đŠ Edward Et Les Mains D Argent
Descriptionde l'ouvrage : Une parabole. Le personnage dâEdward, prĂ©cis dans sa bizarrerie, ainsi que son aventure, aux couleurs si claires, aux limites si bien taillĂ©es, appellent explicitement une lecture de notre part. En tant que spectateur ordinaire de Tim Burton â et non en tant que spĂ©cialiste ou pĂ©dagogue â, nous sommes
Ăa parle de quoi ?Dans le cadre de la Grande JournĂ©e des enfants 2018, revivez en famille les moments cultes du chef dâĆuvre de Tim Burton sur grand Ă©cran grĂące Ă cette sĂ©ance inĂ©dite. PathĂ© Madeleine Marseille Le 24 juin 2018 Gaumont Rennes Rennes Le 24 juin 2018 DescriptionProgrammationAvis 1Le 24 juin 2018, PathĂ© et Gaumont organisent une journĂ©e festive pour les petits et les grands la Grande JournĂ©e des enfants. Les familles peuvent profiter d'avant-premiĂšres, de films cultes et de quelques cĂ©lĂšbre film de Tim Burton "Edward aux mains d'Argent" est projetĂ© en exclusivitĂ© dans le cadre de cette journĂ©e, pour un moment d'Ă©motion et de poĂ©sie en famille. La projection est prĂ©cĂ©dĂ©e d'un bonus une prĂ©sentation du film par Phillipe Rouyer, critique et professeur de un chĂąteau, nichĂ© au sommet d'une colline, vit un inventeur de gĂ©nie. Un jour, il créé un ĂȘtre extraordinaire Edward. Bien que dotĂ© d'un charme irrĂ©sistible, ce dernier n'est pas tout Ă fait parfait... La mort soudaine de l'inventeur l'a laissĂ© pourvu de ciseaux acĂ©rĂ©s en guise de mains. Edward se retrouve contraint Ă vivre reclus, jusqu'au jour oĂč une douce demoiselled le fait sortir de l' aux mains d'ArgentDe Tim BurtonAvec Johnny Depp, Winona RyderSortie 1991DurĂ©e 1h45 Article créé par Sidonie Gouvard le 17 mai 2018 Marseille PathĂ© Madeleine Le 24 juin 2018 Rennes Gaumont Rennes Le 24 juin 2018
Définitionsde EDWARD AUX MAINS D ARGENT, synonymes, antonymes, dérivés de EDWARD AUX MAINS D ARGENT, dictionnaire analogique de
SYNOPSIS Edward Scissorhands n`est pas un garçon ordinaire. CrĂ©ation d`un inventeur, il a reçu un cĆur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d`avoir pu terminer son oeuvre et Edward se retrouve avec des lames de mĂ©tal et des instruments tranchants en guise de doigts. .................................................................... LES CINQ PREMIERES MINUTES Edward aux mains dâargent est le quatriĂšme long-mĂ©trage de Tim Burton, grand gamin de 38 ans devenu par ailleurs lâun des cinĂ©astes amĂ©ricains actuels les plus passionnants, qui plus est ne se prenant absolument pas au sĂ©rieux. De Pee-Wees big adventure Ă Sleepy Hollow, Burton, en bon dĂ©miurge issu du monde de lâanimation il a dĂ©butĂ© comme animateur des niaiseries des productions Disney a toujours donnĂ© vie Ă de singuliĂšres personnalitĂ©s, marginalisĂ©es par une sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine hiĂ©ratique et guindĂ©e. Ce serait trop simple de dire que le cinĂ©aste ressemble Ă ses crĂ©atures, physiquement ou moralement, Ă limage de ce grand dadais de Pee Wee dans sa maison pleine de jouets, ou de cet Edward mĂ©lancolique en forme de sĂ©cateur, proche de Jack, le squelette dĂ©senchantĂ© de The nightmare before Christmas. Lâambivalence des personnages burtoniens sâexprime le plus souvent par une inexorable maladresse qui les oblige Ă exercer le mal tout en voulant faire le bien câest Jack voulant organiser son