©. Cela s’explique sans doute par la libertĂ© de forme dont ils disposaient pour dĂ©crire leur quartier et leur rapport Ă  la ville Ă©criture de slams, de poĂšmes, description neutre du quartier de rĂ©sidence ou des lieux frĂ©quentĂ©s en s’inspirant des Ɠuvres de Georges PĂ©rec dans EspĂšces d’espaces. J’ai choisi, en commun avec les professeurs de Français, ce livre comme support d’aide aux Ă©lĂšves pour dĂ©crire leur quartier, car il contient de nombreux passages qui fournissent un mode d’emploi des descriptions sociologiques sur la ville Becker, 2010. Figure 2 Texte d’un Ă©lĂšve de seconde gĂ©nĂ©rale mars 2009 Ma rue,
, je dois parler de ma rue
 trĂšs bien. Comment ? Le plus platement possible, d’accord, j’me lance. Tout d’abord je n’ai pas vraiment de rue. C’est plutĂŽt un grand bĂątiment donnant sur un parking. Sur ce parking de 34 places, une quarantaine de voitures sont stationnĂ©es. Il est 19 heures, tout est normal comme d’habitude. Du haut de mes 15 Ă©tages je peux apercevoir une grosse flaque d’huile se dĂ©versant d’une voiture sans roue, les restes d’une voiture brĂ»lĂ©e volontairement d’un acte criminel. De chez moi, je peux voir pratiquement tout le Bois Saint Denis, l’aĂ©roport Charles de Gaulle et ses trois terminaux ses trois tours de contrĂŽle et ses quelques 500 vols par jour, une bonne partie du centre-ville et son brouhaha, l’enseigne de Leroy Merlin » de Livry Gargan clignotant toutes les trois secondes et demie, et le phare de Paris, l’Ɠil de Paris brillant de mille feux Ă  la tombĂ©e de la nuit, tournoyant et m’éblouissant Ă  vingt quatre secondes d’intervalle. En bas, devant mon hall, on peut entendre un jeune murmurer Ă  un vieillard J’te donne une dix ». Le vieux rĂ©pondit Non, je, je
je veux une trente ! ». Ah nan ici, c’est moi qui choisis, j’te passe une dix ! Un point c’est tout ! ». TrĂšs bien tu as gagnĂ©, donne moi une ». Ou bien un autre, encore plus jeune, essayant de suivre les paroles, incomprĂ©hensibles pour lui, d’un rappeur amĂ©ricain qu’il a soigneusement tĂ©lĂ©chargĂ©es illĂ©galement et mis sur son I-Pod vidĂ©o troisiĂšme gĂ©nĂ©ration huit gigas, qu’il a volĂ© Ă  un pauvre homme dans le RER il s’en vante tous les jours. Sur le mur qui fait face au parking, on remarque que le numĂ©ro de mon immeuble est le quatre-vingt treize ou plutĂŽt le trois avec, peint Ă  la peinture blanche, un neuf devant, pour rendre le bĂątiment plus beau. C’est bien, c’est crĂ©atif, comme quoi avec peu on peut faire beaucoup. Sur le mur de la gauche, un petit dĂ©gradĂ© de couleurs qui devient de plus en plus foncĂ©. C’est le jeune qui Ă©coutait du rap US » qui vient d’arriver ici. Il n’habite pas dans ce bĂątiment, mais il y reste jour et nuit et il n’a aucune honte ou pudeur. Ah ! Je viens de voir un petit garçon seul qui a failli se faire renverser par une Renault 25 qui voulait se garer. Le petit courait derriĂšre son ballon NĂ©mo en pleurant car il avait Ă©tĂ© percĂ© par le chien d’un jeune qui, faisant des tractions Ă  l’arrĂȘt de bus frime avec ses muscles et ses deux bĂ©bĂ©s Rottweiler. Les deux Rottweilers ont les oreilles et la queue coupĂ©es aux ciseaux par leur maĂźtre, car comme ces chiens font des combats, il vaut mieux qu’elles soient coupĂ©es, car si, lors d’un combat, l’un d’eux perd une oreille, ce pourrait ĂȘtre trĂšs embĂȘtant et humiliant pour le maĂźtre. Une bande d’adolescents, sĂ»rement collĂ©giens, avec leurs cartables imbibĂ©s de Tipex, viennent de passer dire bonjour aux jeunes postĂ©s devant mon bĂątiment, ils prennent sur eux alors qu’il ne le faut pas ! AprĂšs les avoir saluĂ©s, ils reprennent leur balade avec ce qu’ils appellent une dĂ©gaine. J’appelle ça boiter mais c’est leur choix. Ils rencontrent deux jeunes demoiselles fashion », les adolescents se ruent sur elles comme s’ils avaient aperçus leur idole. Certains leur font la bise et d’autres leur serrent la main pour montrer leur indiffĂ©rence. Ils partent ensemble sur le cĂŽtĂ© du bĂątiment que je ne peux pas observer. Je ferme la fenĂȘtre de ma cuisine d’oĂč je vous dĂ©cris mon environnement quotidien, grĂące Ă  des jumelles que j’ai utilisĂ©es pour plus de prĂ©cision. La fermeture de cette fenĂȘtre permet une coupure entre le bruit assourdissant des klaxons du 619 et le calme rĂ©gnant dans ma maison. J’espĂšre que cette description vous a permis de plonger au cƓur de ma rue. Comme pour les photographies, ces textes me servaient de support aux entretiens ultĂ©rieurs, avec lesquels ils entraient bien souvent en cohĂ©rence. Ils tĂ©moignaient ainsi avec finesse de diffĂ©rents rapports entretenus au quartier de rĂ©sidence, parfois mieux dĂ©crits dans les rĂ©cits des jeunes que dans leurs propos. L’ensemble des textes et photographies rĂ©alisĂ©s, couplĂ© aux rĂ©sultats des questionnaires, ont ensuite donnĂ© lieu Ă  des opĂ©rations de valorisation, afin que les Ă©lĂšves puissent voir le rĂ©sultat de leur travail. Il leur Ă©tait ainsi demandĂ©, le plus souvent au dĂ©but des projets, le mode de restitution de leur travail ayant leur prĂ©fĂ©rence. Cette restitution a alors prise diffĂ©rentes formes mise en place d’un blog, expositions dans les halls des Ă©tablissements, au centre de documentation ou lors de journĂ©es portes ouvertes, rĂ©alisation d’un petit livret financĂ© par le Conseil gĂ©nĂ©ral de Seine Saint Denis
 A la suite de la rĂ©alisation des questionnaires, textes et photographies, des entretiens individuels d’une heure Ă©taient proposĂ©s. Il avait Ă©tĂ© bien expliquĂ© que ces entretiens n’étaient pas obligatoires, bien qu’ils aient lieu le plus souvent durant les heures de cours et dans l’enceinte des Ă©tablissements. La quasi-totalitĂ© des Ă©lĂšves ont acceptĂ© de se prĂȘter au jeu, en raison sans doute de la bonne rĂ©ception du projet dans son ensemble la majoritĂ© des Ă©lĂšves se montra ainsi enthousiaste Ă  l’égard d’activitĂ©s qui sortaient du cadre scolaire habituel, y compris les Ă©lĂšves en difficultĂ© et ayant un rapport compliquĂ© Ă  l’institution scolaire. Cela s’explique sans doute en partie par le fait que les mobilitĂ©s ne soient pas un sujet trop intime, les Ă©lĂšves pouvant parler de ce thĂšme entre eux. Il n’est ainsi pas certain que de tels projets aient pu ĂȘtre menĂ©s sur le thĂšme de la sexualitĂ©. NĂ©anmoins, une minoritĂ© d’élĂšves sont restĂ©s en retrait, ne manifestant au contraire de leurs camarades aucun enthousiasme. Il s’agissait principalement d’élĂšves introvertis ou avec une frĂ©quentation trĂšs Ă©pisodique des Ă©tablissements scolaires. Ces derniers ont certes acceptĂ© ensuite le principe d’un entretien, mais ils me confiĂšrent ensuite que leur motivation principale Ă©tait de manquer des heures de cours. Je n’ai pas sollicitĂ© une autorisation des parents pour la rĂ©alisation de ces entretiens, pour les raisons exposĂ©es au dĂ©but de cet article. L’absence d’autorisation me semblait d’autant moins problĂ©matique au niveau dĂ©ontologique, que les entretiens Ă©taient rĂ©alisĂ©s aprĂšs que la rĂ©alisation et passation des questionnaires aient fait comprendre aux Ă©lĂšves ce que signifiait de participer Ă  une enquĂȘte de sociologie. Le principe de l’enregistrement ayant Ă©tĂ© toujours acceptĂ© Ă  trois exceptions prĂšs, une version sur CD Ă©tait remise au jeune quelques jours aprĂšs la rĂ©alisation de l’entretien, Ă  la demande initiale d’une grande partie des Ă©lĂšves. J’ai Ă©galement interrogĂ© systĂ©matiquement les adolescents Ă  la fin de l’entretien sur leur ressenti, la plupart me confiant Ă  cette occasion leur satisfaction. Plusieurs d’entre eux me dĂ©clarĂšrent que cet entretien leur avait permis de mieux comprendre que la mobilitĂ© n’était pas innĂ©e et qu’ils avaient dĂ» apprendre Ă  se confronter Ă  l’altĂ©ritĂ©. Il s’agissait nĂ©anmoins essentiellement d’adolescents ayant des pratiques de mobilitĂ© spĂ©cifiques, trĂšs fortement tournĂ©es vers la flĂąnerie urbaine. D’autres, plus rares, me confiĂšrent leur impression d’avoir expĂ©rimentĂ© une sĂ©ance de psy » leur ayant permis de mieux se connaĂźtre, confirmant ainsi que l’entretien avait permis un retour rĂ©flexif sur les pratiques. Enfin, une partie des Ă©lĂšves ayant peu l’occasion de se dĂ©placer en dehors de leur quartier souligna que cela leur avait fait du bien de parler des problĂšmes de leur vie quotidienne Ă  un intervenant extĂ©rieur. Ce questionnement immĂ©diat sur leur ressenti n’était pas la seule occasion d’échange avec les Ă©lĂšves sur les entretiens. En effet, une fois les entretiens rĂ©alisĂ©s avec l’ensemble des volontaires, une sĂ©ance de restitution Ă©tait organisĂ©e en classe entiĂšre, suivie d’un dĂ©bat sur les principaux rĂ©sultats obtenus. Cette restitution Ă©tait guidĂ©e Ă  l’origine par des considĂ©rations dĂ©ontologiques. Elle eut nĂ©anmoins des rĂ©percussions importantes au niveau des rĂ©sultats scientifiques de ma recherche, en particulier sur la typologie des jeunes que j’avais effectuĂ©e en fonction de leurs pratiques de mobilitĂ©. Des jeunes, issus de diffĂ©rents Ă©tablissements scolaires, sont venus ainsi me confier Ă  la fin de la restitution qu’ils comprenaient ma typologie mais qu’ils se reconnaissaient en partie dans deux catĂ©gories. Ces remarques m’incitĂšrent Ă  porter une attention plus soutenue aux processus d’apprentissage et de socialisation multiple des adolescents. Elles me permirent ainsi de complexifier mon approche initiale trop statique et rigoriste de la typologie. Conclusion La mĂ©thode que je viens d’exposer d’une co-construction d’une recherche avec des adolescents possĂšde donc des avantages Ă©thiques et scientifiques. Elle Ă©tait en tout cas adaptĂ©e Ă  mon objet de recherche consistant Ă  mieux comprendre les diffĂ©rentes Ă©preuves auxquelles sont confrontĂ©s les adolescents de ZUS durant leurs mobilitĂ©s. Elle ne prend sens qu’en complĂ©mentaritĂ© avec les autres matĂ©riaux ethnographiques et statistiques recueillis. Ces diffĂ©rentes mĂ©thodes s’éclairent mutuellement et soulĂšvent chacune des difficultĂ©s Ă©thiques et scientifiques propres. J’ai cependant tirĂ© deux enseignements majeurs de cette mĂ©thode relativement originale consistant Ă  faire des adolescents des partenaires de recherche et non un simple objet d’étude. D’une part, les dimensions Ă©thiques et scientifiques d’une recherche sur les adolescents ne sont guĂšre dissociables, la mĂ©thode de collecte de donnĂ©es influant fortement sur le matĂ©riau recueilli. D’autre part, les adolescents sont sans nul doute compĂ©tents pour interprĂ©ter ce que la sociologie dit Ă  leur propos. Ils ne sont ainsi pas les simples rĂ©ceptacles d’une socialisation familiale ou dans l’apprentissage de normes comme on les prĂ©sente souvent, mais Ă©galement des acteurs capables et souvent dĂ©sireux d’avoir un regard rĂ©flexif sur leurs pratiques. 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Relationambiguë collegue. Tout d'abord, je tenais à dire que cela fait un moment que je lis ce forum que je trouve trÚs intéressant, avec des remarques souvent pertinente. C'est pour ça que je viens ici, car je suis en détresse face à une situation compliquée. J'aimerais bcp avoir vos avis. Nouveau dans une petite entreprise, j'ai tout 403 ERROR The Amazon CloudFront distribution is configured to block access from your country. We can't connect to the server for this app or website at this time. There might be too much traffic or a configuration error. Try again later, or contact the app or website owner. If you provide content to customers through CloudFront, you can find steps to troubleshoot and help prevent this error by reviewing the CloudFront documentation. Generated by cloudfront CloudFront Request ID MVaNwUWchXMEFF5NMZZrzlViPSCBrv6EZe7BG6xBHvwQ7AFsv3Z5Yg== Jai testé les deux, vouvoiement et tutoiement, et je préfÚre finalement le tutoiement (sauf dans le cadre d'un examen). Il me semble que dans les formations concernant la gestion de classe de collÚgues en difficulté, on leur conseille le vouvoiement pour mettre une distance et asseoir leur autorité, mais ce n'est pas une formule magique.
EnvoyĂ© par jacquolintĂ©grateur Bonjour On sait dĂ©finir et quantifier la complexitĂ©. "L'absolu par essence" est bien trop mĂ©taphysique pour moi!! Bonjour, justement, c'est pour cela que c'est de la philosophie et pas des sciences. "La science ne pense pas" ne dit pas autre chose, Ă  savoir que les sciences expĂ©rimentales ne font pas de "mĂ©taphysique", ne connaissent pas d'absolu, se contentent d'Ă©tablir la "grammaire" d'une gamme limitĂ©e d'expĂ©riences rĂ©pĂ©tables, communicables etc.. Pourtant, l'expĂ©rience "mĂ©taphysique", on la trouve de maniĂšre simple en sciences mĂȘme si c'est plutĂŽt du cĂŽtĂ© de la thĂ©orisation - quand un mathĂ©maticien ou un logicien fait un choix d'axiomes pour dĂ©velopper sa dĂ©monstration, ce choix lui-mĂȘme est hors du processus dĂ©monstratif ; - quand un physicien postule que les "lois de la nature" Ă©tablies dans son labo sont valables pour tout l'univers, c'est un acte "mĂ©taphysique" ; - quand un biologiste affirme que toute la pensĂ©e est contenue dans la structure du cerveau, il pose une dĂ©finition qui n'a rien de nĂ©cessaire logiquement la biologie aura du mal Ă  discriminer entre un organe nĂ©cessaire et un organe nĂ©cessaire et suffisant. En gĂ©nĂ©ral, de nos jours en sciences, on prĂ©fĂšre Ă©viter l'engagement ontologique et on dit qu'il s'agit de positions simplement mĂ©thodologiques. Pour ma part, je serais d'avis d'Ă©viter ce genre de prĂ©cautions et de plutĂŽt s'appuyer sur des ontologies qui intĂšgrent sans problĂšme la "foi" scientifique mais je crois que c'est une chose Ă  reconstruire Ă  partir d'une position qui Ă©chappe Ă  la problĂ©matique phĂ©nomĂ©nologique, c'est-Ă -dire qui ne dise pas que ce sur quoi travaillent les sciences est une "apparence", un phĂ©nomĂšne "ce qui apparait Ă  la conscience". Comme disait Deleuze, l'important en philosophie c'est la maniĂšre dont on pose le problĂšme. Si il faut aux sciences une conception naturaliste, rĂ©aliste, dĂ©terministe ni hasard ni miracle, dĂ©subjectivĂ©e "objective" alors il faut sortir de l'idĂ©e kantienne que les sciences Ă©tudient des phĂ©nomĂšnes. On peut tourner en rond sur le problĂšme de la conscience en MQ tout simplement parce qu'on a posĂ© d'emblĂ©e qu'on s'occupait de phĂ©nomĂšnes et que la conscience est une instance de dĂ©finition de tout phĂ©nomĂšne. C'est un peu comme ĂȘtre au pĂŽle nord et chercher le nord avec une boussole, on ne sait pas oĂč aller parce qu'on est toujours dĂ©jĂ  dans ce qui fonde les moyens de recherche, on ne peut pas expliquer scientifiquement la conscience si on la dĂ©finit comme fondement du phĂ©nomĂ©nal et que les sciences Ă©tudient des phĂ©nomĂšnes. J'ai mis "mĂ©taphysique" entre guillemets parce que Heidegger en fait un usage technique relativement prĂ©cis en lien avec l'histoire de la philosophie ce qui est considĂ©rĂ© comme "mĂ©taphysique" change selon les cadres de pensĂ©e. Je suis d'accord avec lui qu'il faut dĂ©passer la mĂ©taphysique sauf que sa maniĂšre de le faire renvoie Ă  une sorte d'arrĂȘt de la pensĂ©e rationnelle pour une "contemplation" d'un mystĂšre existentiel le Mystique wittgensteinien ?. L'autre maniĂšre de le faire est dans une sorte de mĂ©ta-mĂ©taphysique, c'est-Ă -dire dans les actes philosophiques fondateurs qui posent des mĂ©taphysiques. De mĂȘme qu'un logicien fait son choix d'axiomes, le philosophe fait son choix des Ă©lĂ©ments fondateurs pour penser le monde. PlutĂŽt qu'une non-mĂ©taphysique, on peut aussi faire une multi-mĂ©taphysique, c'est-Ă -dire montrer comment s'articulent les mĂ©taphysiques. Par exemple, la MQ fonctionne en considĂ©rant de maniĂšre plus ou moins implicite qu'il n'y a pas d'observateur dĂ©sengagĂ©, que le physicien est acteur de l'expĂ©rience. Donc, autant prendre l'affirmation au sĂ©rieux, et abandonner l'idĂ©e que "ce qui apparaĂźt Ă  la conscience" est l'objet d'Ă©tude de la MQ puisque dans cette idĂ©e on a une conscience dĂ©sengagĂ©e, un oeil transcendant l'expĂ©rience, en surplomb. Pour ma part, j'aurais tendance Ă  considĂ©rer que l'ontologie adĂ©quate serait une sorte d'Ă©thologie plutĂŽt qu'une phĂ©nomĂ©nologie l'ĂȘtre serait plutĂŽt du cĂŽtĂ© du faire, une maniĂšre d'ĂȘtre serait une maniĂšre de faire et la conscience serait une maniĂšre de faire certaines opĂ©rations mĂ©morisation, focalisation sĂ©lection d'une base, d'un intĂ©rĂȘt, rĂ©flexivitĂ©, symbolisation le signe comme valant pour la chose etc.. Dans ce cadre, on ne cherche pas Ă  tout expliquer Ă  partir de la notion de base de phĂ©nomĂšne, on explique la phĂ©nomĂ©nalitĂ© mĂȘme Ă  partir d'autres Ă©lĂ©ments mĂȘme si ça perturbe les habitudes de pensĂ©e. Le point principal sera par exemple qu'il n'y a pas "la conscience", pas cette sorte d'Ă©cran oĂč se projetterait le film du monde, mais une multiplicitĂ© d'opĂ©rateurs entrant dans les jeux de langage, les comportements moteurs etc. qu'on met sous l'attribut "conscient". Au lieu de dire qu'il faut une conscience pour qu'une superposition d'Ă©tat soit dĂ©terminĂ©e Ă  un Ă©tat, on pourra par exemple dire qu'il y a une opĂ©ration de prĂ©diction qui est production d'un "algorithme" dĂ©terminĂ© valant pour l'ensemble des donnĂ©es enregistrĂ©es et cette mĂȘme opĂ©ration d'enregistrement. Que ce soit un polariseur, un dĂ©tecteur, un cerveau humain etc., tout cela est un opĂ©rateur d'enregistrement qui vaut pour "projecteur de la fonction d'onde" dans sa relation Ă  l'"algorithme" prĂ©dictif oĂč on a condensĂ© un espace-temps dĂ©terminĂ© passĂ© la mĂ©moire des n rĂ©sultats passĂ©s avec le mĂȘme dispositif. On est dans un dĂ©terminisme ontologique, un naturalisme pas de miracle, une dĂ©subjectivation "objectivitĂ©" en ce qu'un Sujet n'est pas plus nĂ©cessaire qu'un dĂ©tecteur qui a cependant pour coĂ»t la perte du prestige pour l'homme d'ĂȘtre l'ĂȘtre pensant par excellence. Un polariseur, un dĂ©tecteur, un disque dur etc., ça pense aussi, c'est-Ă -dire que ça rĂ©alise Ă  sa maniĂšre une part des comportements associĂ©s Ă  "penser" dans le langage commun, et les actes de pensĂ©e qui pour l'heure ne sont pas reproductible par autre chose qu'un humain ne lui sont pas pour autant rĂ©servĂ©s. Rien n'interdit en droit que tout ce que l'on fait puisse ĂȘtre fait par d'autres ĂȘtres, qu'il y ait des mathĂ©maticiens posant des axiomes, des philosophes fondant des mĂ©taphysiques ou des RomĂ©o tombant amoureux Ă  partir d'un agencement de mĂ©tal et de plastique. La spĂ©cificitĂ© de l'homme n'est plus dans la pensĂ©e ou la conscience, elle est dans ses intĂ©rĂȘts propres, dans un rapport au monde spĂ©cifique impliquĂ© par la constitution des ĂȘtres, leur nature, dans ce qui fait qu'un robot cherchera une prise Ă©lectrique pour s'alimenter lĂ  oĂč un humain cherchera un steack-frite. La perte d'humanitĂ© qu'implique la mĂ©canisation et qui inquiĂ©tait Ă  juste titre Heidegger, est d'emblĂ©e conjurĂ©e par cette Ă©thologie qui devient Ă©thique, c'est-Ă -dire le souci d'un comportement adaptĂ© Ă  la nature spĂ©cifique des ĂȘtres laquelle fonde en raison leurs dĂ©sirs, besoins, attentes propres, leurs relations aux autres ĂȘtres. La raison n'est plus vue comme menant Ă  une mĂ©canisation instrumentaliste de l'humain mais au contraire comme impulsant un souci des maniĂšres adĂ©quates d'ĂȘtre et de faire les choses dĂšs lors que l'ĂȘtre et le faire sont liĂ©s. Pour ĂȘtre un rien polĂ©mique et gĂ©nĂ©ralisateur, je dirais mĂȘme que les pensĂ©es basĂ©es sur l'observation, l'oeil de la conscience, tendent Ă  produire des morales du jugement oĂč on approuve et condamne de loin sans grand souci du dĂ©sir de l'autre avec de grandes lois transcendantes tandis que les pensĂ©es basĂ©es sur l'action, le faire, tendent Ă  produire des Ă©thiques de l'engagement oĂč on cherche les bonnes relations dans la diversitĂ© des goĂ»ts, dĂ©sirs, intĂ©rĂȘts, dans une jurisprudence pragmatique.