propre NoĂ«l qui sâachĂšve en fiasco Ă©pouvantant les enfants dâune banlieue proprette, câest encore Edward Scissorhands, inconscient de son handicap qui lui fait croiser le fer Ă chaque fois quâil tend la main. DerriĂšre cette attention particuliĂšre Ă ses personnages, ses hĂ©ros au grain de folie adouci par lâamertume propre aux laissĂ©s pour compte, se cache aussi bien une rĂ©flexion sur la normalitĂ©, la diffĂ©rence, lâaltĂ©ritĂ©, et se profile enfin la question de la solitude de lâartiste, son dĂ©sir dâindĂ©pendance, sa dĂ©termination Ă proposer une " vision du monde " quâil souhaite avant tout faire partager. C'Ă©tait lâun des aspects de Ed Wood, son avant-dernier film, ou la tentative Ă©mouvante de montrer notamment que la crĂ©ation, rĂ©ussie ou non, passe avant tout par un enthousiasme aveugle et dĂ©mesurĂ©, une insouciance Ă faire fi des critiques les plus noires pour prĂ©server un dĂ©sir artistique personnel. Faire Ed Wood ou Edward aux mains dâargent, c'Ă©tait avant tout montrer la rĂ©sistance de lâartiste lâartiste comme ĂȘtre naĂŻf et dĂ©senchantĂ© contre le plus grand nombre, contre lâinsignifiance ou la mĂ©chancetĂ©. Pour conclure cette prĂ©sentation trop brĂšve et superficielle de lâunivers de Tim Burton, il faut souligner la formidable capacitĂ© dâinvention du cinĂ©aste, la cohĂ©rence de son Ă©quipe technique notamment par le travail effectuĂ© par Henry Selick pour le film dâanimation lâĂ©trange NoĂ«l de Mr Jack et rappeler son association unique avec le compositeur Danny Elfman, depuis les dĂ©buts de Burton en 1985, qui culmina en 1994 avec la BO magique de Nightmare Before Christmas.
DansEdward aux mains d'argent, Johnny Depp fait renaßtre la dimension pathétique de son illustre modÚle. Renversement de situation avec Terence Fisher qui fait du savant le héros de cinq films interprétés par Peter Cushing. La créature n'est ici qu'un cobaye dans les mains d'un inventeur cynique et assassin. Mais, dans l'imaginaire du
EDWARD SCISSORHANDS Si le fim est un magnifique spectacle poĂ©tique et plastiquement extraordinaire, c'est heureusement bien plus que cela. L'histoire d'EDWARD AUX MAINS D'ARGENT est une variation du FRANKENSTEIN de James Whale. Alors que la crĂ©ature de Frankenstein Ă©tait plus trouble quant Ă ses motivations, Edward est aussi gentil et naĂŻf qu'un nouveau-nĂ©. Tim Burton est probablement un fan du film de James Whale puisqu'il avait dĂ©jĂ rĂ©alisĂ© une sorte de remake canin avec FRANKENWEENIE. Pourtant, il ne s'intĂ©resse pas ici aux questions morales de la crĂ©ation de Edward. Ce n'est pas le propos. Il s'attarde plutĂŽt Ă nous dĂ©peindre un portrait peu flatteur des ĂȘtres humains. Leurs bons cĂŽtĂ©s mais surtout leurs mauvais. En cela, EDWARD AUX MAINS D'ARGENT devient une vĂ©ritable fable ou un conte moderne sur la tolĂ©rance et l'humanitĂ©. Face aux humains bien pensants, Edward n'est qu'une vilaine curiositĂ©. Pourtant, contrairement Ă ceux qui l'exploitent, il est une vĂ©ritable personne sensible avec un coeur gros comme ça. Johnny Depp a su prendre des risques payants dans ses choix de carriĂšre. AprĂšs la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e 21 JUMP STREET, plutĂŽt que de continuer Ă capitaliser sur sa jolie bouille de jeune play-boy, il embraye avec EDWARD AUX MAINS D'ARGENT. MaquillĂ© et limite mĂ©connaissable, avec une grande sobriĂ©tĂ© et dans ce rĂŽle presque muet, il devient l'enfant mĂ©canique aux bras prolongĂ©s de ciseaux en guise de mains. Toute l'entreprise repose alors en grande partie sur ses Ă©paules. L'acteur est devenu par la suite une sorte d'acteur fĂ©tiche pour Tim Burton. Le reste du casting est au diapason. Winona Ryder, Dianne Wiest ou Alan Arkin sont parfait ! Quoi de plus poignant que la mort de l'inventeur. Dernier rĂŽle Ă l'Ă©cran de Vincent Price avant qu'il ne dĂ©cĂšde. Un acteur assez peu connu du grand public et adorĂ© des fans de cinĂ©ma fantastique. Des adaptations d'Edgar Allan Poe de Roger Corman jusqu'Ă L'ABOMINABLE DR. PHIBES, il Ă©tait une figure incontournable de l'Ă©pouvante. Quoi de plus normal alors que Tim Burton lui ait consacrĂ© un court-mĂ©trage oĂč l'acteur prĂȘtait sa voix Ă ce petit monument d'animation qu'est VINCENT. N'Ă©tait-il pas non plus la voix-off du clip THRILLER de Michael Jackson. A l'instar des Boris Karloff, Peter Cushing, Christopher Lee, Lon Chaney et son fils ou Bela Lugosi, il fut l'un des plus grands noms du genre. Assez peu prĂ©sent Ă l'Ă©cran dans EDWARD AUX MAINS D'ARGENT, il nous dĂ©montre une fois de plus tout son talent. Lorsqu'il meurt Ă l'Ă©cran, ses yeux se vident, ses traits se relĂąchent... Une des plus poignantes scĂšnes que j'aie eu l'occasion de voir, comme je vous l'ai dĂ©jĂ dit surtout lorsque l'on sait qu'il s'agit de son dernier film. La musique joue une grande part dans la rĂ©ussite de EDWARD AUX MAINS D'ARGENT. Depuis PEE WEE, Tim Burton ne fait plus un film sans Danny Elfman. Et pour cause, le compositeur est capable de crĂ©er des parties musicales envoutantes et entrainantes qui s'associent Ă merveille aux images. Il parle d'ailleurs de son travail sur la piste musicale isolĂ©e entre chaque morceau. EDWARD AUX MAINS D'ARGENT est le plus beau film de Tim Burton. Vous pouvez oublier tout le reste. Il a signĂ© son chef-d'oeuvre et n'a toujours pas, Ă ce jour, retrouvĂ© la magie qui l'animait lors de cette crĂ©ation. Le DVD propose un superbe habillage dans l'esprit du film. Les menus sont sous la neige et les transitions sont amenĂ©es par une promenade au milieu d'un paysage fait de dĂ©cors qui semblent tout droit sortis d'un livre animĂ©. Les deux commentaires audio sont sous-titrĂ©s, ce qui facilitera grandement la comprĂ©hension. Mais bizarrement, le petit Making Of, lui, ne l'est pas du tout ! D'ailleurs, il s'agit de ce que l'on appelle une Featurette. Une sorte de documentaire Ă vocation commerciale. Sans ĂȘtre rĂ©ellement informatif, il nous permet tout de mĂȘme de voir quelques rapides extraits du tournage entrecoupĂ©s de passages du film et d'interviews. On trouve d'autres interviews dans le menu des supplĂ©ments mais elles aussi sont proposĂ©es sans aucun sous-titrage. CĂŽtĂ© film, l'image est excellente et l'on ne chipotera pas sur de minimes problĂšmes de compression. NĂ©anmoins, Ă partir du chapitre 16, il nous a Ă©tĂ© impossible de continuer Ă regarder le film avec notre lecteur DXR6 pour PC. Nous n'avons pas rencontrĂ© ce problĂšme avec un lecteur de salon Pioneer. Ancien journaliste professionnel dans le domaine de la presse spĂ©cialisĂ©e oĂč il a oeuvrĂ© durant plus de 15 ans sous le pseudonyme "Arioch", il est cofondateur de DeVilDead, site d'information montĂ© en lâan 2000. Faute de temps, en 2014, il a Ă©tĂ© obligĂ© de s'Ă©loigner du site pour n'y collaborer, Ă prĂ©sent, que de maniĂšre trĂšs sporadique. Et, incognito, il a signĂ© de nombreuses chroniques sous le pseudonyme de Antoine Rigaud ici-mĂȘme. 