\n \n qu implique le tutoiement dans une relation
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1Le tatouage est le rĂ©sultat d’une injection d’encre dans la peau produisant un motif indĂ©lĂ©bile et aussi, le plus souvent, le rĂ©sultat d’une interaction entre un tatoueur et un tatouĂ©. Les motivations qui prĂ©sident Ă  cette modification corporelle permanente peuvent ĂȘtre esthĂ©tique, symbolique, identitaire, religieuse ou initiatique. Selon les Ă©poques et les endroits du monde, le sens confĂ©rĂ© au tatouage varie. Le tatouage traditionnel japonais est nĂ©gativement connotĂ© car il servait de sanction aux criminels et mafieux Yakuza qui se sont appropriĂ©s cette pratique, devenue rite initiatique et symbole de fiertĂ©, pour se reconnaĂźtre. 2Le mot tatouage vient de tatau », frapper en polynĂ©sien le prĂ©fixe ta » signifie dessin inscrit dans la peau », et le mot atua », esprit. Traditionnellement rĂ©servĂ© aux chefs et guerriers, le tatouage PolynĂ©sien a une origine divine tandis qu’en Orient et Occident, les religions du livre le condamnent. En 787, le Pape Adrien 1er interdit la pratique du tatouage et il faudra attendre que les voyageurs du XVIIIĂšme, comme James Cook, les ramĂšnent du bout du monde comme souvenir sur leur chair. Aujourd’hui prĂ©sent dans les musĂ©es [1], les mĂ©dias, sur le corps des cĂ©lĂ©britĂ©s, le tatouage touche de plus en plus de peaux et d’esprits Martin, 2016. 3Cette diffusion du tatouage entraĂźne l’essor d’un nouveau commerce. Le candidat au tatouage devient un client et le tatoueur un commerçant. Le montant de la transaction commerciale dont le tatouage est l’aboutissement peut varier selon les caractĂ©ristiques du dessin, des conditions de sa rĂ©alisation, de la rĂ©putation du tatoueur Rolle, 2012. 4Dans cette Ă©tude nous nous sommes intĂ©ressĂ©s aux particularitĂ©s que prĂ©sente le marchĂ© du tatouage comme consommation de l’art. De fait, une fois achetĂ©, c’est-Ă -dire rĂ©alisĂ©, le tatouage perd toute valeur pĂ©cuniaire. De plus, la relation client-commerçant construite autour du tatouage est tout Ă  fait singuliĂšre c’est l’objet de la recherche ethnographique que nous avons menĂ©e dans cinq salons de tatouage franciliens. 5Pour mener cette enquĂȘte il nous a d’abord fallu justifier notre prĂ©sence dans ces Ă©tablissements rĂ©servĂ©s aux consommateurs de tatouage. La posture consistant Ă  se prĂ©senter comme observateur fut peu concluante dans le premier salon car incomprise par les diffĂ©rents acteurs. Dans un autre salon nous avons souhaitĂ© interroger directement l’unique tatoueur au cours d’un entretien semi-directif sur son parcours, sa vision du tatouage, ses pratiques, sa clientĂšle, ses concurrents et collĂšgues. Pour les trois autres salons nous avons profitĂ© de l’occasion d’accompagner des clients afin d’ĂȘtre au plus prĂšs d’une sĂ©ance d’encrage. Nous avons ainsi adoptĂ© des mĂ©thodes de recherches qualitatives avec notamment la tenue d’un carnet de terrain contenant observations, descriptions, Ă©bauches d’analyses et retranscriptions de paroles stratĂ©gies d’approches6Pour intĂ©grer la communautĂ© des tatouĂ©s, il faut trouver le professionnel qui aura la tĂąche d’encrer sa peau. Les demandeurs de tatouages utilisent diffĂ©rents critĂšres de choix, comme la spĂ©cialisation du tatoueur, le prix, ou la renommĂ©e du salon. En effet, la norme est qu’un tatoueur, apprenti ou confirmĂ©, exerce dans un lieu normalisĂ©, dĂ©clarĂ© en prĂ©fecture, et remplissant des conditions d’hygiĂšne rĂšglementaires. Ainsi, les prĂ©mices de la relation tatoueur-tatouĂ© se font Ă  l’entrĂ©e du l’organisation du salon. RĂ©partition de l’espace7Nous avons pu systĂ©matiquement observer la prĂ©sence d’au moins deux espaces, celui de l’accueil et celui de l’encrage, sĂ©parĂ©s par un comptoir permettant l’accueil des clients et l’exposition des books » [2]. Le comptoir est tenu par le propriĂ©taire, un tatoueur, ou une personne embauchĂ©e spĂ©cifiquement, qui a le rĂŽle essentiel d’assurer le premier contact avec le client. L’espace d’encrage est gĂ©nĂ©ralement dissimulĂ© de la vue de tous pour respecter l’intimitĂ© des tatouĂ©s et la concentration des tatoueurs. Il comporte plusieurs postes de tatouage pour que plusieurs tatoueurs opĂšrent simultanĂ©ment. Il peut exister un troisiĂšme espace, consacrĂ© Ă  la rencontre entre le tatoueur et le futur tatouĂ© qui nĂ©gocient les modalitĂ©s du projet. Les diffĂ©rents espaces sont pensĂ©s et dĂ©corĂ©s dans le but d’attirer le client, de le mettre Ă  l’aise, mais aussi et surtout de donner une image Ă  la fois professionnelle et montrer professionnels et rebelles8D’aprĂšs ValĂ©rie Rolle 2013, les salons de tatouages choisissent leur dĂ©coration selon diffĂ©rentes logiques technicienne, propre et rangĂ©e en gage de sĂ©rieux ; crĂ©ative, mettant en valeur les rĂ©alisations des tatoueurs ; anti-conventionnelle, mettant en exergue l’esprit rebelle de la pratique. Nos observations corroborent ces conclusions. L’un des salons observĂ©s, aux murs blancs et Ă  la dĂ©coration Ă©purĂ©e, affiche Ă©galement les dessins des tatoueurs, suivant simultanĂ©ment les logiques technicienne » et crĂ©atrice ». D’autres salons exposent des objets Ă©tranges, dignes d’un cabinet de curiositĂ©s. Les images provocantes et les motifs rebelles comme les tĂȘtes de morts, n’ont pas l’air d’étonner ou de mettre mal Ă  l’aise les clients, puisque confirmant l’aspect rock n roll » du tatouage. La clientĂšle semblait nĂ©anmoins davantage diversifiĂ©e en termes d’ñges et de catĂ©gorie sociale, dans un salon ayant adoptĂ© sobriĂ©tĂ© et neutralitĂ© ce que j’aime bien c’est que ça soit blanc Ă©purĂ© » tĂ©moignage tatouĂ©. 9Les salons doivent faire attention Ă  satisfaire tout le monde, ou du moins Ă  ne heurter personne. Il apparaĂźt important de donner aux clients Ă  la fois une impression mĂ©dicalisĂ©e » pour gagner leur confiance, tout en gardant l’aspect rebelle de l’expĂ©rience Rolle, 2013.Pour se vendre et vendre son artL’enjeu de la crĂ©dibilitĂ©10Dans le discours des employĂ©s des salons de tatouage, nous retrouvons la nĂ©cessitĂ© de faire figure d’expert » Rolle, 2013 en mettant en exergue la supposĂ©e incompĂ©tence des concurrents, dont on dit qu’ils font ce qu’ils ne devraient pas faire » comme des motifs impersonnels issus d’internet et qu’ils ne font pas ce qu’ils devraient » comme avoir des tatoueurs aux styles diffĂ©rents dans un mĂȘme salon. 11Pour ĂȘtre respectĂ© et respectable, l’un de nos tatoueurs souligne qu’un tatoueur doit ĂȘtre tatouĂ© et de maniĂšre visible, sans quoi sa crĂ©dibilitĂ© sera mise en cause il sera soupçonnĂ© de n’avoir fait ni l’expĂ©rience de la douleur ni celle du regard social les gens devaient se dire ha c’est bizarre t’es tatoueur et t’as pas de tatouage’ » tĂ©moignage tatoueur. Par ailleurs, le tatoueur doit Ă  la fois se montrer disponible pour accueillir des projets d’encrage Ă©laborĂ©s, tout en montrant une activitĂ© importante, gage de qualitĂ©. Cet Ă©quilibre subtil entre disponibilitĂ© et non-disponibilitĂ© lui permet notamment de sĂ©lectionner sa clientĂšle en Ă©vitant par exemple de rĂ©aliser des street tattoo [3] ». En effet, les tatoueurs sont critiques d’une clientĂšle de non-sachants, consommant le tatouage par effet de mode sans en connaĂźtre la culture, l’histoire ou les implications C’est des gens qui ne connaissent rien au monde du tatouage, la plupart viennent sans projet et veulent juste avoir un tatouage, c’est juste un effet de mode » tĂ©moignage tatoueur.VĂ©hiculer des valeurs de confiance voire de fidĂ©litĂ©12Les Ă©changes se mettent en place dĂšs l’accueil, sur un ton amical et ponctuĂ© de plaisanteries, avec une automaticitĂ© du tutoiement. Un tatoueur nous explique que l’acte de tatouer est une pĂ©nĂ©tration dans l’intimitĂ© de la personne et que le projet du tatouĂ© devient celui du tatoueur ce partage est matĂ©rialisĂ© par le tutoiement. Nous avons constatĂ© que les conversations dans les salons basculent souvent dans l’ordre de l’intime, soulignant la force du lien entre le tatoueur et son client et expliquant que certains clients reviennent rĂ©guliĂšrement, jusqu’à dĂ©velopper une relation de fidĂ©litĂ©. La confiance est ainsi au cƓur de la relation tatoueur-tatouĂ©, de la nĂ©gociation du projet d’encrage Ă  sa rĂ©alisation. Cette confiance devient une nĂ©cessitĂ© lorsque l’on considĂšre l’asymĂ©trie de la relation tatoueur-tatouĂ©, l’un dĂ©tenant soudainement un pouvoir sur le corps de l’autre DurĂŁo et Roman, 2001.NĂ©gociation et ritualitĂ© du tatouageLe projet de tatouage13Normes implicites interdits, refus, facteurs Ă  prendre en compte 14Nous avons constatĂ© l’existence de normes implicites, concernant notamment l’emplacement et la taille des tatouages, et plus particuliĂšrement des premiers tatouages. Un tatoueur nous explique que les premiers tatouages devraient ĂȘtre cachĂ©s ». Un autre affirme qu’il est prĂ©fĂ©rable que les premiers soient de petites piĂšces. D’une part, le tatoueur craint que le non-initiĂ© ne supporte pas la douleur les grosses piĂšces seront alors d’autant plus difficiles Ă  terminer, comme nous avons pu le constater chez une de nos enquĂȘtĂ©es ». D’autre part, le regard social qu’implique un tatouage visible peut dĂ©stabiliser lorsqu’il n’est pas anticipĂ© certains tatoueurs sont rĂ©ticents Ă  endosser la responsabilitĂ© d’ĂȘtre les premiers Ă  encrer une partie visible du corps. Enfin, la localisation des tatouages sur le corps apparaĂźt tacitement rĂ©glementĂ©e certaines zones sont proscrites par les tatoueurs parties gĂ©nitales, d’autres sont rĂ©servĂ©es » Ă  une clientĂšle initiĂ©e » mains et crĂąne Les premiers tatouages devraient ĂȘtre cachĂ©s, ça devrait ĂȘtre comme ça, tu te fais pas tatouer direct sur le cou ou sur la tĂȘte. AprĂšs si tu vois que le mec a dĂ©jĂ  plein de tatouages sur les bras et tout, ouais la tĂȘte ça peut ĂȘtre en continuitĂ© » tĂ©moignage tatoueur. 15Ces Ă©lĂ©ments confirment l’importance de la nĂ©gociation des modalitĂ©s d’encrage entre tatoueur et tatouĂ© selon l’ñge, l’appartenance socio-sexuelle et professionnelle Rolle, 2013 En principe je suis personne pour dire non, mais en fonction de l’ñge, de ses antĂ©cĂ©dents dans le tatouage, est-ce qu’il en a dĂ©jĂ  beaucoup ou pas du tout. Je pose souvent la question de leur travail, est-ce que ça va pas les gĂȘner dans leur travail, il faut penser au regard des autres » tĂ©moignage tatoueur. 16D’aprĂšs notre Ă©tude, d’autres facteurs sont Ă©galement pris en compte comme la couleur, texture et apparence des et l’empreinte du tatoueur17La banalisation du tatouage fait apparaĂźtre des motifs-types, devenus des basiques ». Les tatoueurs critiquent ces anti-projets », qualifiĂ©s de copiĂ©-collĂ©tatouĂ© », et renvoyĂ©s aux faux tatoueurs » HĂ©as, 2013 mais aussi aux faux tatouĂ©s ». En effet, le tatouage conserve cet aspect de quĂȘte de marginalitĂ© et le risque de ces tatouages communs est de faire disparaĂźtre la convention tacite de refuser le conventionnel. Pour que les tatouages soient uniques, respectant ainsi les codes culturels et identitaires, les tatoueurs laissent leur empreinte dans la recherche d’originalitĂ© et le dĂ©marquage si c’est un truc que tu sors d’Internet on va vouloir te le modifier qu’il soit un peu plus original » tĂ©moignage tatoueur. Les books » permettent au client qui envisage un motif de se familiariser avec le style du tatoueur. 18Une fois le tatoueur choisi, un premier rendez-vous permet aux deux acteurs de parler du projet. C’est au rendez-vous suivant, celui de l’encrage, que le client dĂ©couvre le dessin de ce que sera son futur tatouage, qui doit plaire au millimĂštre prĂšs le client doit exprimer exactement ce qui lui dĂ©plaĂźt pour que le tatoueur puisse apporter les modifications nĂ©cessaires de l’emplacement, de la taille, ou du motif. 19Un tiers accompagne souvent le futur tatouĂ© nous avons pu tenir ce rĂŽle Ă  trois reprises ; il donne son avis, aide le client Ă  exprimer ses Ă©ventuels doutes et rassure. Le tatouage est donc le rĂ©sultat d’une nĂ©gociation entre le tatoueur, le client et un proche Lo Sardo, 2009.Implication de l’encrage. GĂ©rer la posture et la douleur20Une fois les nĂ©gociations terminĂ©es, le tatoueur positionne le stencil » [4] du tatouage sur la peau du client prĂ©alablement dĂ©sinfectĂ©e et rasĂ©e si nĂ©cessaire. Tatoueur et tatouĂ© doivent dĂ©sormais nĂ©gocier la posture qu’ils adopteront pendant l’encrage afin d’ĂȘtre confortables et d’éviter crampes ou gestes brusques. La douleur varie selon les individus, mais aussi selon les parties du corps. Le tatouage peut ainsi ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un acte masochiste oĂč se cĂŽtoient douleur, plaisir, excitation et addiction Rioult, 2006 On les torture et ils aiment ça, et ils reviennent en plus » tĂ©moignage tatoueur. 21Si la douleur est trop intense, les rĂ©actions de la personne sont imprĂ©visibles, dĂ©rangent et ralentissent le travail du tatoueur. Le tatoueur de l’une de nos observĂ©es qui gigotaient par souffrance l’avertit que son tatouage risquait de ne pas ĂȘtre symĂ©trique si elle continuait. Des pauses permettent aux deux acteurs de se reconcentrer. Le tatoueur endosse ici de nombreuses responsabilitĂ©s et un rĂŽle d’apaisement du client pouvant faire Ă©merger Ă  leur relation intime un caractĂšre thĂ©rapeutique DurĂŁo et Roman, 2001. Ă  la fin, le tatoueur emballe le tatouage dans du papier cellophane que le tatouĂ© devra enlever dans les heures qui suivront, et accompagne son client Ă  l’accueil pour le faire rĂ©gler et lui prescrire les soins Ă  retouches et l’ancrage social quotidien22Un tatoueur nous explique que le tatouage reprĂ©sente l’intrusion d’un corps Ă©tranger dans la peau, et que l’encre aura tendance Ă  dĂ©gorger dans les jours qui suivent l’encrage. Le client est ainsi amenĂ© Ă  revenir pour faire les retouches nĂ©cessaires, incluses dans le prix. Ce service aprĂšs-vente » renforce l’analogie avec une transaction commerciale. 23Le tatouage transforme d’abord le quotidien immĂ©diat il faut hydrater rĂ©guliĂšrement le tatouage pour permettre la cicatrisation Lo Sardo, 2009, qui provoque des dĂ©mangeaisons qu’il faut contrĂŽler. Le tatouage modifie ensuite le quotidien sur le long terme, il rĂ©ajuste les choix vestimentaires Ă  travers un jeu d’inhibition et d’exhibition selon le contexte social. Il transforme Ă©galement les interactions sociales, Ă  base de compliments ou de questionnements. Enfin, le tatouage est un rite de passage qui agrĂšge l’individu Ă  une nouvelle communautĂ© Van Gennep, 1909 traduisant ainsi une volontĂ© de devenir Autre » Je trouve vraiment que le fait d’ĂȘtre tatouĂ© te fait appartenir Ă  une autre communautĂ© » tĂ©moignage tatouĂ©. En outre, si le corps est l’interface entre soi et l’autre » Le Breton, 2010, le tatouer permet de se le rĂ©approprier, de s’individualiser et d’influer sur l’image que peut avoir l’autre de soi Le Breton, 2006.Conclusion24Cette recherche ethnographique porte sur un Ă©chantillon limitĂ© et aurait gagnĂ© Ă  ĂȘtre Ă©tendue Ă  d’autres salons. Pour autant, il nous est apparu trĂšs vite difficile de justifier la prĂ©sence d’observateurs dans un salon de tatouage on nous a, Ă  plusieurs reprises, fait bien comprendre qu’il s’agissait d’une intrusion. Nous avons eu l’occasion de nous placer dans la position d’accompagnateur, plutĂŽt que dans celle d’observateur. Ceci nous a permis d’approcher au plus prĂšs de la relation tatoueur-tatouĂ©, et de mieux en saisir certaines spĂ©cificitĂ©s qui nous auraient autrement Ă©chappĂ©. Il rĂ©sulte ainsi de cette recherche que la confiance est au cƓur de la relation tatoueur-tatouĂ© et permet la mise en place de nĂ©gociations de l’ordre de l’intime chaque sĂ©ance d’encrage laisse une trace dans le corps du tatouĂ©, mais aussi dans celui du tatoueur. » Rolle, 2013 p. 97. lRemerciementsÀ LĂ©o Tillard pour sa participation Ă  cette Ă©tude, Marie Rose Moro pour m’avoir offert l’opportunitĂ© de publier ce travail, Ă  Laelia Benoit pour ses conseils et encouragements. Notes [1] Exposition tatoueurs-tatouĂ©s » au musĂ©e du quai Branly Jacques Chirac en 2014-2015. [2] Les books sont des albums photos qui renferment les rĂ©alisations des tatoueurs. [3] Petites piĂšces faciles et impersonnelles sans dĂ©lai de rĂ©alisation. [4] Pochoir en anglais, c’est un calque qui permet de transposer le dessin sur la peau afin que le tatoueur suive ces lignes au cours de l’encrage. Bonjour Vous avez remarquĂ© que dans TOUTE boutique de JV, style Micromania, Dock Games, Game, etc on se fait tutoyer par les vendeurs? C'est "obligatoire" chez eux? Style pour crĂ©er une Affiner par gĂ©ographieOpĂ©rateur de conditionnement f/h h/fEmploi Energie - PĂ©troleToulouse, 31, Haute-Garonne, OccitanieNotre agence AdĂ©quat de BLAGNAC recrute des nouveaux talents pour son client dans le secteur de l'industrie pharmaceutique OpĂ©rateur de conditionnement F/H. 