53 ans 10192 news 565 critiques Film & VidĂ©o 4 critiques Livres On n'aime pas Pas de sous-titres sur le Making Of et les interviews Au chapitre 16, des soucis de lecture sur PC avec un lecteur DXR6 Mon compte Se connecter S'inscrire Notes des lecteurs Votez pour ce film Vous n'ĂȘtes pas connectĂ© ! 8,00 16 votes Ma note - Autres critiques L'Ă©dition vidĂ©o Editeur Support DVD Double couche Audio English Dolby Digital Francais Dolby Digital StĂ©rĂ©o Surround Sous-titrage NĂ©erlandais Anglais Supplements Commentaires audio sous-titrĂ© Tim Burton Danny Elfman sur piste musicale isolĂ©e Piste musicale isolĂ©e Making Of Featurette Interviews Johnny Depp Winona Ryder Dianne Wiest Alan Arkin Vincent Price Tim Burton Danny Elfman Caroline Thompson Bandes-annonces 2 Spots TV espagnol 3 Galerie de dessins de production Menus Autres Ă©ditions vidĂ©o
Edwardaux mains d'argent est un film réalisé par Tim Burton et sorti en 1990. Edward est un charmant garçon crée par un inventeur dans un grand manoir. Mais l'inventeur meurt avant d'avoir fini son oeuvre, et Edward, à la place de mains, a de grands ciseaux terrifiants. Edward se retrouve donc seul jusqu'à ce que Peg Boggs, une représentante en cosmétiques, ne
Saga Tim Burton Edward aux mains dâargent 1990 EDWARD AUX MAINS D'ARGENTEDWARD SCISSORHANDS RĂ©sumĂ© Créé par un inventeur mort avant de lâavoir terminĂ© », Edward vit seul dans un chĂąteau abandonnĂ©. Câest lĂ que Peggy, reprĂ©sentante en cosmĂ©tiques, le trouve et le ramĂšne chez elle. Avec ses mains-ciseaux, Edward devient pour un temps la coqueluche du quartier. Critique Un des films les plus connus de Tim Burton qui commence Ă imposer sa patte. Des Ă©lĂ©ments, comme la banlieue oĂč se passe lâaction ressemble Ă celle de Beetlejuice mais, cette fois, lâironie grinçante du rĂ©alisateur en donne une interprĂ©tation toute personnelle. Si le film a dâindĂ©niables qualitĂ©s, il ne dĂ©veloppe pas grand-chose une fois passĂ©e la scĂšne dâexposition initiale. Le dĂ©roulĂ© est extrĂȘmement linĂ©aire, ce qui ne veut pas dire quâil ne soit pas intĂ©ressant, mais il sâavĂšre sans vĂ©ritable surprises. Visuellement, câest bluffant. DâentrĂ©e de jeu, le rĂ©alisateur pose une dichotomie rĂ©vĂ©latrice. La banlieue sans nom est colorĂ©e jusque dans les voitures ! mais abrite des gens absolument conformistes sur lesquels Tim Burton pose un regard acide. Les commĂšres » du quartier, la dĂ©nommĂ©e Joyce en tĂȘte, en prenne pour leur grade dans un jeu de massacre permanent. Elles sont pathĂ©tiques, suiveuses, girouettes et autocentrĂ©es. Quelque part, cette banlieue est un peu celle de George Clooney dans son Suburbicon mĂȘme si Burton place son film dans son Ă©poque. En contraste, le chĂąteau oĂč vit Edward est gris mais Edward lui-mĂȘme se montre chaleureux. Le chĂąteau est en hauteur quand toutes les maisons, identiques, sont posĂ©es Ă plat. Le propos du rĂ©alisateur est clair et net Edward nâappartient pas Ă notre monde. Tout le propos du film tient en lâacceptation pour un temps dâEdward mais, Ă part le voir faire de la taille de tout un tas de trucs, que se passe-t-il ? Le pique-nique de prĂ©sentation