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Votre personnalitĂ© et votre dynamisme feront la diffĂ©rence sur ce / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Poitiers, 86, Vienne, Nouvelle-AquitaineVos principales missions - La mise en rayon des marchandises frais et Ă©picerie ainsi que l'entretien du magasin et des locaux - Rotation des produits dates de pĂ©remption - Tenue de la caisse Horaires Ă©tablis selon un planning Fermeture le dimanche et 1 jour de congĂ© selon planning La personne aura obligatoirement une expĂ©rience similaire ELS ou dĂ©butant titulaire du BAC Nous recherchons une personne motivĂ©e, ponctuelle et respectueuse. Ces critĂšres seront dĂ©terminants pour la sĂ©lection du commercial / Assistante commercialeEmploi VĂ©mars, 95, Val-d'Oise, Île-de-FranceL'agence Adecco HUB solutions de la DĂ©fense recherche pour l'un de ses clients basĂ© Ă  Levallois Perret un assistant commercial H/F pour une mission en interim de 4 mois. Vos missions - Assurer l'ensemble de l'assistanat de l'assistanat administratif et technique de la relation client - RĂ©colter auprĂšs des services de la Division Marketing, Supply, RP , Digital l'ensemble des informations nĂ©cessaires Ă  la relation client rĂ©ponses aux AO promotion, donnĂ©es techniques, visuels, tarifs... - Transmettre ces donnĂ©es aux clients via diffĂ©rents supports fiches techniques, catalogue Ă©lectronique base visuels produits etc... - RĂ©cupĂ©rer les contrats de mandat et les mettre Ă  disposition des services crĂ©dits et gestion pour le bon suivi administratif des paiements et ainsi participer Ă  la rĂ©duction des litiges - Enregistrer les DED et suivi de certains budgets enseignecoopĂ©ration commerciale, Trade,WPS... - RĂ©aliser les supports de vente des enseignes Ă  destination de la force de vente book prospection... - GĂ©rer, alimenter els outils de suivi et de reporting des ventes, analyser les donnĂ©es produites et les acheminer vers le bon interlocuteur - Coordonner[...]EmployĂ© polyvalent / EmployĂ©e polyvalente de libre-serviceEmploi Roquefort, 47, Lot-et-Garonne, Nouvelle-AquitaineIntermarchĂ© Roquefort recrute une ELS Rayon Frais Libre Service et Ă©picerie. Vous aurez en charge la mise en rayon et la rotation de vos produits. Vous possĂ©dez une premiĂšre expĂ©rience en grande distribution et faites preuve de motivation. Poste Ă  pourvoir en / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Montpellier, 34, HĂ©rault, OccitanieMagasin de proximitĂ©, de type alimentaire, basĂ© Ă  Montpellier, propose un poste d'ELS en CDI temps complet Ă  partir du 22/08/2022. Localisation polyvalent / EmployĂ©e polyvalente de libre-serviceEmploi Veyre-Monton, 63, Puy-de-DĂŽme, Auvergne-RhĂŽne-AlpesNous recherchons une ELS / Caisse H/F pour une prise de poste au 01/09. Vos principales missions - accueil des clients - mise en rayon - encaissement - entretien de la surface de vente Magasin ouvert de 7H Ă  20H. Vous travaillerez du Lundi au Dimanche matin - 1 jour de repos tournant. Rotation au niveau des plannings. Une premiĂšre expĂ©rience sur ce poste est / Agente de propretĂ© de locauxEmploi Gua, 17, Charente-Maritime, Nouvelle-AquitaineLe poste est ouvert Ă  compter du 17/08/2022 Vos missions Vous assurez l'entretien de nos locaux 30h / semaine environ et Ă©ventuellement, en fonction de votre profil, vous pouvez Ă©galement venir en soutien en caisse ou en magasin ELS si besoin Ă  raison de 5h / semaine environ. Vous utiliserez une balayeuse et une laveuse automatique une' formation en interne peut ĂȘtre proposĂ©e. Vous travaillez du lundi au vendredi. A COMPÉTENCES ÉGALES PRIORITÉ SERA DONNÉE AUX BÉNÉFICIAIRES DE L'OBLIGATION D'EMPLOI DES TRAVAILLEURS HANDICAPESVisual merchandiserEmploi Auch, 32, Gers, OccitanieLe Cabinet de recrutement Manpower recrute pour son client, intervenant sur le marchĂ© non alimentaire en Grande Distribution, un Merchandiseur H/F pour les dĂ©partements 32 et 65. Vos missions - Assurer une mise en place de qualitĂ© et conforme aux plans merchandising dĂ©finis des produits chez les clients, - Respecter les procĂ©dures et consignes liĂ©es au mĂ©tier, - Contribuer Ă  la qualitĂ© des gammes au sein des linĂ©aires des clients de votre secteur, - Contribuer Ă  l'Ă©volution du CA en connaissant les clients et en s'adaptant Ă  leurs besoins, - Participer au dĂ©veloppement du CA par la mise en place d'OpĂ©rations Promotionnelles, - Contribuer Ă  la satisfaction du client et assurer un bon relationnel, - Participer Ă  la recherche d'informations sur les produits/marchĂ©s et Ă  leur diffusion en interne Titulaire d'un BAC+2 et/ou 2 ans d'expĂ©rience souhaitĂ©es dans le secteur de la GMS spĂ©cialisĂ©e ou assimilĂ©e en qualitĂ© d'employĂ© libre-service ELS, chef de rayon, adjoint chef de rayon, promoteur merchandiseur, promoteur des ventes. La maĂźtrise de l'informatique et notamment Excel est souhaitable. Vous bĂ©nĂ©ficiez d'un vĂ©hicule de service, d'un tĂ©lĂ©phone portable et d'une tablette[...]Promoteur des ventes paris nord h/fEmploi AgroalimentaireParis, 75, Paris, Île-de-FranceEn tant que Promoteur des Ventes Paris Nord et rattachĂ© Ă  la Direction Commerciale, vos missions sont les suivantes ‱ Assurer la couverture de votre secteur gĂ©ographique et de l'ensemble des magasins sur le 95, 93, 60, ‱ Implanter les produits de la marque, ‱ Assurer la lutte contre les ruptures notamment en recommandant l'ajustement des stocks minimums d'approvisionnement, ‱ Participer au montage d'opĂ©rations promotionnelles, ‱ ReprĂ©senter la sociĂ©tĂ© en magasin et auprĂšs des ELS/Chefs de Rayon, ‱ Participer ponctuellement Ă  des animations en magasin et Ă  des rĂ©implantations de nuit en rayons pouvant nĂ©cessiter une prĂ©sence en dehors des heures d'ouverture des magasins. Cette description prend en compte les principales responsabilitĂ©s ; elle n'est pas Entreprise, Service Aide par le TravailEmploi Lavilledieu, 71, ArdĂšche, Bourgogne-Franche-ComtĂ©PlacĂ©e sous l'autoritĂ© du conseil d'administration de l'association, et dans le cadre de la politique associative et du projet associatif, dans ses dimensions Ă©conomiques et mĂ©dico-sociales, vous aurez la charge de 1. La mise en Ɠuvre du projet d'Ă©tablissement, vous ĂȘtes responsable des activitĂ©s de production et de soutien mĂ©dico-social, el lien avec les projets professionnels des travailleurs des plans d'action associĂ©s ainsi que du suivi des projets individualisĂ©s des personnes accompagnĂ©es. 2. L'organisation des ateliers, suivi de la production et dĂ©veloppement commercial. 3. DĂ©veloppement et suivi des actions de formation et de soutien professionnel auprĂšs des travailleurs 4. La qualitĂ© de l'accompagnement des personnes accueillies dans un contexte d'activitĂ©s Ă  caractĂšre professionnel variĂ©es espaces verts, conditionnement, apiculture, maintenance hygiĂšne des locaux, mise Ă  disposition en entreprise en veillant Ă  la dimension mĂ©dico-sociale d'un Ă©tablissement de ce type. 5. La prospection et du suivi des activitĂ©s Ă©conomiques des ateliers. 6. L'encadrement et l'animation d'une Ă©quipe professionnelle 8 Moniteurs/trices en lien avec le pĂŽle administratif et[...]EmployĂ© / EmployĂ©e de loisirs ou d'attractionsEmploi MĂ©tabief, 25, Doubs, Bourgogne-Franche-ComtĂ©Le poste L'agence COTEJOB PROMAN Pontarlier recherche pour l'un de ses clients basĂ© Ă  MĂ©tabief, un EMPLOYE POLYVALENT STATION SKI H/F. HĂŽte de vente GĂ©rer sa caisse encaissement, rendu et commande de monnaie GĂ©rer, contrĂŽler et justifier l'Ă©dition de titres de transports gratuits et annulĂ©s Assurer les bonnes conditions d'accueil des clients par le biais de la diffusion d'informations et de la communication Agent d'exploitation SĂ©curiser l'installation et ses abords file d'attente, zone embarquement/dĂ©barquement Garantir le bon embarquement et dĂ©barquement des usagers remontĂ©es mĂ©caniques Assurer l'information "sĂ©curitĂ©" auprĂšs de la clientĂšle dans el respect des rĂšglements d'exploitation et de police Agent de centrale Prendre en charge les appels extĂ©rieurs/intĂ©rieurs les diriger vers d'autres services si besoin Transmettre les alertes secours aux pisteurs Assumer la mise Ă  jour des informations d'exploitation disponibles infoneige... Participer Ă  l'interface entre les services Renseigner en permanence la main courante pistes, remontĂ©es mĂ©caniques... Postes Ă  pourvoir en CDD pour toute la saison hivernale et/ou pendants les vacances scolaires. Profil[...]Conducteur / Conductrice de machines de mise sous plisEmploi ChaussĂ©e-Saint-Victor, 41, Loir-et-Cher, Centre-Val de LoireProduction - Piloter une machine de mise sous pli en complĂšte autonomie - Être polyvalent sur l'ensemble du parc machine de mise sous pli du site - Effectuer tous les rĂ©glages nĂ©cessaires sur les machines pour produire les lots - Maitriser le logiciel spĂ©cifique dĂ©diĂ© aux machines de mise sous pli - RĂ©soudre les incidents opĂ©rationnels Bourrage, doubles, etc. - Effectuer l'entretien des matĂ©riels - Maitriser les rĂšgles de marquage et de produit postal. - ConnaĂźtre les chaĂźnes et applications des diffĂ©rents clients afin de gĂ©rer au mieux les prioritĂ©s - GĂ©rer les prioritĂ©s des lots Ă  produire en fonction des engagements de services - Effectuer les premiers diagnostics d'incident en vue de faire intervenir es techniciens de maintenance en cas de panne avĂ©rĂ©e. - Produire le nombre de plis courriers conformĂ©ment aux performances machines. - Mettre tout en oeuvre pour rĂ©duire els gĂąches et les rejets rĂ©glages optimaux, demande d intervention technicien de maintenance, etc. - Anticiper les changements de production et d'affectation de matĂ©riel - Ouvrir ou faire ouvrir les incidents nĂ©cessitant une intervention tiers » et en informer les acteurs impactĂ©s en amont et en[...]EmployĂ© / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi RiviĂšre-Pilote, 97, Martinique, -1SAMSIC EMPLOI spĂ©cialisĂ© dans le cadre de son dĂ©veloppement 1 EMPLOYE LIBRE SERVICE "ElS" H/F Vos missions - Vous ĂȘtes garant de l'attractivitĂ© de son rayon tout en respectant l'implantation, la qualitĂ©, la rotation des produits et la gestion des stocks - Vous accueillez et conseillez les clients du rayon - Vous procĂ©dez au rangement, conditionnement et Ă©tiquetage des produits en rayon - Vous effectuez le remplissage des rayons SAMSIC, sociĂ©tĂ© socialement responsable, s'engage au quotidien pour l'emploi des personnes en situation de / EmployĂ©e de rayon bazarEmploi HĂ©ricourt, 70, Haute-SaĂŽne, Bourgogne-Franche-ComtĂ©Sous la responsabilitĂ© du Responsable Bazar , vous assurez la gestion opĂ©rationnelle de votre rayon. Vous voulez intĂ©grer une entreprise qui place l'humain et l'Ă©panouissement de chacun au centre de sa stratĂ©gie ? Vous voulez vous sentir investi dans la vie de l'entreprise et participer Ă  son dĂ©veloppement au quotidien. Devenez le prochain employĂ© commercial H/F de notre magasin U. Nous sommes Ă  la recherche de notre futur ELS H/F pour le rayon bazar Vous assurez la logistique et la gestion des marchandises de votre rayon commande, rĂ©ception et approvisionnement, suivi des ruptures... Vous valorisez sa prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale dans le respect des rĂšgles d'implantation et de merchandising information produit, mise en rayon, facing, Ă©tiquettes prix, balisage publicitaire. Vous savez rendre votre rayon attractif pour fidĂ©liser les clients. Apprendre et Ă©voluer au sein d'une Ă©quipe, est une perspective qui vous enchante. Ambassadeur de la marque U, vous les renseignez et les informez de nos offres spĂ©ciales et promotions. Votre profil Vous ĂȘtes sympathique, bienveillant et dynamique. Professionnel attentif, votre rĂ©activitĂ© et votre sens de l'organisation sont vos[...]ChargĂ© / ChargĂ©e de recrutementEmploi Toulon, 83, Var, Provence-Alpes-CĂŽte d'AzurCharge de recrutement H/F Votre fonction Dans le cadre d'un renforcement d'Ă©quipe, propose une Alternance de charge e de recrutement basĂ©e sur Toulon, vos principales missions seront - la mise en Ɠuvre des recherches annonces, approche directe, re seaux sociaux - la re daction d'annonces d'emploi - la pre se lection de candidats sur CV et par entretien vide o - la participation aux entretiens d'e valuation - le suivi des candidats embauche s - la mise en place de suivis et statistiques Votre profil D'une formation scientifique suivie d'une formation supe rieure niveau Master 1 ou Master 2, ide alement avec une spe cialisation en Ressources Humaines en e cole de commerce ou e quivalent. Vous e tes motive e par la gestion des ressources humaines, le travail d'e quipe et posse dez un re el sens du contact humain. Vous pre sentez les qualite s suivantes - Excellente culture ge ne rale, motivation, capacite d'e coute, autonomie - Qualite s d'organisation, de re activite et de pugnacite - Mai trise des outils informatiques - Anglais courantVendeur / Vendeuse comptoir de matĂ©riels et Ă©quipementsEmploi Auray, 56, Morbihan, BretagneL'agence Adecco d'Auray recherche un Vendeur / ELS H/F pour l'un de ses clients sur Auray. Dans un magasin, vous serez en poste pour accueillir, rĂ©pondre et conseiller les clients, vous serez Ă©galement amenĂ©e Ă  faire de la mise en rayon et du rĂ©assort. Poste Ă  pourvoir au plus tĂŽt et sur du long terme possibilitĂ© jusqu'Ă  fin d'annĂ©e voir plus. Horaire de journĂ©e du lundi au samedi, 9h-19h environ, avec des possibles coupures, et un jour de congĂ© dans la semaine. Nous recherchons une personne dynamique, polyvalente, avec un bon contact client. POSTULER EN LIGNE AVEC UN CV A JOUR Vous devez ĂȘtre dynamique, assidue, rigoureuxse avec l'envie de vous engager sur du long terme. Vous ĂȘtes polyvalente, avec un bon sens du commerce, et vous apprĂ©ciez le contact client. Une premiĂšre expĂ©rience sur un poste similaire serait un plus. Si vous ĂȘtes disponible et intĂ©ressĂ©e, n'hĂ©sitez plus, postulez vite en ligne avec un CV actualisĂ© !EmployĂ© / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Roche-sur-Yon, 85, VendĂ©e, Pays de la LoireSatisfaction client - proximitĂ© et sourire sont au cƓur de nos actions. Afin de renforcer notre Ă©quipe dans un magasin situĂ© Ă  la roche sur Yon , nous recrutons une employĂ©e ELS pour notre rayon liquide. Vos missions - Assurer la rĂ©ception des marchandises en conformitĂ© avec la commande passĂ©e et dans le respect des rĂšgles de sĂ©curitĂ© - GĂ©rer l'approvisionnement commandes, la prĂ©paration et la mise en rayon des produits - Assurer le rangement, la gestion du stock et de la rĂ©serve en effectuant les commandes nĂ©cessaires pour Ă©viter les ruptures - Veiller Ă  l'attractivitĂ© du rayon tout en Ă©tant garant des procĂ©dures d'hygiĂšne sur ton rayon et tes produits CDD 6 mois Ă©voluant vers CDIVendeur / Vendeuse comptoir de matĂ©riels et Ă©quipementsEmploi Ploeren, 56, Morbihan, BretagneL'Agence Adecco de Vannes recrute une personne en caisse et mise en rayon pour un de ses clients sur Ploeren. Vous serez en charge de recevoir la marchandise et de la mettre en place. Rangement dans le magasin. Et tenue de la caisse. Possible poste sur Vannes et sur Auray. Mission renouvelable et sur long terme Vous recherchez un poste de vendeur, els ,caisse Vous avez dĂ©jĂ  une expĂ©rience dans ce domaine. Vous ĂȘtes disponible du lundi au samedi 1 jour de repos par semaine. Vous avez dĂ©jĂ  une expĂ©rience en boutique. Vous ĂȘtes disponible sur le long terme. Alors postulez vite en ligne !EmployĂ© / EmployĂ©e de rayon fruits et lĂ©gumesEmploi Sables-d'Olonne, 85, VendĂ©e, Pays de la LoireINTERMARCHE LES SABLES D'OLONNE recrute un ELS H/F en fruits et lĂ©gumes RattachĂ© au manager de rayon Fruits et LĂ©gumes, vous contribuez activement au dĂ©veloppement de l'activitĂ© commerciale. Vous assurez l'approvisionnement du rayon, sa prĂ©sentation et son attractivitĂ©, dans le respect des rĂšgles d'hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© alimentaire, vous devrez Ă©galement assurer une partie du rangement de la rĂ©serve. 13 Ăšme mois et prime de participationValet / Femme de chambreEmploi Albi, 81, Tarn, OccitanieLe poste Dans le cadre du dĂ©veloppement de l'agence, Proman Albi recrute pour une de ses entreprises clientes spĂ©cialisĂ©es dans l'hĂŽtellerie, Vous aurez pour mission Prendre connaissance de votre planning, Remise en Ă©tat des chambres, Nettoyer et ranger les chambres, RĂ©approvisionner les chambres en produits d'accueil et en linge, ContrĂŽle d el'Ă©tat des Ă©quipements, du linge, du mobilier, Mise en place du buffet et accueil des clients pour le petit dĂ©jeuner. Merci de nous faire parvenir votre candidature directement sur notre site internet. Horaires variables du lundi au dimanche. Salaire Selon niveau et/ou expĂ©rience. Profil recherchĂ© CAP/BEP Service HĂŽtellerie. PremiĂšre expĂ©rience exigĂ©e sur un poste similaire. Vous ĂȘtes polyvalente, dynamique, mĂ©thodique et ĂȘtes reconnue pour votre professionnalisme, votre ponctualitĂ© et votre assiduitĂ©. Votre candidature nous intĂ©resse. Tous nos postes sont ouverts aux personnes en situation de industriel / CouturiĂšre industrielle sur tissuEmploi Alizay, 27, Eure, NormandieMonter et assembler les piĂšces et sous ensembles des articles textiles techniques en fonction des dossiers de fabrication Poser les piĂšces en fonction des repĂšres pour l'assemblage et le montage de l'article ContrĂŽler le tracĂ© et la tension de piqĂ»re Adapter le rĂ©glage de la machine en fonction des matiĂšres et des fils Effectuer des opĂ©rations de parachĂšvement ou de finition Pose d'Ă©tiquettes de jetons, de rivets, de crochets, de boucles, de sangles, de rabats, de tourniquets Effectuer des opĂ©rations de reprise de couture modifications Effectuer des opĂ©rations de fermeture des articles Enregistrer les donnĂ©es d'activitĂ© sur un ordinateur Effectuer el nettoyage et l'entretien du matĂ©riel et de son poste de travail Signaler tout disfonctionnement ou anomalieEmployĂ© / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Saint-Romain-en-Viennois, 84, Vaucluse, Provence-Alpes-CĂŽte d'AzurMagasin IntermarchĂ© cherche pour renforcer ses Ă©quipes Ă©picerie Libre Service, ELS mi-temps. CDI 30 h, travail du lundi au samedi du matin. Merci d'envoyer votre cv, ainsi que votre lettre de motivation Ă  pdv10180 Ă  l'attention de Mr MOUVEAUXEmployĂ© / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Port-la-Nouvelle, 11, Aude, OccitanieAu sein d'un magasin SPAR vous aurez Ă  effectuer toutes les taches inhĂ©rentes au mĂ©tier d'ELS. - mise en rayon, - tenue de caisse, - renseignement / EmployĂ©e de rayonEmploi Bain-de-Bretagne, 35, Ille-et-Vilaine, BretagneDans le cadre du renfort de nos Ă©quipes, nous recherchons des ELS pour plusieurs rayons Arts de la Table, Fruits et LĂ©gumes Vos missions - RĂ©aliser l'approvisionnement et la prĂ©sentation gĂ©nĂ©rale de votre rayon selon les rĂšgles de merchandising mise en rayon, facing , lisibilitĂ© de l'information, mise en valeur du rayon,.... - Assurer une bonne gestion de votre rayon et des stocks. - RepĂ©rer et signaler toute anomalie produits, prix, qualitĂ© et amĂ©lioration Ă  apporter Ă  votre rayon. - Accueillir et conseiller le client, selon la charte accueil du magasin. RĂ©munĂ©ration smic + 13Ăšme mois + participation + intĂ©ressementEmployĂ© polyvalent / EmployĂ©e polyvalente de libre-serviceEmploi Tours, 37, Indre-et-Loire, Centre-Val de LoireCommerce alimentaire de proximitĂ© recherche un ELS pour renforcer son Ă©quipe. Principales tĂąches Mise en rayon sec / frais / Fruits LĂ©gumes / Pain Viennoiserie , façing, rĂ©assort, encaissement, mĂ©nage, conseil client. Commerce de proximitĂ© = polyvalence + relationnel client indispensable Amplitude horaire du magasin 07H-22H Travail tous les samedi et le dimanche matin sur planning tournantMagasinier vendeur / MagasiniĂšre vendeuseEmploi Angers, 49, Maine-et-Loire, Pays de la LoireVous ĂȘtes en charge de la gestion des opĂ©rations de RĂ©ception des camions dĂ©chargement, de stockage, tenue des stocks, mise en rayon... Vous rĂ©alisez les opĂ©rations de manutention Ă  l'aide de transpalette, gerbeur etc. saisie informatique des commandes. En collaboration avec les commerciaux, vous assurez la relation client professionnel et particulier, les ventes dans le magasin. Vous serez amenez Ă  gĂ©rer l'ouverture et/ou fermeture du magasin. Travail du lundi au vendredi 07h45-12h 13h30-18h. et el samedi matin de 9h Ă  12h soit 38h/ / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Champdeniers-Saint-Denis, 79, Deux-SĂšvres, Nouvelle-AquitaineELS pour mise en rayon pour le rayon du / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi PĂ©rigny, 17, Charente-Maritime, Nouvelle-AquitaineAu sein de notre Ă©tablissement vous serez chargĂ©e des activitĂ©s suivantes sur le poste d'ELS Drive Stockage de marchandises port de charges lourdes PrĂ©paration et livraison commandes clients Vitesse, rigueur et rythme sont vivement recommandĂ©s Amplitude horaire 6h00 Ă  20h00 Formation assurĂ©e sur placeEmployĂ© / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Ceyrat, 63, Puy-de-DĂŽme, Auvergne-RhĂŽne-AlpesVous aurez pour missions de mettre en rayon les articles au sein du rayon frais. Vous ĂȘtes dynamique et ponctuelle. Une expĂ©rience d'ELS au sein d'un rayon frais dans un supermarchĂ© est souhaitable. Travail du lundi au samedi. Vous travaillez du matin, prise de poste Ă  4 ou 5 heures. Vous devez avoir un moyen de locomotion pour vous rendre sur le lieu de travail non desservi par les transports en commun. CDD DE REMPLACEMENTS Ă  pourvoir de / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Champdeniers-Saint-Denis, 79, Deux-SĂšvres, Nouvelle-AquitaineELS pour mise en rayon pour le rayon Ă©picerie. Horaires du matin. .EmployĂ© / EmployĂ©e de rayon libre-serviceEmploi Saint-RaphaĂ«l, 83, Var, Provence-Alpes-CĂŽte d'AzurLe poste DYNAMIQUE/ POSTE SAISONNIER. ELS DISPO IMMÉDIATEMENT SUR PLUSIEURS MOIS LUNDI AU SAMEDI POSSIBILITÉ DE DIMANCHE AVEC UN JOUR DE REPOS SEMAINE DIMANCHE MAJORE 30% GESTION D UN RAYON REMISE AU PROPRE RANGEMENT DES ARTICLES Profil recherchĂ© DYNAMIQUE Tous nos postes sont ouverts aux personnes en situation de / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Anse, 69, RhĂŽne, Auvergne-RhĂŽne-AlpesCarrefour Market Anse recrute son/sa ELS FRAIS en CDI temps plein ! En qualitĂ© d'EmployĂ©/e Libre Service h/f au rayon Frais, vous assurez la tenue gĂ©nĂ©rale d'un rayon Ă  travers la mise en rayon, l'approvisionnement, la rotation des produits, la gestion des pĂ©rimĂ©s, la propretĂ© et le rangement de la rĂ©serve, tous les matins et un aprĂšs midi par semaine vendredi ou samedi. SĂ©rieux, rigueur et ponctualitĂ© sont indispensables. Horaires de matin avec amplitudes de 5h00 Ă  11h00 variables et le vendredi OU samedi aprĂšs midi. Magasin ouvert du L au D de 8h30 Ă  20h du L au S et de 8h30 Ă  12h30 le D. Un 13Ăšme mois est versĂ© aprĂšs 1 an d' / EmployĂ©e de libre-serviceEmploi Clayes-sous-Bois, 78, Yvelines, Île-de-FranceNotre magasin FOIR'FOUILLE situĂ© aux Clayes-sous-Bois recherche actuellement son/sa future ELS en CDI ! LES AVANTAGES FOIR'FOUILLE - Primes - Carte cadeau de NoĂ«l - Ambiance de travail dynamique - RĂ©ductions tarifaires -20% dans tous nos magasins intĂ©grĂ©s - Mutuelle d'entreprise - Participation aux frais de transports en commun DESCRIPTIF DU POSTE RattachĂ©e au Ă  la Responsable de magasin et/ou au Ă  la Responsable adjointe de magasin, vous assurerez au sein de celui-ci les missions suivantes * Être l'interlocuteur principal de nos clients - Identifier ses besoins et le conseiller. - L'accueillir en caisse et enregistrer la vente d'articles, mais Ă©galement effectuer les opĂ©rations d'encaissement. - Participer Ă  l'accueil tĂ©lĂ©phonique. * Participer Ă  l'entretien du magasin - Assurer l'entretien du magasin et des dĂ©pendances. - Participer au rangement des produits en magasin. - ProcĂ©der Ă  l'inventaire des produits. - RĂ©ceptionner la marchandise. PROFIL RECHERCHE - ExpĂ©rience au moins 1 an sur un poste similaire - Polyvalence - Esprit d'Ă©quipe - CapacitĂ© d'adaptation - Connaissance des procĂ©dures liĂ©es au posteAssistant administratif / Assistante administrativeEmploi MonĂ©teau, 89, Yonne, Bourgogne-Franche-ComtĂ©Le poste Votre agence PROMAN recherche pour l'un de ses clients un ACHETEUR H/F. Vos missions consisteront Ă  -Veiller aux accords dĂ©finis -Analyser le marchĂ© et ses Ă©volutions techniques -Mettre en place la mesure de performance -RĂ©soudre els litiges fournisseurs Ce poste est Ă  pourvoir dĂšs que possible. Profil recherchĂ© Vous savez utiliser les outils de bureautique. IdĂ©alement, bac +5 spĂ©cialisĂ© Achats benchmark Anglais courant Tous nos postes sont ouverts aux personnes en situation de / Technicienne d'Ă©tudes en automatismeEmploi Mathay, 25, Doubs, Bourgogne-Franche-ComtĂ©SETAP recherche un automaticien Missions - Ă©tude et mise en service d'automatisme, analyse fonctionnelle et de risque - Conception des schĂ©mas EL et PN en lien avec le service Ă©lectrotechnique - Programmation SIEMENS, SCHNEIDER et ALLEN BRADELEY - Mise en service sur site et en atelier - Relation avec les clients en direct Logiciel de programmation de type SIEMENS et administratif / Agente administrativeEmploi Limoges, 87, Haute-Vienne, Nouvelle-AquitaineVotre agence d'emploi start people Limoges recrute pour le compte d'un de ses clients, un gestionnaire administratif H/F Vos missions seront els suivantes Gestion de l'accueil physique et tĂ©lĂ©phonique Constitutions et suivi des dossiers Relation avec les diffĂ©rents intervenants Passage de commande Saisie informatique De formation BAC Ă  BAC + 2 tertiaire, vous avez une premiĂšre expĂ©rience professionnelle dans ce domaine, vous maitrisez les outils informatiques, vous ĂȘtes disponibles sur une longue durĂ©e , votre candidature nous OcĂ©anopolis Ça va ĂȘtre chaud ! Spectacle, ConfĂ©rence - DĂ©batBrest 29200Le 08/11/2022Ça va ĂȘtre chaud ! En ce jour de lancement de la COP 27 sur le climat Ă  Charm el-Cheikh, la Cie Impro Infini proposera un spectacle interactif et divertissant sur la façon d'agir concrĂštement sur son empreinte carbone. Franck Buzz Co-fondateur et co-directeur artistique de la Cie Impro Infini Romain Abasq ComĂ©dien, improvisateur, metteur en scĂšne de la Cie Impro Infini Auditorium - Gratuit et ouvert Ă  tous Rediffusion sur la chaĂźne Youtube d'OcĂ©anopolis[Musique] El Mundo Chorale - Chant, Musique, Jazz - BluesDieppe 76200Le 11/12/2022Avec cet album El Mundo, Antoine Tato Garcia explore une rumbason rĂ©solument moderne et qui s’affranchit des codes de la rumba catalane classique pour surfer sur le son cubain et le jazz mĂ©diterranĂ©en. Cette synthĂšse conduit l’artiste Ă  proposer un jeu plus ouvert harmoniquement et rĂ©solument tournĂ© vers les polyrythmies latines qui ont bercĂ©es son enfance. Des ballades, empreintes de chants mĂ©lismatiques, aux envolĂ©es lyriques, en passant par des traits de guitares Ă©nergiques et mĂ©lodieux Ă  la fois, Tato raconte une singuliĂšre histoire. Une histoire oĂč l’amour cĂŽtoie ses questionnements sur le monde comme le montre son engagement en faveur de l’ els h/fEmploi NĂ©goce - Commerce gros-, 1, Ain, Auvergne-RhĂŽne-AlpesManpower ST GENIS POUILLY recherche pour son client, des EmployĂ©s libre-service H/F. Vous travaillerez pour une enseigne de grande renommĂ©e. Un facing clean ça vous fascine? Alors nous vous proposons de participer Ă  cette attractivitĂ© au sein d'un hypermarchĂ©, vous travaillez dans un rayon, sous la hiĂ©rarchie de votre responsable. Vous mettez en rayon, avant ouverture de magasin, les produits manquants, Vous maintenez le rayon propre Vous gĂ©rez les stocks et l'approvisionnement des produits en rayon, en respectant les objectifs de rĂ©assortiment et en veillant Ă  l'attractivitĂ© du rayon Vous travaillez principalement en horaire de matin en dĂ©but de semaine 5h-11h plus horaires d'aprĂšs-midi le vendredi et samedi. Vous intervenez aussi bien sur la surface de vente que dans l'entrepĂŽt de stockage. Vous pouvez Ă©galement travailler pendant les horaires d'ouverture du magasin, et votre sens du relationnel sera primordial. Les + 11,07€/h sur 35h payĂ©es 36h45 + 10% des CP + 10% IFM +CE + CCE +CET placement sur un compte Ă©pargne rĂ©munĂ©rĂ© Ă  8% Vous aimez vous lever tĂŽt, vous ĂȘtes dynamique et trouverez rapidement votre autonomie. Vous avez le sens de l'organisation. Rejoignez[...]Villes en scĂšne > "Gharnata" Spectacle, Jazz - Blues, ThéùtreTessy Bocage 50420Le 22/11/2022Dans le cadre du festival "La Manche met les villes en scĂšne", rendez-vous le 22 novembre prochain au théùtre des Halles de Tessy-Bocage pour le spectacle "Gharnata" avec la compagnie Luis de la Carrasca. Originaire de HuĂ©scar province de Grenade-Espagne, Luis de la Carrasca grandit dans cette Andalousie rurale oĂč il se passionne trĂšs jeune pour ce Mundillo Flamenco ». Il est actuellement l’artiste Flamenco reconnu et une des rĂ©fĂ©rences dans le monde Flamenco. Autodidacte, il a hĂ©ritĂ© du don de ses ancĂȘtres pour el Cante ». Gharnata titre de son dernier album et de son spectacle veut dire Granada» en arabe, sa ville. Luis de la Carrasca est conscient de l’hĂ©ritage laissĂ© par cette extraordinaire civilisation andalouse Ă  son apogĂ©e. Ses paroles font rĂ©fĂ©rence aux valeurs de respect, de tolĂ©rance