et le passage Ă la tĂ©lĂ©vision dâEdward ont un cĂŽtĂ© bĂȘte de foire » dĂ©rangeant au fort contraste entre le monstre gentil » et le public intriguĂ© ou bassement intĂ©ressĂ©. La causticitĂ© de Tim Burton se lit aussi dans cette scĂšne oĂč une femme prend littĂ©ralement son pied en se faisant tailler les cheveux. Câest grotesque et il est Ă©vident Ă qui va la sympathie du rĂ©alisateur. Plus intĂ©ressant, câest lâĂ©volution de la relation entre Kim, la fille de Peggy et Edward. Dâabord franchement hostile ils ont mal commencĂ© câest vrai !, elle Ă©volue vers plus de sympathie et une profonde affection. Le film ne raconte pas grand-chose mais il y a tout de mĂȘme une Ă©vidence câest un conte de fĂ©e. Pratiquement, une nouvelle version de La Belle et la BĂȘte. Si on oublie ça, le film devient illisible. Comment comprendre que personne ne se soit souciĂ© du chĂąteau abandonnĂ© ? Comment vivait lâinventeur ? Le dĂ©cor du chĂąteau nâa absolument rien de rĂ©aliste et, lorsque lâon verra des moments du passĂ© dâEdward, câest une impression dâirrĂ©alitĂ© poĂ©tique que nous Ă©prouvons. Un mĂ©lange du gothique et du mĂ©canique mais moins abouti que, plus tard le montrera Crimson Peak. LâidĂ©e de Tim Burton Ă©tait dâarracher Edward Ă son contexte de conte de fĂ©es pour le placer dans le cadre dĂ©concertant des banlieues normalisĂ©es privĂ©es de sensibilitĂ© artistique et qui doivent beaucoup aux souvenirs du jeune Burton. Pour ce dernier, Edward est lâincarnation physique de la solitude. Pour lui, les monstres sont des incompris. Edward est le premier dâentre eux. La Fox avait dâabord pensĂ© Ă Tom Cruise pour incarner Edward, ce qui aurait Ă©tĂ© une idiotie complĂšte car Edward nâest pas un hĂ©ros mais un anti-hĂ©ros. Burton voulait que le public regarde Edward sans a priori et a choisi pour cela un quasi-inconnu, Johnny Depp. Câest une rĂ©ussite complĂšte qui lança la carriĂšre du comĂ©dien qui devint un des piliers de lâunivers Burton. Durant tout le film, le visage de Johnny Depp est peu expressif mais tout passe par le regard, par la gestuelle et câest peu Ă peu quâEdward sâhumanise. Câest le rĂŽle de Kim Ă qui Wynona Ryder apporte une force qui se rĂ©vĂšle peu Ă peu. Câest Ă partir du moment oĂč le personnage prend davantage dâimportance que le rĂ©cit bascule. Dâabord le visage dur et le corps raide manifestant une vraie hostilitĂ© envers Edward, Kim se dĂ©tend, apprivoise autant quâelle est apprivoisĂ©e magnifique et trĂšs poĂ©tique scĂšne de la danse sous les flocons et lâactrice rend excellemment compte de lâĂ©volution des sentiments de son personnage. Le film a un dernier titre de gloire et il est tout Ă lâhonneur de Tim Burton dont il montre la fidĂ©litĂ© Ă ceux quâil admire. Le rĂŽle de lâinventeur, qui crĂ©e et Ă©lĂšve Edward, est tenu par Vincent Price. Le grand acteur amĂ©ricain, hĂ©ros des films dâhorreur des annĂ©es 1950 et 1960, Ă©tait pratiquement tombĂ© dans lâoubli. TrĂšs ĂągĂ© et malade, câest son dernier rĂŽle mais, grĂące Ă Tim Burton, il a pu sortir la tĂȘte haute. Anecdotes Sortie US 6 dĂ©cembre 1990. Sortie France 10 avril 1991 Le budget Ă©tait de 20 millions $ et a rapportĂ© 86 $ ScĂ©nario Caroline Thompson, d'aprĂšs une histoire de Tim Burton et Caroline Thompson. Caroline Thompson, lectrice-analyste de scĂ©nario, avait publiĂ© un roman dâhorreur intitulĂ© Premier