 et Ă  l’Amour, la plus importante. Depuis 2010, le flamenco est inscrit au Patrimoine culturel immatĂ©riel de l’humanitĂ© par l’UNESCO. AccompagnĂ© de cinq musiciens et de Ana Perez, danseuse surnommĂ©e Perle noire du flamenco » , ce concert rend aussi hommage Ă  ce patrimoine universel du flamenco et aux gĂ©nies, espagnols ou français, que furent Federico GarcĂ­a Lorca, Antonio[...]Villes en scĂšne > "Gharnata" Concert, Danse - Bal - Cabaret, Festival gĂ©nĂ©raliste, Spectacle, Théùtre, Manifestation culturelle, Manifestation culturelle, Musique du mondeTESSY-BOCAGE 50420Le 22/11/2022Dans le cadre du festival "La Manche met les villes en scĂšne", rendez-vous le 22 novembre prochain au théùtre des Halles de Tessy-Bocage pour le spectacle "Gharnata" avec la compagnie Luis de la Carrasca. Originaire de HuĂ©scar province de Grenade-Espagne, Luis de la Carrasca grandit dans cette Andalousie rurale oĂč il se passionne trĂšs jeune pour ce Mundillo Flamenco ». Il est actuellement l’artiste Flamenco reconnu et une des rĂ©fĂ©rences dans le monde Flamenco. Autodidacte, il a hĂ©ritĂ© du don de ses ancĂȘtres pour el Cante ». Gharnata titre de son dernier album et de son spectacle veut dire Granada» en arabe, sa ville. Luis de la Carrasca est conscient de l’hĂ©ritage laissĂ© par cette extraordinaire civilisation andalouse Ă  son apogĂ©e. Ses paroles font rĂ©fĂ©rence aux valeurs de respect, de tolĂ©rance
 et Ă  l’Amour, la plus importante. Depuis 2010, le flamenco est inscrit au Patrimoine culturel immatĂ©riel de l’humanitĂ© par l’UNESCO. AccompagnĂ© de cinq musiciens et de Ana Perez, danseuse surnommĂ©e Perle noire du flamenco » , ce concert rend aussi hommage Ă  ce patrimoine universel du flamenco et aux gĂ©nies, espagnols ou français, que furent Federico GarcĂ­a Lorca, Antonio[...]Villes en scĂšne > "Gharnata" MusiqueThĂšreval 50180Le 26/11/2022Dans le cadre du festival "La Manche met les villes en scĂšne", rendez-vous le 26 novembre prochain Ă  l'espace culturel "le Triangle" Ă  ThĂ©reval HĂ©bĂ©crevon pour le spectacle "Gharnata" avec la compagnie Luis de la Carrasca. Originaire de HuĂ©scar province de Grenade-Espagne, Luis de la Carrasca grandit dans cette Andalousie rurale oĂč il se passionne trĂšs jeune pour ce Mundillo Flamenco ». Il est actuellement l’artiste Flamenco reconnu et une des rĂ©fĂ©rences dans le monde Flamenco. Autodidacte, il a hĂ©ritĂ© du don de ses ancĂȘtres pour el Cante ». Gharnata titre de son dernier album et de son spectacle veut dire Granada» en arabe, sa ville. Luis de la Carrasca est conscient de l’hĂ©ritage laissĂ© par cette extraordinaire civilisation andalouse Ă  son apogĂ©e. Ses paroles font rĂ©fĂ©rence aux valeurs de respect, de tolĂ©rance
 et Ă  l’Amour, la plus importante. Depuis 2010, le flamenco est inscrit au Patrimoine culturel immatĂ©riel de l’humanitĂ© par l’UNESCO. AccompagnĂ© de cinq musiciens et de Ana Perez, danseuse surnommĂ©e Perle noire du flamenco » , ce concert rend aussi hommage Ă  ce patrimoine universel du flamenco et aux gĂ©nies, espagnols ou français, que furent Federico[...]PAR LE BOUT DU NEZ Spectacle comique, SpectacleCarcassonne 11000Le 01/12/2022DurĂ©e 1h30 De Matthieu DELAPORTE et Alexandre DE LA PATELLIÈRE, d’aprĂšs El Electo » de Ramon MADAULA Metteur en scĂšne Bernard MURAT Avec François BERLÉAND et Antoine DULÉRY DĂ©cors Nicolas SIRE Costumes Carine SARFATI LumiĂšres Laurent CASTAINGT Assistante mise en scĂšne LĂ©a MOUSSY Musique Benjamin MURAT Alors qu’il doit prononcer son discours d’investiture, le tout nouveau prĂ©sident de la rĂ©publique est pris d’une absurde dĂ©mangeaison nasale. Incapable de prendre la parole en public sans se ridiculiser, il est contraint de rencontrer un cĂ©lĂšbre psychiatre. MalgrĂ© son rejet et sa mĂ©fiance pour tout ce qui touche Ă  la psychanalyse, le tribun va devoir se confier
 Mais c’est difficile de s’allonger quand on s’est promis de redresser la France ! Ils n’ont qu’une heure ça tombe bien, c’est la durĂ©e d’une sĂ©ance. Alors que le temps presse, et que les secrets remontent Ă  la surface, les deux hommes se lancent dans un duel oĂč chacun essaye de prendre le pouvoir. Entre le PrĂ©sident et le Psy, qui aura le dernier mot ? Une confrontation Ă  la fois politique et intime, profonde et loufoque. Une comĂ©die dĂ©lirante ! » L’AVANT-SCÈNE THÉÂTRE Une sĂ©ance[...]Les Antipodes ThéùtreMarseille 13000Du 25/11/2022 au 26/11/2022Les Antipodes Annie Baker tg STAN & Canine Collectif Le Canine Collectif et le tg STAN, bien qu’issus de gĂ©nĂ©rations et de cultures diffĂ©rentes, partagent une vision commune du théùtre. En s’emparant ensemble du texte d’Annie Baker, ils entendent faire de la scĂšne le lieu de la vie et d’une expĂ©rience collective avec la salle. Autour d’une table, tĂ©lĂ©phones coupĂ©s, six scĂ©naristes, deux assistantes, et un showrunner sont rĂ©unies Ă  la recherche de la prochaine histoire qui va rĂ©volutionner la face du monde. Leur but n’est jamais clair sont-ils en train de rĂ©flĂ©chir Ă  des idĂ©es pour une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision ? Un film ? Une mythologie ? Peu importe, dans cette salle d’écriture oĂč les fables fantomatiques coexistent avec les discussions banales, ilselles tentent d’atteindre cet objectif en partageant leurs expĂ©riences personnelles. À la fois satire et rite sacrĂ©, Les Antipodes interroge avec humour la place qu’occupent les rĂ©cits dans un monde en crise. DISTRIBUTION avec Robby Cleiren, Els Dottermans, Louise Jacob, Colin Javaux, Atta Nasser, David Scarpuzza, Benjamin Torrini, Frank Vercruyssen & Camille Voglaire crĂ©ation musicale Frank Vercruyssen, Benjamin[...]Deux mezzos sinon rien ! Musique, ConcertMarseille 13000Le 15/11/2022PrĂ©sentĂ© par Jean-Michel Dhuez Radio Classique Les chanteuses Delphine Haidan, Karine Deshayes et le pianiste Dominique Plancade interprĂšterons des mĂ©lodies de Brahms, Schumann, Gounot, Delibes
 Programme ‱ Johannes Brahms Die Meere n°3 ; Die Schwestern n°1 ; KlosterfrĂ€ulein n°2 ; PhĂ€nomen n°3 ‱ Clara Schumann Am Strande ‱ Charles Gounod D’un cƓur qui t’aime ‱ LĂ©o Delibes Les filles de Cadix ; Les 3 oiseaux ; LakmĂ© Duo des fleurs ‱ Camille Saint-SaĂ«ns El Desdichado ‱ Grigory Ginsburg Paraphrase sur la Cavatine de Figaro "Largo al factotum" extrait du Barbier de SĂ©ville de Rossini piano solo ‱ Gioacchino Rossini Serate musicali SoirĂ©es musicales ; Regata Veneziana, La Pesca ; SĂ©miramide "Giorno d’orror", Acte 2 ‱ Wolfgang Amadeus Mozart Cosi fan tutte "PrenderĂČ quel brunettino", Acte 2 ; Les Noces de Figaro "Sull’aria", Acte 3 ; "Via resti servita", Acte 1 Karine Deshayes mezzo Delphine Haidan mezzo Dominique Plancade pianoEl Cavretico - Du mouvement au souffle Musique, Danse - Bal - CabaretMarseille 13000Le 15/04/2023NĂ© de la volontĂ© de la Compagnie Nine Spirit d’étendre ses horizons, ce nouveau spectacle nous plonge au cƓur de l’Espagne, du Flamenco et des musiques improvisĂ©es. El Cavretico est un chant sĂ©pharade en ladino. Ce quatuor musical de haute volĂ©e Ă  l’instrumentation peu courante oĂč l’on retrouve les saxophonistes RaphaĂ«l Imbert et Maxime Atger, la pianiste Amandine Habib et le percussionniste Jean-Luc di Fraya, nous invite Ă  une aventure musicale au cƓur des musiques ibĂ©riques et du thĂšme de la Folia. El Cavretico est un merveilleux mĂ©tissage mĂȘlant musiques classiques, jazz et improvisation. Si ce nouveau spectacle s’écoute, il se regarde aussi ! La musique Ă©pouse la talentueuse danseuse Ana PĂ©rez qui navigue entre Flamenco et Danse Contemporaine. Elle est surnommĂ©e la perle noire du Flamenco. Elle ne cesse de crĂ©er la sensation dans le monde du flamenco. Elle a su imposer son style, sa prĂ©sence, sa danse si expressive. De la rencontre de ces diffĂ©rentes cultures et de leurs mĂ©tissages, Ana PĂ©rez explore de nouveaux langages. Un fascinant rĂ©cit musical et dansĂ© traversant le temps Ă  ne rater sous aucun prĂ©texte ! Elle est surnommĂ©e la Perle noire du Flamenco.» Elle[...]Saison Cuturelle 2022/2023 - Festival Arte Flamenco Ă  Soustons Manifestation culturelle, Danse - Bal - Cabaret, SpectacleSoustons 40140Du 27/01/2023 au 29/01/2023Un nouveau festival organisĂ© en partenariat avec Arte Flamenco des spectacles mais aussi une exposition, un atelier de baile, des rencontres, des lectures et un atelier d’éducation Ă  l’environnement 
 Tout public. Spectacles DurĂ©e 1h15’ VENDREDI 27 JANVIER Ă  20h30 Baile - Paula Comitre Cuerpo Nombrado » Avec Paola Comitre danse, Juan Campallo guitare, JesĂșs Corbacho, Antonio Campos chant SAMEDI 28 JANVIER Ă  20h30 Baile - IvĂĄn Vargas Yo Mismo » Avec IvĂĄn Vargas danse, Luis Mariano guitare, Sergio el Colorao chant Miguel el Cheyene percussion DIMANCHE 29 JANVIER A 18h Jazz flamenco - Antonio Lizana Antonio Lizana chant / saxophone, Daniel Garcia Diego piano / chƓurs, JesĂșs CaparrĂłs basse Ă©lectrique, Shayan Fathi batterie, El Mawi danse / chƓursSaison Cuturelle 2022/2023 - Festival Arte Flamenco Ă  Soustons Chorale - Chant, Danse - Bal - Cabaret, Lecture - Conte - PoĂ©sieSoustons 40140Du 27/01/2023 au 29/01/2023Un nouveau festival organisĂ© en partenariat avec Arte Flamenco des spectacles mais aussi une exposition, un atelier de baile, des rencontres, des lectures et un atelier d’éducation Ă  l’environnement 
 Tout public. Spectacles DurĂ©e 1h15’ VENDREDI 27 JANVIER Ă  20h30 Baile - Paula Comitre Cuerpo Nombrado » Avec Paola Comitre danse, Juan Campallo guitare, JesĂșs Corbacho, Antonio Campos chant SAMEDI 28 JANVIER Ă  20h30 Baile - IvĂĄn Vargas Yo Mismo » Avec IvĂĄn Vargas danse, Luis Mariano guitare, Sergio el Colorao chant Miguel el Cheyene percussion DIMANCHE 29 JANVIER A 18h Jazz flamenco - Antonio Lizana Antonio Lizana chant / saxophone, Daniel Garcia Diego piano / chƓurs, JesĂșs CaparrĂłs basse Ă©lectrique, Shayan Fathi batterie, El Mawi danse / chƓursVilles en scĂšne > "Gharnata" Concert, Danse - Bal - Cabaret, Festival gĂ©nĂ©raliste, Spectacle, Manifestation culturelle, Manifestation culturelle, Musique du mondeTHEREVAL 50180Le 26/11/2022Dans le cadre du festival "La Manche met les villes en scĂšne", rendez-vous le 26 novembre prochain Ă  l'espace culturel "le Triangle" Ă  ThĂ©reval HĂ©bĂ©crevon pour le spectacle "Gharnata" avec la compagnie Luis de la Carrasca. Originaire de HuĂ©scar province de Grenade-Espagne, Luis de la Carrasca grandit dans cette Andalousie rurale oĂč il se passionne trĂšs jeune pour ce Mundillo Flamenco ». Il est actuellement l’artiste Flamenco reconnu et une des rĂ©fĂ©rences dans le monde Flamenco. Autodidacte, il a hĂ©ritĂ© du don de ses ancĂȘtres pour el Cante ». Gharnata titre de son dernier album et de son spectacle veut dire Granada» en arabe, sa ville. Luis de la Carrasca est conscient de l’hĂ©ritage laissĂ© par cette extraordinaire civilisation andalouse Ă  son apogĂ©e. Ses paroles font rĂ©fĂ©rence aux valeurs de respect, de tolĂ©rance
 et Ă  l’Amour, la plus importante. Depuis 2010, le flamenco est inscrit au Patrimoine culturel immatĂ©riel de l’humanitĂ© par l’UNESCO. AccompagnĂ© de cinq musiciens et de Ana Perez, danseuse surnommĂ©e Perle noire du flamenco » , ce concert rend aussi hommage Ă  ce patrimoine universel du flamenco et aux gĂ©nies, espagnols ou français, que furent Federico[...]Ressources supplĂ©mentairesAgroalimentaireEnergie - PĂ©troleNĂ©goce - Commerce gros-1AinAudeBouches-du-RhĂŽneCharente-MaritimeDeux-SĂšvresDoubsEureFinistĂšreGersHaute-GaronneHaute-SaĂŽneHaute-VienneHĂ©raultIlle-et-VilaineIndre-et-LoireLandesLoir-et-CherLot-et-GaronneMaine-et-LoireMancheMorbihanParisPuy-de-DĂŽmeRhĂŽneSaĂŽne-et-LoireSeine-MaritimeTarnVal dÂŽoiseVarVaucluseVendĂ©eVienneYonneYvelinesChorale - ChantConcertConfĂ©rence - DĂ©batDanse - Bal - CabaretFestival gĂ©nĂ©ralisteJazz - BluesLecture - Conte - PoĂ©sieManifestation culturelleMusiqueMusique du mondeSpectacleSpectacle comiqueThéùtre Ladistinction entre le tutoiement et le vouvoiement (ou voussoiement, ou en Suisse romande vousoiement) est un concept grammatical familier aux locuteurs de langues indo-europĂ©ennes (sauf dans le cas de l'anglais moderne, et dans certaines langues nordiques comme l'islandais).Il s'agit d'une opposition entre deux deuxiĂšmes personnes (servant Ă  Download Free PDFDownload Free PDFDownload Free PDFGilles HanusThis PaperA short summary of this paper37 Full PDFs related to this paperDownloadPDF PackPeople also downloaded these PDFsPeople also downloaded these free PDFsPeople also downloaded these free PDFsEntretien avec Volkan Çelebi sur la pensĂ©e d'E. LĂ©vinasby Gilles HanusDownload Free PDFView PDFLe pas de cote sortir du toupolitique avby Asher MatternDownload Free PDFView PDFLe pas de cĂŽtĂ© sortir du "toupolitique" avec Sartreby Gilles HanusDownload Free PDFView PDFLe politique du minoritaire Étude de postures critiques d'un apparaĂźtre particulier Ă  travers les figures idĂ©altypiques du Juif et du Noirby AnaĂŻs SĂ©kinĂ©Download Free PDFView PDFEntre savoir et assimilation LĂ©vinas et l'UniversitĂ©by Gilles HanusDownload Free PDFView PDFL'Universel singulier entre Sartre et LĂ©vinasby Gilles HanusDownload Free PDFView PDFIl y a quelque chose Ă  dire en faveur de la honte Entretien avec Alain Finkielkrautby Gilles HanusDownload Free PDFView PDFLa RĂ©volution et l'archi-histoire. 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Sile tutoiement n’est pas rĂ©ellement un problĂšme dans certains pays, cela est loin d’ĂȘtre le cas pour d’autres. En rĂ©alitĂ©, le fait de tutoyer ses collĂšgues crĂ©e une relation de confiance, ce qui permet Ă  l’employĂ© de pouvoir s’intĂ©grer et s’adapter Ă  son nouvel environnement avec succĂšs. Il s’agit en quelque sorte d’un mode de communication amical, favorable Ă  la

Cet article a Ă©tĂ© publiĂ© il y a 7 ans 4 mois 24 jours, il est donc possible qu’il ne soit plus Ă  jour. Les informations proposĂ©es sont donc peut-ĂȘtre expirĂ©es, les commandes ne sont peut-ĂȘtre plus un dĂ©bat bien français, puisque presque exclusif Ă  la langue française, que je rumine dans ma tĂȘte suite Ă  deux Ă©vĂšnements l’entrĂ©e en vigueur des nouvelles rĂšgles pour la Police Nationale et j’insiste sur les majuscules, merci maitre Eolas, et ma rĂ©cente prise de contact avec un potentiel futur employeur. J’explique. Je tiens Ă  dire que je ne suis ni linguiste, ni expert, je ne suis qu’une personne bizarre qui a appris Ă  aimer la langue française aprĂšs ĂȘtre sorti de l’école », et qui apprĂ©cie un peu plus chaque jour ses subtilitĂ©s, et dĂ©plore Ă  quel point elle souffre avec les nouvelles gĂ©nĂ©rations. Tutoyer, vouvoyer. GĂ©nĂ©ralement, on vouvoie une personne adulte qu’on ne connaĂźt pas, ou qui, dans le cadre de l’entreprise par exemple, est bien plus haut perchĂ© dans l’organigramme. A mettre sur le compte de la politesse. On tutoie un enfant, un ami, un membre de la famille. Justement, on parle de familiaritĂ©. Je vous laisse regarder dans le dictionnaire, vous comprendrez mieux. Bien, mais toutes ces conventions sont transmises par notre Ă©ducation, qui se fait avant tout dans le monde physique. Dans le monde numĂ©rique cependant, il n’est pas rare de tutoyer le premier inconnu venu sur un forum, un rĂ©seau social, les commentaires d’un blog, bref, tout espace d’échange. Souvent, tutoyer quelqu’un qu’on ne connaĂźt pas est pris comme une agression, un manque de respect, du moins dans le monde physique. Mais est-ce pour autant vrai, alors que le numĂ©rique, qui nous prend une part de notre temps de plus en plus importante, nous pousse Ă  modifier nos conventions, jusque dans le monde physique ? Avant de rĂ©pondre plus avant sur le cas français, j’aimerais faire un rapide Ă©tat des lieux, et des parallĂšles avec notre belle langue que j’affectionne. Tutoyer n’existe pas en anglais, le you » signifie indiffĂ©remment tu » et vous », singulier et pluriel. Ou plutĂŽt devrais-je dire il n’existe plus, car en vieil anglois, le pronom Thou » Ă©tait souvent utilisĂ© dans ce cadre. Les espagnols et les italiens ont un pronom dĂ©diĂ© Usted et Lei respectivement, qu’ils conjuguent Ă  la troisiĂšme personne du singulier. Étonnant quand on sait que certaines personnes, par politesse le sujet de dĂ©part, s’adresseront Ă  vous Ă  la troisiĂšme personne Comment il va ? » vous demandera une personne probablement d’un certain age, pour ne pas dire d’un age certain. Si je ne dis pas de bĂȘtise, les allemands utilisent la troisiĂšme personne du pluriel. Pour les autres langues, je vous laisse lire la fiche Wikipedia qui va bien. D’ailleurs, il est courant pour une personne, typiquement anglophone de naissance, de se mettre Ă  vous tutoyer naturellement, car elle apprendra d’abord que you » se traduit tu ». Rien d’irrespectueux, d’impoli, juste une maladresse de traduction. Nos cerveaux sont joueurs. Et ce n’est pas limitĂ© aux anglophones, j’ai eu l’occasion de travailler avec des suĂ©dois, des thaĂŻlandais, et tous ont du mal Ă  saisir ce vouvoiement les premiers temps. Tout le monde pourra regarder ce qu’il fait, aussi bien dans le numĂ©rique que dans le physique, et quand je vais dĂ©crire mon cas, j’espĂšre que vous serez surpris. Sur Twitter, je vais probablement tutoyer directement des personnes comme Korben ou Bluetouff, mais je vais vouvoyer Bernard pivot. Je n’ai pourtant pas moins de respect pour les premiers que pour le dernier. Je ne cherche pas non plus une plus grande familiaritĂ© pour les uns, ou plus de politesse que les autres. En fait je ne me suis jamais posĂ© la question. Plus Ă©trange, si un jour je viens Ă  les rencontrer physiquement au dĂ©tour d’une convention par exemple, je les vouvoierais probablement. Sur un forum, rares sont les fois oĂč je vouvoie une personne, sauf si cette personne commence par me vouvoyer. Parce qu’au-delĂ  de garder un mĂȘme niveau de dialogue, si la personne cherche par le vouvoiement Ă  me montrer du respect, de la politesse, il est tout naturel et presque obligatoire de rendre ce respect, cette politesse. Pourtant, quand je tutoie d’entrĂ©e, rien dans mon esprit ni dans mes mots ne cherche Ă  tĂ©moigner un manque de respect. Je parlais de contact pour un futur emploi, et la personne, qui est pourtant pratiquement tout en haut de l’échelle de l’entreprise avec laquelle j’ai Ă©tĂ© mise en contact. Et cette personne m’a adressĂ© la parole directement en me tutoyant, et j’ai rĂ©pondu en vouvoyant. En suis-je offensĂ© pour autant ? Non, car il y a quelque chose de vital le contexte. C’est trĂšs vaste comme concept, car le contexte peut aussi bien dĂ©signer la forme du tutoiement, quand il est Ă©crit, le ton quand la discussion est orale, les gestes quand il y en a, l’influence de la hiĂ©rarchie pour reprendre mon cadre de l’entreprise. Revenons aux Ă©volutions amenĂ©es par le numĂ©rique, et en particulier Twitter. Pourquoi ? Le relatif anonymat procurĂ© par les espaces en ligne introduit une forme de familiaritĂ©, car tout le monde peut ĂȘtre n’importe qui. Et le nombre de caractĂšres pousse Ă  aller Ă  l’essentiel. Il est donc courant de se tutoyer tout en Ă©tant de parfaits inconnus. Faut-il penser que les Twittos sont donc dĂ©nuĂ©s des notions de respect et de politesse ? Non, car comme j’ai dit, le contexte de l’anonymat et de la contrainte des messages limitĂ©s en taille pousse Ă  ce comportement. Il ne faut donc par dĂ©faut jamais se sentir attaquĂ© par un tutoiement. Je ne dis pas que tu vas bien ? » et t’es un gros con » doit ĂȘtre traitĂ© de la mĂȘme maniĂšre, lĂ , on touche simplement au contenu, plus au contexte. Pour reprendre le sujet, si le premier contact peut paraĂźtre trĂšs familier dans le contexte d’un recrutement, les messages par mail, eux, sont plus reprĂ©sentatifs d’un tutoiement qui peut ĂȘtre respectueux. Dans un mail, on a la place de dire bonjour, de dire bon weekend, il est donc plus facile d’ĂȘtre Ă  l’aise quand on vous tutoie. Pour en revenir au monde physique, je vous invite Ă  vous rendre dans un restaurant dit routier, et Ă©couter les conversations. Vous verrez que souvent, tout le monde se tutoie, alors mĂȘme que personne ne se connaĂźt. Je suis magasinier de formation, et moi-mĂȘme je me suis pris Ă  tutoyer des camionneurs Ă  peine rencontrĂ©s, quand j’ai mis plusieurs mois Ă  tutoyer certains collaborateurs avec qui je discutais pourtant tous les jours. Ai-je pourtant moins de respect pour les uns que les autres ? Ai-je l’intention d’ĂȘtre moins poli ? Non, dans ce contexte, tutoyer permet d’installer une forme de familiaritĂ© qui permet de se sentir Ă  l’aise, et rend les Ă©changes plus simples, plus fluides, plus efficaces. Un sentiment qu’on pourrait traduire sur les rĂ©seaux sociaux par on est une grande famille d’internautes ». Encore qu’ĂȘtre internaute implique bien plus que de se balader sur Facebook ça c’est surfer sur un seul site web, un internaute, c’est bien plus que ça. Mais je digresse. Doit-on donc se laisser tutoyer Ă  tout bout de champ plus souvent dans le monde physique qu’auparavant ? Non, mĂȘme si les policiers rĂąlent comme des gamins Ă  qui on confisque un jouet plus sur le matricule il est vrai, nous avons cette distinction de respect, de politesse, et de dignitĂ© qu’est le vouvoiement, et je pense que tout le monde devrait au moins s’en souvenir, voir l’apprendre pour les plus demeurĂ©s. Non pas qu’il soit dĂ©placĂ© par la suite de tutoyer une personne qu’on connaĂźt Ă  peine, mais lĂ  encore il convient d’analyser le contexte avant de prendre sa dĂ©cision. Vous ne me connaissez pas, si vous me tutoyez tout en restant correct, je n’aurais aucun problĂšme. Mais d’autres le prendront peut-ĂȘtre mal, avec pourtant la mĂȘme me suis senti agressĂ© par des policiers qui n’ont pas hĂ©sitĂ© Ă  me tutoyer d’emblĂ©e, quand des gendarmes ayant les mĂȘme besoins se sont adressĂ©s Ă  moi en me vouvoyant, me laissant une bien meilleure impression. Vouvoyer permet souvent, du moins dans nos contrĂ©es avec l’éducation qu’on reçoit gĂ©nĂ©ralement, de ne blesser personne quand bien mĂȘme c’est involontaire. Ceci dit si l’on vous tutoie, rĂ©flĂ©chissez un peu avant de prendre ça pour une attaque. Nous avons tous la chance de disposer de cette nuance qui est utile aussi bien dans le monde physique que dans le monde numĂ©rique. Il serait dommage de s’en passer.

Dansles familles nobles l’usage Ă©tait de se vouvoyer mĂȘme entre Ă©poux, mĂȘme entre parents et enfants. À cette pratique il y a un bon cĂŽtĂ©: le respect intĂ©gral entre les ĂȘtres et, en particulier, le respect de l’évolution de chacun et, occasionnellement, un moins bon: le manque de chaleur dans les relations humaines que, parfois, cela prĂ©-suppose.

Chez les Anglo-Saxons, pas d’hĂ©sitation, tout le monde se dit “you”. En France, on balance entre le “vous” et le “tu” selon des codes non-dits mais trĂšs prĂ©cis
 A un militant de base qui lui demandait Je peux te tutoyer ? », François Mitterrand aurait rĂ©pondu Si vous voulez ! », raconte la journaliste Claude Aubry dans Dites-moi tu ! Horay, 1999. Aucun risque de subir un tel affront pour un Anglo-Saxon de l’autre cĂŽtĂ© du Channel et Outre-Atlantique, pas d’ambiguĂŻtĂ© ni d’alternative, il n’existe qu’un seul pronom, you ». En Afrique du Nord, en revanche, le tutoiement est de rigueur, le BerbĂšre n’a pas de mot pour dire vous ». Chez nous, oĂč les deux s’utilisent, il s’agit d’apprendre les codes qui les rĂ©gissent, la difficultĂ© Ă©tant que l’essentiel relĂšve de lois non Ă©crites et que l’enjeu est d’importance un tu » inappropriĂ© peut passer pour un manque de respect et installer immĂ©diatement celui qui le profĂšre dans la peau d’un grossier personnage, mal Ă©duquĂ©. En fait, de tu » Ă  vous », c’est tout un univers relationnel qui se dessine de l’égalitĂ© Ă  la domination, de l’intimitĂ© Ă  la trivialitĂ©, de la provocation Ă  la soumission, de la fraternitĂ© Ă  l’exclusion
 Autant de raisons de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant d’ĂȘtre Ă  tu et Ă  toi ». Le “tu” Ă©galitaire Dessine-moi un mouton. » L’enfant, puisqu’on sadresse Ă  lui ainsi, imagine l’univers uniquement constituĂ© de tu ». N’ayant pas encore accĂšs aux diffĂ©rences de race, de classe ou de gĂ©nĂ©ration, tous les humains sont pour lui ses semblables, sans distinction. Toi, tu es moche », lance-t-il Ă  la vieille dame qui vient de lui dire qu’il Ă©tait vraiment mignon. Et le SDF ou le chef d’entreprise sont logĂ©s Ă  la mĂȘme enseigne. Tant qu’il n’est pas initiĂ© aux codes langagiers, qu’il n’a pas intĂ©grĂ© les rĂšgles de la biensĂ©ance qui permettent aux adultes de se repĂ©rer socialement, l’enfant instaure une position d’égalitĂ© entre lui-mĂȘme et tous ceux qui l’entourent », explique un instituteur. En gĂ©nĂ©ral vers 6-7 ans, il apprend Ă  vouvoyer les grandes personnes. En tout cas, quand il s’agit d’inconnus, car il tend Ă  conserver le tutoiement pour s’adresser Ă  ses proches. Dans les grandes familles bourgeoises ou aristocratiques, en revanche, le vouvoiement est presque toujours obligatoire. On se dit vous » entre parents et enfants, entre conjoints. Petit, mon pĂšre, entourĂ© de domestiques, ne voyait ses parents que tous les 36 du mois, se souvient Arnaud. S’il a maintenu le traditionnel vouvoiement, il Ă©tait en mĂȘme temps trĂšs proche de moi, et ce “vous” crĂ©ateur de distance ne m’empĂȘchait pas de le “vanner”. Ce n’est que devant mes amis que ce vouvoiement me gĂȘnait marquant trop clairement notre diffĂ©rence de milieu, j’en avais honte et j’évitais de m’adresser directement Ă  mon pĂšre. » Devenu pĂšre et faisant fi de sa particule, il a pris le parti de tutoyer sa fille. Sur le plan psychologique, tutoyer revient Ă  s’identifier Ă  l’autre, le pronom tu » crĂ©ant une communautĂ© affective ou d’intĂ©rĂȘt, qu’elle soit Ă©phĂ©mĂšre ou durable. C’est pour cela que deux personnes, lorsqu’elles se rencontrent dans une salle de sport ou un hĂŽtel du bord de mer, n’hĂ©siteront pas trop Ă  se tutoyer. On partage la mĂȘme passion, on a choisi le mĂȘme lieu de vacances, et ces affinitĂ©s rendent le tutoiement admissible. Alors que si les mĂȘmes personnes se croisent, anonymes, au coin d’une rue, elles vont tout naturellement se vouvoyer. La communautĂ© produite par le tu » explique pourquoi il est omniprĂ©sent dans les partis politiques, les syndicats ou les loges maçonniques. A toi de prendre la parole camarade ! » Au Parti, le tutoiement est de rigueur explique une militante communiste. Par Ă©galitĂ©, fraternitĂ©, et justement par opposition aux classes dominantes et bourgeoises. » Mais attention, ces tu »-lĂ  sont plus complexes qu’il n’y paraĂźt et se modulent en fonction des milieux et des castes, produisant des degrĂ©s de fraternitĂ© trĂšs variables. Chez les francs-maçons, par exemple, on se tutoie, en se tenant les coudes, dans la discrĂ©tion, car on partage un mĂȘme secret rĂ©vĂ©lĂ© lors de l’initiation du maçon dĂ©butant. Dans le show-biz, la publicitĂ© ou la presse, c’est un signe de reconnaissance Ecoute, coco, on est entre nous. » Le “tu” d’autoritĂ© Tu mouches ton nez et tu dis bonjour Ă  la dame. » C’est par ces petites phrases que l’adulte initie l’enfant aux codes destinĂ©s Ă  le transformer en ĂȘtre civilisĂ©. Et comme tous les petits, Quentin, 6 ans, les dĂ©teste ArrĂȘte de me donner des ordres », rĂ©torque-t-il Ă  sa mĂšre. Ce n’est cependant que le dĂ©but d’un long apprentissage Ton cahier est un torchon », lui lancera l’instituteur ; Tu as encore oubliĂ© le pain ! » lui reprochera plus tard son conjoint. Certains tu » ont pour seule fonction de nous apprendre Ă  courber l’échine, et de nous rappeler qu’entre nos dĂ©sirs et ceux des autres se tient souvent un large fossĂ© ! Renoncer au libre exercice de ses pulsions et impulsions, les refouler dans les profondeurs de l’inconscient, est le BA de la vie en sociĂ©tĂ©, nous apprend la psychanalyse. Attention pourtant Ă  ces tu » si impĂ©ratifs. Ils sont porteurs de menace, de dĂ©valorisation, d’étiquetage, analyse le psychosociologue Jacques SalomĂ©, qui conseille d’en moduler l’usage. Toute relation, pour ĂȘtre vivante et le rester, suppose une alternance de positions d’influence acceptĂ©e et acceptable par les protagonistes. » Le “tu” amoureux Le cĂ©lĂšbre T’as de beaux yeux, tu sais » pulvĂ©rise la distance entre amoureux. La mĂȘme phrase vouvoyĂ©e ou vousoyĂ© – les deux verbes ont longtemps Ă©tĂ© en concurrence – n’aurait certes pas le mĂȘme effet. Les AmĂ©ricains, contraints de vivre dans l’univers du vous », tentent de dĂ©passer cet obstacle en Ă©maillant leurs propos amoureux de Honey », Darling », Dear », etc. Horripilant, pour nos oreilles françaises habituĂ©es Ă  dĂ©tecter la progression de l’intimitĂ© entre deux ĂȘtres par le merveilleux passage du vous » au tu ». A ces avalanches de mon miel », mon sucre » et autres douceurs, nous prĂ©fĂ©rons tellement ces dĂ©licieux trĂ©buchements verbaux qui nous font demander soudain Veux-tu un peu d’eau », Ă  celui que nous vouvoyions encore quelques minutes auparavant. Ce tutoiement inopinĂ© rĂ©vĂšle alors notre dĂ©sir de rapprochement. Impossible alors de revenir en arriĂšre. Au stade oĂč l’on peut dire J’ai envie de toi », les choses sont dĂ©jĂ  trĂšs avancĂ©es, et Ă  peu prĂšs irrĂ©versibles
 Encore faut-il pouvoir parler dans ces premiers instants », note GĂ©rard Zwang dans La Fonction Ă©rotique Laffont, 1978. Mais il y a aussi le vous-Ă©rotique » auquel tiennent certains couples J’ai envie de vous » signifie alors comme la premiĂšre fois ». Coquetterie de langage, il anoblit les propos les plus Ă©grillards Faites de moi votre esclave ! » Ce vouvoiement Ă©rotico-ludique a le pouvoir magique de nourrir la flamme du dĂ©sir. Il la protĂšge de l’usure, entraĂźnant les partenaires de la proximitĂ© Ă  la mise Ă  distance feinte, tout en convoquant tour Ă  tour l’élĂ©gance, l’humour, la tendresse ou l’ironie, courroucĂ©e. Vous ĂȘtes mon lion superbe et parfois gĂ©nĂ©reux », se moque ainsi Aline Ă  l’adresse de son Ă©conome mari. Mais quand la rupture est inĂ©vitable, Patricia Kass, chante “Je te dis vous”. Le “tu” agressif Rien d’innocent dans le Nique ta mĂšre », rĂ©ponse au raciste T’es pas d’ici toi ? » ou au trĂšs policier Tes papiers ! ». Quand le vernis des apparences craque surgit le tu-insulte » que les automobilistes utilisent comme une seconde langue Va donc, eh, gros con ! » AllĂšgre, tu nous gonfles, arrĂȘte ton baratin », clamaient les slogans quand il Ă©tait ministre de l’Education nationale. Avec des tu » adressĂ©s Ă  ceux qu’ordinairement, par dĂ©fĂ©rence, on vouvoie, les foules mĂ©contentes se dĂ©foulent. Inversement, le jour oĂč vos collĂšgues rĂ©pondent par un vous » Ă  votre tu » convivial, l’heure de la retraite sonne. DĂ©sormais, confie Claude Aubry, qui rentre dans cette tranche d’ñge, si on me tutoie d’office, c’est qu’on est myope, perclus de bonnes intentions, Ă©tourdi ou qu’on veut tellement me faire plaisir que ça mĂ©rite une mĂ©daille. » Les “tu” piĂ©gĂ©s Au restaurant, j’ai saluĂ© d’un “Comment vas-tu ?” un acteur de sĂ©rie tĂ©lĂ©, dont le visage m’était si familier que je l’ai pris pour un proche », raconte JĂ©rĂŽme. Deux jours plus tard, un inconnu l’aborde dans le mĂ©tro d’un Quel plaisir de te revoir ! » DĂ©semparĂ©, il fouille et maudit sa mĂ©moire qui ne lui indique nulle trace de son interlocuteur. Quand celui-ci finit par lui demander un peu d’argent, Je me suis empressĂ© de lui donner. » Par deux fois, JĂ©rĂŽme s’est fait piĂ©ger. Chez Thompson CSF, une nouvelle note de service vient d’encourager les tenues vestimentaires dĂ©contractĂ©es et le tutoiement »  le vendredi ! Tout le monde s’est demandĂ© si c’était une blague », a racontĂ© un employĂ© Ă  un journaliste de LibĂ©ration 4/9/2000. En tout cas, il s’agit d’un excellent exemple du tu » dĂ©magogique, car cette invite a, en vĂ©ritĂ©, valeur d’impĂ©ratif. Ce diktat place les Ă©quipes dans une position fausse
 C’est souvent une “culture du semblant” issue de la hiĂ©rarchie, que l’on encourage sous prĂ©texte de “culture d’entreprise” », souligne la psychanalyste Marie-Louise Pierson. Quel joli tour de passe-passe en effet la direction feint d’offrir l’intimitĂ© du tu » pour mieux asseoir son pouvoir ! Mais le tu » peut se montrer encore plus piĂ©geant. Dans le cadre des disputes conjugales notamment ! OĂč il masque parfois un je » qui n’a pas le courage de se montrer, affirme SalomĂ©. Dans ce contexte, la critique Ta robe rouge ne te va pas » formulĂ©e par le conjoint doit ĂȘtre compris comme un aveu Je n’aime pas ta robe rouge. » Ce tu »-lĂ  est une prise de pouvoir sur l’autre. Se sentant prisonniĂšre d’un jugement sans appel, la femme va rĂ©agir par la violence. Pour Ă©viter le conflit, il serait plus judicieux de formuler un Je trouve que cette robe rouge ne te va pas », qui respecte la libertĂ© de l’autre et lui laisse une porte de sortie honorable Moi, c’est ta cravate qui me fait penser Ă  un perchoir pour cacatoĂšs. » Une nuance de taille, qui consiste Ă  parler de soi » au lieu de parler sur l’autre ». Et qui permet d’éviter les conversations klaxon » Tu
 Tu
 » Pourquoi c’est difficile J’ai du mal Ă  tutoyer les gens, et je dĂ©teste que le tutoiement me soit imposĂ©, se plaint la timide Amandine. Il y a des “tu” dominateurs qui sous-entendent “Ma petite, tu as encore Ă  prendre de la graine” ; des “tu” complices, alors que je ne suis pas du tout sur la mĂȘme longueur d’onde ; des “tu” qui laissent planer un doute sur la nature de mes relations. Il en est aussi de trĂšs gentils, amicaux, mais moi, il me faut du temps. MoralitĂ© je passe pour une pimbĂȘche. » Les rĂ©ticences face au tutoiement signalent une apprĂ©hension devant l’intimitĂ©. C’est le cas des timides, des phobiques du contact, qui craignent Ă  la fois les intrusions extĂ©rieures et de paraĂźtre intrusifs. Entre proches, entre amis, doit-on forcĂ©ment se tutoyer ? Chacun est maĂźtre de son espace verbal, rappelle Marie Louise Pierson, auteur de L’Intelligence relationnelle Editions d’organisation, 1999. Aussi, soyez sensibles aux repĂšres, frontiĂšres, limites que placent vos interlocuteurs et respectez-les
 C’est leur libertĂ© fondamentale, celle de moduler leurs distances en fonction de leur ressenti. » Ma maison est mitoyenne de celle d’un couple, devenu ami, explique Christine. Nous nous apprĂ©cions beaucoup, nous dĂźnons et sortons ensemble. Pourtant, nous ne sommes jamais passĂ©s au tutoiement. Nous avons dĂ©cidĂ© de garder cette distance pour prĂ©server notre intimitĂ©. Nous sommes voisins, il ne faut pas l’oublier. » Comment parler Ă  Dieu Dieu s’adresse aux hommes en les tutoyant Tu ne tueras point, tu ne commettras pas l’adultĂšre, tu quitteras ton pĂšre et ta mĂšre. » Mais ce tutoiement-lĂ  n’admet pas la rĂ©plique. Les dĂ©sobĂ©issances se vĂ©rifient peut-ĂȘtre quotidiennement, mais pas question de rĂ©pondre au Seigneur Tais-toi et laisse-moi tranquille ! » Depuis le concile Vatican II 1962-1965, les fidĂšles ont l’autorisation de tutoyer l’Eternel dans leurs priĂšres Donne-nous chaque jour notre pain quotidien. » Lorsqu’il convoque ce concile, le pape Jean XXIII est mĂ» par la volontĂ© de moderniser l’Eglise et d’unifier la communautĂ© chrĂ©tienne. Dans ce contexte, ce tutoiement inĂ©dit place chaque chrĂ©tien Ă  Ă©galitĂ© devant Dieu. Paul VI, successeur de Jean XXIII, a, de plus, le souci de personnaliser la relation de la crĂ©ature – nous – Ă  son CrĂ©ateur. C’est dire que, ce passage du vous » au tu », s’il ne nous apprend rien sur la nature divine, en dit long sur le dĂ©sir de l’Eglise de ne pas paraĂźtre trop anachronique.

letutoiement est instaurĂ© dans une orga- nisation, les distances hiĂ©rarchiques se manifestent toujours. Par ailleurs, mĂȘme s'ils sont dĂ©crĂ©tes parl'entreprise, vouvoiement ettutoiement sont d'abord des postures, c'est-Ă -dire des codes qui rendent visible la relation entre- tenue entre collĂšgues. «J'ai dĂ©jĂ  observĂ© des cadres se vouvoyer lors d'une Tutoyer ou vouvoyer Le tutoiement se gĂ©nĂ©ralise de plus en plus. SaluĂ© par les uns comme un progrĂšs bienvenu, il est vĂ©cu par d’autres de façon incommode. Quelle diffĂ©rence existe-t-il donc entre les deux maniĂšres de s’adresser Ă  son entourage ? Peut-on les utiliser indiffĂ©remment ou marquent-elles respectivement un autre genre de relation ? Notre langage, un rĂ©vĂ©lateur de notre Ă©tat intĂ©rieur L’humanitĂ© Ă©volue depuis de nombreux millĂ©naires et ses membres ont acquis une certaine conscience d’eux-mĂȘmes qui leur font utiliser tout naturellement aujourd'hui le mot je» pour se dĂ©signer. Mais il n’en a pas toujours Ă©tĂ© ainsi. Dans le passĂ© lointain, l’ĂȘtre humain n’était pas conscient, comme il l’est aujourd’hui, d’ĂȘtre une individualitĂ© distincte de son entourage - la nature - et des autres membres de sa communautĂ©, sa tribu. Il vivait en osmose totale avec eux et ce n’est que peu Ă  peu qu’il s’en est extrait, pour devenir une personnalitĂ© consciente d’elle-mĂȘme et de ses diffĂ©rences par rapport aux autres, et par lĂ , consciente des rĂ©percussions que pouvaient avoir ses actes sur son environnement et ses semblables. Cette Ă©volution de l’inconscience vers plus de conscience s’est faite progressivement et s’est tout naturellement reflĂ©tĂ©e dans l’évolution de la langue. On peut ainsi constater que dans les langues anciennes, le mot je » est trĂšs peu employĂ© en tant que terme isolĂ©. IncorporĂ© dans le verbe et placĂ© comme terminaison de celui-ci, il ne figurait pas de maniĂšre distincte dans la conjugaison comme c’est le cas de nos jours. Ce n’est que bien plus tard qu’il fut sĂ©parĂ© du verbe et placĂ© avant lui pour dĂ©signer celui qui est le moteur de l’action dĂ©crite par le verbe. Cette lente prise de conscience du moi peut aussi ĂȘtre observĂ©e de façon condensĂ©e dans l’enfance de l’ĂȘtre humain actuel. Dans leur jeune Ăąge, les enfants n’utilisent pas le mot je, mais se dĂ©signent par leur nom ou un dĂ©rivĂ© de celui-ci. Ils disent par exemple Jean veut une pomme» et non je veux une pomme», comme ils le feront au stade suivant. Bien que la prise de conscience du soi ne soit pas la mĂȘme chez un enfant que chez un adulte mature et responsable - et non seulement conscient d’exister mais conscient de ses actes - le mot je» est utilisĂ© dans les deux cas. Ce prĂ©nom personnel n’est donc plus en mesure de rĂ©vĂ©ler la diffĂ©rence de maturitĂ© ; le langage cependant la distingue par un autre biais par l’emploi du tu et du vous. En effet, si l’enfant commence par tutoyer tout le monde, il apprend bientĂŽt qu’il y a des personnes Ă  qui l’on ne peut s’adresser ainsi et qu’il faut vouvoyer. Le passage du tu» au vous» marque ainsi une Ă©volution de la perception de ses relations avec son entourage, car il ne peut se comporter de maniĂšre identique lorsqu’il tutoie ou vouvoie. Cette Ă©volution est Ă©galement visible historiquement. Si dans le passĂ© le tutoiement Ă©tait le plus courant, il fallut attendre le 16e siĂšcle pour que le vous s’impose. Pendant la Renaissance, c’est le vous qui Ă©tait utilisĂ© et on ne tutoyait que les domestiques. Le siĂšcle suivant, sous l’influence de Rousseau, le tutoiement rentra Ă  nouveau dans les usages, et plus encore aprĂšs la RĂ©volution au nom de l’égalitĂ©. Mais si les hommes sont Ă©gaux devant les lois, le sont-ils en eux-mĂȘmes ? L’apparition de la bourgeoisie, - on tutoie toujours plus dans les milieux populaires que bourgeois - rendit au vous une place prĂ©pondĂ©rante. C’est probablement Ă  partir des annĂ©es 1960 rĂ©volution hippie, mai 68,... qu’il succomba, pour laisser Ă  nouveau une place plus importante au tutoiement. Il est gĂ©nĂ©ralement admis que l’on tutoie les personnes auxquelles on est uni par des liens Ă©troits de parentĂ©, d’amitiĂ© ou de camaraderie. Le tu» est donc employĂ© dans les relations caractĂ©risĂ©es par la proximitĂ©, l’intimitĂ©, l’affinitĂ©. Dans l’intimitĂ© du foyer, l’enfant tutoie ses parents, ses frĂšres et sƓurs, car ce sont ses proches et qu’il est en relation constante avec eux. Mais ce tutoiement qu’il Ă©tend d’abord sans distinction Ă  tous ceux qu’il rencontre le facteur, l’épicier, les voisins,... prend un jour fin. Il dĂ©couvre qu’il y a des relations qui ne sont pas du mĂȘme type que celle du milieu familial, et qu’il existe un intĂ©rieur et un extĂ©rieur. Avec les gens de l’extĂ©rieur, les relations ne sont pas proches ou intimes. Le maĂźtre d’école, l’épicier,... font partie de l’extĂ©rieur ». Ils ne sont pas liĂ©s Ă  la famille et sont d’un genre d'approche diffĂ©rent. Le tu» implique effectivement une certaine relation de dĂ©pendance. L’enfant est dĂ©pendant de ses parents et ceux-ci Ă©galement de lui, puisqu’ils ne peuvent disposer entiĂšrement d’eux-mĂȘmes. Leurs dĂ©cisions sont dĂ©pendantes des devoirs qu’ils doivent remplir envers lui. Le tu rĂ©ciproque est donc bien de mise dans cette relation caractĂ©risĂ©e par des liens si Ă©troits. Les enfants se tutoient. Existe-t-il donc un lien entre eux ? Bien qu’ils aient chacun leur caractĂšre, les enfants sont en affinitĂ© ou proches les uns des autres. Ils le sont car ils sont tous des personnalitĂ©s non encore pleinement affirmĂ©es ou indĂ©pendantes, comme elles pourraient l’ĂȘtre une fois adulte. Ils ne sont pas encore responsables d’eux-mĂȘmes. Le tutoiement, qui correspond Ă  cet Ă©tat, est donc tout naturel. A certaines Ă©poques, les parents vouvoyaient leurs enfants, mais cette pratique pousse les enfants dans un rĂŽle - celui d’ĂȘtres indĂ©pendants et responsables - qu’ils ne sont pas encore en mesure d’assurer pleinement. De façon gĂ©nĂ©rale, le tutoiement des enfants par les adultes doit lui aussi prendre fin un jour. Le passage du tutoiement au vouvoiement se fait dans la pĂ©riode de l’adolescence, quand l’esprit perce vraiment et que l’ñge de la pleine conscience de soi et de ses responsabilitĂ©s approche. Effectivement, pendant l’adolescence, la personne devient une personnalitĂ© Ă  part entiĂšre. Elle cesse d’ĂȘtre non-responsable et dĂ©pendante. C'est l'Ă©poque Ă  laquelle le jeune homme ou la jeune fille quitte le nid familial pour voler de ses propres ailes. Le passage Ă  l’état de pleine maturitĂ© ne se fait pas du jour au lendemain, mais progressivement. Lorsque celui-ci est atteint, les jeunes gens sont heureux d'ĂȘtre vouvoyĂ©s par les adultes, parce que cela est conforme Ă  ce qu'ils ressentent intĂ©rieurement. C'est seulement lorsque cet Ă©tat n'est pas encore atteint qu'ils prĂ©fĂšrent en rester au tu». Si comme nous l'avons abordĂ© le tutoiement caractĂ©rise une relation proche, intime dans laquelle il y a une affinitĂ©, le vouvoiement indique que les deux interlocuteurs sont diffĂ©rents, indĂ©pendants l’un de l’autre. Le vous marque certes une certaine distance, mais celle-ci ne rĂ©sulte pas d'un jugement de valeur nĂ©gatif ni ne l'implique. Au contraire, elle exprime le respect de l’autre. Celui-ci est considĂ©rĂ© comme un ĂȘtre Ă  part entiĂšre Ă  qui l’on doit le respect. Cela se rĂ©vĂšle nettement, car chaque fois que l’on veut contester la dignitĂ© d’un adulte ou sa valeur, le vous est abandonnĂ© pour le tu. Par exemple, les remontrances lancĂ©es contre un automobiliste indĂ©licat se font sur le mode du tutoiement. Jadis les serviteurs Ă©taient tutoyĂ©s pour marquer la diffĂ©rence hiĂ©rarchique. C’est d’ailleurs bien parce qu’on ne leur accorde pas encore la responsabilitĂ© que les adultes tutoient les enfants. Certains parents les vouvoient quand ils les grondent pour essayer de faire appel Ă  leur sens du devoir et des responsabilitĂ©s. Le vouvoiement reconnaĂźt Ă  l’autre le droit d’ĂȘtre indĂ©pendant et de dĂ©cider librement de la maniĂšre dont il veut mener sa vie. Le vouvoiement est ainsi en relation avec le libre arbitre de l’ĂȘtre humain, cette facultĂ© qui rĂ©side dans l’esprit et qui lui donne la possibilitĂ© de choisir, sans ĂȘtre influencĂ©, ce qu’il veut penser, dire et faire. Mais Ă  cette libertĂ© de choix est associĂ©e la responsabilitĂ© des dĂ©cisions prises. Le libre arbitre ne peut donc pas ĂȘtre le propre des enfants. Il ne devient effectif que chez les jeunes gens, Ă  la fin de l’adolescence, autrement dit prĂ©cisĂ©ment Ă  la pĂ©riode oĂč le jeune homme ou la jeune fille commence Ă  ĂȘtre vouvoyĂ© ! Chaque adulte devrait ĂȘtre heureux de l’existence du vouvoiement, car le genre de relation qu’engendre le vous lui permet non seulement de garder sa propre indĂ©pendance et sa libertĂ© par rapport aux autres, mais Ă©galement d’ĂȘtre respectĂ© dans son propre dĂ©sir d’indĂ©pendance et de libertĂ©. Que se passe-t-il en effet lorsqu’un inconnu nous aborde et nous tutoie sans autorisation ? Nous sommes surpris et ressentons intĂ©rieurement un mal-ĂȘtre car les limites ne sont plus respectĂ©es, un certain respect disparaĂźt et nous sommes privĂ©s de la libertĂ© de choisir entre la relation de tutoiement et de vouvoiement. Le fait que chacun de nous soit un je» diffĂ©rent, rĂ©side dans l’existence du libre arbitre. C’est grĂące Ă  lui que nous dĂ©cidons, de maniĂšre tout Ă  fait personnelle, ce que nous voulons faire de nous-mĂȘme et comment nous allons le faire. Les expĂ©riences vĂ©cues que nous faisons, et qui rĂ©sultent de nos libres choix, façonnent alors peu Ă  peu notre personnalitĂ© de façon particuliĂšre. Elle est particuliĂšre, car elle rĂ©sulte forcĂ©ment d’une combinaison de dĂ©sirs et de dĂ©cisions diffĂ©rente de celle des autres. Pour bĂ©nĂ©ficier pleinement de sa propre facultĂ© de libre dĂ©cision et pouvoir Ă©voluer en consĂ©quence, il faut Ă©viter de la limiter de quelque façon que ce soit. Il est donc nĂ©cessaire de garder toute son indĂ©pendance, son droit Ă  ĂȘtre diffĂ©rent, donc Ă  ĂȘtre soi-mĂȘme, ce qui, comme nous l’avons vu, n’est possible - chez les personnes possĂ©dant le libre arbitre, c’est-Ă -dire les adultes - que grĂące au... vouvoiement. Mais alors pourquoi le tutoiement se gĂ©nĂ©ralise-t-il de nos jours ? Le tutoiement entre adultes Le tutoiement entre adultes est lĂ©gitime dans les relations Ă©troites oĂč les deux ĂȘtres en prĂ©sence sont trĂšs proches et en affinitĂ©. Ces conditions sont avant tout remplies dans le mariage. Dans le mariage, le tu, et non le vous, se justifie car dĂ©cidant d’évoluer ensemble en s’aidant mutuellement, les Ă©poux ont volontairement choisi de cĂ©der une partie de leur indĂ©pendance pour unir leur destin. Le vouvoiement entre Ă©poux montrerait donc le contraire. Il Ă©tait trĂšs courant Ă  une Ă©poque mais, en ce temps lĂ , les mariages Ă©taient souvent des mariages arrangĂ©s ou de raison. Le tutoiement implique une liaison Ă©troite avec l’autre. Cette liaison est-elle si courante que le tutoiement doive se gĂ©nĂ©raliser comme il le fait actuellement ? Y a-t-il vraiment une liaison Ă©troite, une intimitĂ© et une communautĂ© de destin entre tous les gens qui se tutoient les collĂšgues de travail, les membres d’un club, les connaissances, les voisins, etc. ? Le tutoiement est considĂ©rĂ© actuellement comme un signe de grand progrĂšs et de maturitĂ© d’esprit, mais en examinant de plus prĂšs les situations oĂč l’on se tutoie, on peut constater que ce n’est pas le cas. Les adultes qui s’y livrent perdent quelque chose et ils y recourent plus comme Ă  une solution de facilitĂ© que comme Ă  un vrai moyen de s’affirmer et de progresser. Le tutoiement sur le lieu de travail, dans un club de sport ou tout autre groupe, permet d’éviter de se dĂ©marquer des autres. Il donne la possibilitĂ© de se fondre dans le groupe, d’avoir l’impression de lui appartenir. On y est ainsi acceptĂ© presque automatiquement et sans effort, comme dans une grande... famille ! La famille, qui, comme nous l’avons vu, est bien le lieu oĂč l’on se tutoie ! Au cours d’une soirĂ©e, le tutoiement d’inconnus qui viennent d’ĂȘtre prĂ©sentĂ©s permet de baisser la garde». De cette façon, la plus grande responsabilitĂ© de ce que l’on dit, et la maniĂšre de se comporter qu’implique le vouvoiement, tombent avec le tutoiement. Le tutoiement place les adultes dans une situation similaire Ă  celle qu’ils ont connue dans leur enfance, celle de camarades encore non-responsables, oĂč tout est Ă  peu prĂšs permis, puisque rien n’est vraiment sĂ©rieux ni ne porte Ă  consĂ©quence. Cette sorte de refus d’ĂȘtre un adulte peut probablement ĂȘtre mis en relation avec le dĂ©sir de nombreuses personnes d’un certain Ăąge d’aujourd’hui qui cherchent Ă  tout prix Ă  paraĂźtre jeune, que ce soit dans leur maniĂšre de parler, de s’habiller ou d’occuper leurs loisirs. Que le tutoiement permette de gommer les diffĂ©rences, de se dĂ©barrasser de ses responsabilitĂ©s et de se donner Ă  bon compte le sentiment d’appartenir Ă  une grande famille est au fond bien connu et utilisĂ© consciemment par certains. Un cĂ©lĂšbre organisateur de voyages par exemple, impose volontairement le tutoiement dans ses villages de vacances. Les vacanciers, qui ne se connaissent pas au dĂ©part, se rapprochent trĂšs vite, perdent leurs inhibitions, fraternisent et se fondent avant peu dans la joyeuse inconscience du groupe. Agir en connaissance de cause En Ă©tant prĂȘte Ă  cĂ©der une part de son indĂ©pendance aux personnes tutoyĂ©es, la personne qui tutoie en perd forcĂ©ment une partie. Celle-ci se trouve entre les mains de ses vis-Ă -vis. Le tutoiement lie donc les individus les uns aux autres. Cette liaison n’est pas anodine et il est difficile de s’en dĂ©barrasser. Etant dotĂ© du libre arbitre, l’ĂȘtre humain peut choisir de communiquer avec ses semblables en les vouvoyant ou en les tutoyant, mais au-delĂ  de ce que cela rĂ©vĂšle de lui, le choix qu’il effectue va faciliter ou non son Ă©volution personnelle. Le tutoiement, sous ses apparences de facilitĂ©, engendre de nombreux problĂšmes, car en liant et en ouvrant des portes Ă  toutes sortes d’influences extĂ©rieures, il entrave le libre arbitre. Le vouvoiement, lui, semble plus difficile, mais il facilite les choses, car il permet de conserver sa libertĂ© intĂ©rieure et son indĂ©pendance. Christopher Vasey Article basĂ© sur les connaissances du Message du Graal
4Vouvoiement et tutoiement en français langue étrangÚre Dans Dewaele & Regan (2002) nous avons souligné la difficulté d'interprétation des données
SommaireUn peu d'histoireTu ou vous ? Selon la culture de l'entrepriseLe tu », un effet de modeLes piĂšges du tutoiementQuelques conseils pratiquesUn peu d'histoire...ConsidĂ©rĂ© sous l'Ancien RĂ©gime comme grossier, le tutoiement arrive via les rĂ©volutionnaires français, qui vont imposer l'usage du tutoiement comme pratique Ă©galitaire et expression du lien universel unissant tous les citoyens français, quel que soit leur mĂ©tier, fonction ou position hiĂ©rarchique et en publiant un dĂ©cret sur le tutoiement obligatoire le 8 novembre 1793. Cette pratique disparaĂźtra sous la Convention thermidorienne 1794/95 et le tu » sera rĂ©servĂ© Ă  l’extrĂȘme intimitĂ© ou Ă  la frĂ©quentation des maisons closes.👀 Au cours du XXe siĂšcle, on assiste au passage du "Vous" au "Tu", largement influencĂ© par la littĂ©rature et le cinĂ©ma avec la cĂ©lĂšbre rĂ©plique de Jean Gabin en voyou Ă  MichĂšle Morgan la bourgeoise bien Ă©levĂ©e T’as d’beaux yeux, tu sais », auquel elle rĂ©pond Embrassez-moi » - puis, aprĂšs le premier baiser Embrasse-moi encore ». La gĂ©nĂ©ration 68 a bousculĂ© les codes, de mĂȘme que la dĂ©ferlante anglo-saxonne oĂč un simple You » suffit, indiffĂ©remment Ă  qui l’on s’adresse. Tu ou vous ? C'est selon la culture d’entrepriseLes relations au travail sont soumises Ă  des codes. L'emploi du tutoiement ou du vouvoiement entre collĂšgues ou entre supĂ©rieurs et subordonnĂ©s en est un. Quand on arrive dans une entreprise, il faut tenir compte des us et coutumes de l'entreprise ou du secteur. Dans le doute et en l'absence d'indication claire, il est prĂ©fĂ©rable de dire vous » et d’attendre l'invitation de passer au tu ».Le tu » une certaine proximitĂ©Le Tu et le Vous sont des outils linguistiques qui permettent de gĂ©rer la proximitĂ© et la distance. Ils expriment les stratĂ©gies plus ou moins conscientes au sein des groupes de travail ; si le "Vous" distancie, le "Tu" vous » prise de distanceLe pronom "Vous" indique la distanciation, indispensable dans les rapports professionnels, et apparaĂźt toutefois plus raffinĂ©, mais cette extrĂȘme politesse peut devenir goujaterie lorsqu’une jeune assistante s’est obstinĂ©e Ă  vouvoyer sa supĂ©rieure qui lui a fait remarquer qu’elle lui renvoyait une image de femme d’ñge mĂ»r
 👉 On me manque de respect au travail, comment rĂ©agir ?Le tu » implique un rapprochement psychologique qui peut apparaĂźtre comme de la manipulation, en donnant l'illusion d'une amitiĂ©. Entre un vous » qui impose une distance et un tu » parfois forcĂ©, il n'est pas toujours facile de choisir. Les tendances le font pour nous...Le tu » un effet de modeL'objectif des entreprises aujourd’hui est de crĂ©er de la proximitĂ© entre les salariĂ©s, d'Ă©tablir une ambiance de travail moins formelle, plus dĂ©contractĂ©e, de favoriser l'esprit d'Ă©quipe et le sentiment d'appartenance. Aujourd’hui, le tu » est donc Ă  son apogĂ©e et devient une mode. Il donne une image dynamique des entreprises qui l’utilisent. Avec l'aplatissement des hiĂ©rarchies et le travail transversal, le tu » construit et renforce la cohĂ©sion. 👉 Attention cependant, le vouvoiement est indispensable dans certains secteurs professionnels santĂ©, banques
 etc.Le piĂšge du tu » quand les relations sont en dangerLa familiaritĂ© sous-entendue par le "Tu" contribue paradoxalement Ă  compliquer les relations et peut crĂ©er un mal-ĂȘtre au travail. Son utilisation n’est jamais anodine ! Tutoyer quelqu'un donne l'impression d'adoucir la relation et d'Ă©viter tout conflit. 😏 Mais tutoyer son supĂ©rieur ne doit pas faire oublier sa position de chef qui saura vous remettre Ă  votre place dĂšs lors qu’il aura une remarque Ă  vous mĂȘme, certains salariĂ©s peuvent se sentir moins Ă  l'aise pour rĂ©clamer une augmentation de salaire ou de meilleures conditions de travail Ă  un directeur qu'ils tutoient. Dans un autre exemple et dans une relation client fournisseur, Ă  moins d'ĂȘtre devenus proches au fil du temps, passer du vous » au tu » risque de confĂ©rer Ă  la relation une dimension affective qui pourrait devenir conseils pratiques1. Évitez de passer du tutoiement ou vouvoiement et aller-retourÀ la suite d’un conflit, chacun reprend ses distances et l’on se re-vouvoie. Cela veut dire que c’était un faux tu », crĂ©ant un plus grand malaise. Cela souligne aussi comme un signe de faiblesse parce qu’en difficultĂ© la personne se rĂ©fugie derriĂšre le vous » car elle perd pied. Il faut savoir prendre son temps le tu » est un chemin de Choisissez ce qui vous convient le mieuxÉnoncez votre difficultĂ© au tutoiement et conservez l'expression qui vous est la plus naturelle... quitte Ă  la faire Ă©voluer avec le temps est la meilleure des solutions
 Mais il est Ă©galement possible de vouvoyer et d'appeler l'autre par son prĂ©nom, ce qui constitue une solution intermĂ©diaire de rapprochement. Vous savez maintenant tout de l'art et la maniĂšre d'utiliser le vous » ou le tu » en entreprise !L'avis de la rĂ©daction tu» ou vous », un choix personnel DĂ©cider de tutoyer ou de vouvoyer un collĂšgue ou un chef doit se faire naturellement, ne vous forcez pas et surtout, n'imposez pas votre loi aux autres ! Certaines personnes ne supportent pas d'ĂȘtre tutoyĂ©es, vous connaissez l'histoire la libertĂ© des uns commence lĂ  oĂč s'arrĂȘte celle des autres... Et si vous avez le sentiment de ne pas trouver votre place dans votre travail, de ne pas vous Ă©panouir, contactez l'un de nos coachs afin de faire le point et de trouver des solutions ensemble đŸ€— Se comprendre, s'accepter, ĂȘtre heureuse... C'est ici et maintenant !BornToBeMeContacter un coachPlus d'explications en vidĂ©oVous avez aimĂ© cet article ? Alors vous aimerez aussi Je n'aime pas travailler, et alors ?Peut-on pleurer au travail ?Psychologie du travail, quelle utilitĂ© ?Infantilisation au travail une source importante de mal-ĂȘtre
Jesouhaite savoir si, lorsqu'une situation conjugale devient intenable en attendant le divorce, et qu'Ă  ce titre, elle devient toxique pour les enfants, il est possible de quitter momentanĂ©ment et en respectant chacun, le domicile conjugal, afin de - PosĂ©e par missmajorelle. Attention vous n'ĂȘtes pas connectĂ© Ă  internet.
ï»żL’interrogation concernant les implications du tutoiement semblait incongrue il y a peu, tant l’évidence du vouvoiement s’imposait. Il y avait des codes et personne ne les remettait en cause. Aujourd’hui, la question se pose de plus en plus notamment dans le monde de la start-up, un univers professionnel oĂč le vouvoiement recule. Cependant, le tutoiement est-il appropriĂ© dans tous les cas de figure ? Alors quel choix adopter ? Une grande partie des français ont Ă©tudiĂ© la langue anglaise en premiĂšre langue et donc au moins jusqu’à l’ñge de 16 ans. Langue qui ne fait pas de diffĂ©rence entre le tu et le vous. De plus les jeunes ont Ă©tĂ© conduits Ă  faire des stages dans des pays anglo-saxons et ont donc adoptĂ© de nouvelles habitudes. Les diffĂ©rences de niveau hiĂ©rarchique, d’ñge, de sexe constituent les trois barriĂšres implicites au tutoiement. Parfois, elles s’ajoutent les unes aux autres excluant le tutoiement. Elles sont, en fait, issues d’habitudes sociales et culturelles le patron ou le contremaĂźtre tutoyait facilement, appelait par leur prĂ©nom sa secrĂ©taire, ses employĂ©s ou ses ouvriers qui, en revanche, les vouvoyaient et leur donnaient du Monsieur » en retour. En primaire, dans la plupart des Ă©coles, les enfants tutoient leur maĂźtre/maĂźtresse ; en secondaire, les Ă©lĂšves vouvoient leurs professeurs et ceux-ci, selon les consignes du chef d’établissement, les tutoient ou les vouvoient
 tout est affaire de choix, d’habitude et de classe sociale. » Être entrepreneur aujourd’hui ». Editions Eyrolles Le tutoiement, la solution de proximitĂ© ? Aujourd’hui, les entreprises cherchent Ă  crĂ©er une certaine proximitĂ© entre les salariĂ©s et avec le dirigeant. Ce changement qui s’effectue est en grande partie liĂ© Ă  la conception du travail qui a changĂ© notamment pour les gĂ©nĂ©rations X et Y et Ă  la nĂ©cessitĂ© d’une plus grande crĂ©ativitĂ©. Le tutoiement permet d’établir une ambiance de travail moins formelle et plus dĂ©contractĂ©e. Les Ă©changes d’idĂ©es fusent davantage et le rĂ©sultat est souvent satisfaisant. Il permet Ă©galement de faire tomber la frontiĂšre des diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations. S’il est devenu un mode d’adresse naturel entre les salariĂ©s, le tutoiement du patron est moins Ă©tendu. Or, celui-ci dĂ©mocratise la distance hiĂ©rarchique et dĂ©veloppe une relation humaine et non plus seulement professionnelle. Il favorise l’esprit d’équipe il crĂ©e un sentiment d’appartenance Ă  une mĂȘme communautĂ© et fĂ©dĂšre le groupe en offrant Ă  chacun la mĂȘme chance d’y trouver sa place. La proximitĂ© qu’il implique permet de tisser des liens qui vont au-delĂ  du rapport purement professionnel, donnant parfois lieu Ă  des partages d’activitĂ©s en dehors du travail. Aujourd’hui, celui-ci donne une image dynamique des entreprises et renforce la cohĂ©sion de l’équipe. Chez Companeo, nous avons rendu le tutoiement obligatoire, depuis la crĂ©ation de l’entreprise, en 2000. L’objectif reste d’éviter le questionnement et l’embarras relationnel sur ce sujet trĂšs quotidien. Bien sĂ»r, les Ă©quipes internationales et l’usage du you » amĂšnent aussi Ă  prendre position sur ce sujet. Finalement, le tutoiement se rĂ©sume en trois points clĂ©s proximitĂ©, simplicitĂ©, international ! », tĂ©moigne Laurent Horwitz, cofondateur de Companeo. Le tutoiement, l’autoritĂ© en pĂ©ril ? Paradoxalement, la familiaritĂ© sous-entendue par le tutoiement complique parfois les relations. Il implique un rapprochement psychologique qui peut ĂȘtre interprĂ©tĂ© comme manipulatoire en donnant l’illusion d’une amitiĂ© forcĂ©e. Tutoyer son supĂ©rieur fait parfois oublier sa position de chef et met en pĂ©ril son autoritĂ©. Il convient donc de rappeler subtilement cette position quand la situation l’impose. Le retour au vouvoiement provoque alors un choc mais peut s’avĂ©rer nĂ©cessaire notamment lorsque l’entrepreneur doit faire une remarque dĂ©sobligeante mais justifiĂ©e et qu’un salariĂ© n’arrive pas Ă  distinguer sympathie et travail l’inverse est aussi vrai. Le tutoiement ne marque aucune distanciation, peut nuire au respect mutuel et peut rapidement dĂ©raper mĂȘme entre salariĂ©s. Il peut Ă©galement freiner les demandes d’augmentation de salaire ou de conditions de travail plus agrĂ©ables. Il est prĂ©fĂ©rable d’éviter l’aller-retour du Tu » au Vous ». AprĂšs un conflit, le vouvoiement risque de revenir pour marquer une distance et le tutoiement qui prĂ©cĂ©dait devient faussĂ©, engendrant un plus grand malaise. La substitution du vous » au tu » souligne Ă©galement la faiblesse de la nature relationnelle. Mieux vaut prendre son temps avant de tutoyer le tu » est un chemin de non-retour. En rĂ©alitĂ©, le tutoiement doit ĂȘtre volontaire il doit vous convenir d’un cĂŽtĂ© comme de l’autre. Tutoyer et ĂȘtre tutoyĂ©, lĂ  est la question
 Il ne faut pas hĂ©siter Ă  exprimer sa difficultĂ© Ă  tutoyer et conserver ce qui est naturel. Ce blocage sur le tu » pourra Ă©voluer avec le temps. Toutefois, il est tout Ă  fait possible de vouvoyer quelqu’un tout en l’appelant par son prĂ©nom. Par habitude sociale, c’est le supĂ©rieur hiĂ©rarchique qui propose le tutoiement dans la mesure oĂč c’est lui qui dĂ©tient le pouvoir de donner telle ou telle image de son entreprise et puisque c’est lui qui est responsable de l’image de son entreprise ainsi que de l’implication de son faire tutoyer en tant que patron ne doit en aucun cas niveler les diffĂ©rences hiĂ©rarchiques qui doivent demeurer pour le bien de l’entreprise sauf si vous ĂȘtes adepte de l’entreprise sans hiĂ©rarchie. Et vous, avez-vous une prĂ©fĂ©rence pour le tutoiement ou pour le vouvoiement ? Ne rĂ©flĂ©chissez pas trop Ă  votre choix la bonne attitude est celle qui convient aux deux parties. Le tutoiement ne se dĂ©crĂšte pas on le propose ou on l’autorise mais il ne doit pas ĂȘtre contraint. .