nĂ© » oĂč un fĆtus revenait hanter une femme qui avait avortĂ©. Burton lâavait lu et avait Ă©tĂ© frappĂ©. Son agent les fit se rencontrer. En ayant vu le dessin dâun garçon ayant des ciseaux Ă la place des doigts, elle sâest Ă©criĂ©e Nâen dites pas plus, je sais exactement de quoi je vais parler ! » et elle Ă©crivit 70 pages de synopsis. Câest fondamentalement lâhistoire que nous avons filmĂ© » dira Burton. A la base, ils envisageaient une comĂ©die musicale. Tim Burton considĂšre ce film comme son plus personnel » A lâorigine, il y a un dessin fait depuis longtemps. Il reprĂ©sentait un personnage qui veut toucher tout ce qui lâentoure, mais ne peut le faire, et dont le dĂ©sir crĂ©ateur est en mĂȘme temps un dĂ©sir destructeur, une ambivalence qui a refait surface au moment de mon adolescence. Jâavais alors beaucoup de mal Ă communiquer avec le reste du monde » citĂ© par Antoine de Baecque, Tim Burton, Cahiers du cinĂ©ma. Il a aussi dit Il y a en [Edward] une merveilleuse soulignĂ© par Burton sorte de tristesse. Ce nâest pas une tristesse mauvaise, câest juste lâĂ©toffe de la vie ». Pour mettre le film en chantier, Tim Burton crĂ©a sa propre boĂźte de production. De Johnny Depp Tim mâa montrĂ© plusieurs dessins de cet Edward. Jâavais lu le scĂ©nario bien sĂ»r, mais les dessins de Tim disaient tout. Jâai tout de suite senti le personnage, il sâest glissĂ© Ă lâintĂ©rieur de moi » interview au New York Time Magazine du 9 novembre 2003. En 1991, Tim Burton mit en chantier un documentaire Conversations avec Vincent mais la mort de lâacteur ne lui permit pas dâachever ce projet. Le tournage se dĂ©roule dans une communautĂ© sise Ă la pĂ©riphĂ©rie de Dade City, comtĂ© de Pasco en Floride. Une cinquantaine de maisons individuelles durent cooptĂ©es et les rĂ©sidents relogĂ©s dans un motel du coin pendant trois mois, le temps que les Ă©quipes du tournage repeignent leurs demeures en pastel Ă©cume des mers », jaune bouton dâor », couleur chair », bleu sale », rĂ©duisent la taille des fenĂȘtres pour donner une ambiance paranoĂŻaque » et amĂ©nagent des jardins paysagers. A lâentrĂ©e du site du tournage, une pancarte avertissait dâĂ©ventuels acheteurs quâen temps normal, ces propriĂ©tĂ©s ne ressemblaient pas du tout Ă cela. Le manoir gothique fut lui construit sur le terrain de tournage de la Fox. Le tournage fut Ă©prouvant Ă cause de la chaleur 40°, de lâhumiditĂ© et des nuisibles. Johnny Depp/Edward acteur amĂ©ricain nĂ© John Christopher Depp II, il se fait rĂ©ellement connaĂźtre avec ce rĂŽle. Il a Ă©galement tournĂ© dans Arizona Dream 1992, Donnie Brasco 1997, Las Vegas Parano 1998, Le Chocolat 2000, From Hell 2001, Pirates des CaraĂŻbes 2003, 2006, 2007, 2011, 2017, Public Enemies 2009, Transcendance 2014, Into the wood 2015, Alice de lâautre cĂŽtĂ© du miroir 2016, Le Crime de lâOrient-Express 2017. Vincent Price/Lâinventeur acteur amĂ©ricain 1911-1993 dĂ©bute au théùtre en 1935 et jouera sur scĂšne jusquâen 1978. Il dĂ©bute au cinĂ©ma avec Service de luxe 1938. Câest avec Laura 1944 quâapparaĂźt son personnage de dandy Ă lâallure inquiĂ©tante. Il devient emblĂ©matique du cinĂ©ma dâĂ©pouvante Lâhomme au masque de cire 1953, La mouche noire 1958, La chute de la maison Usher 1961, La chambre des tortures 1961, Le Corbeau 1963, La malĂ©diction dâArkham 1963, Je suis une lĂ©gende 1964, Le cercueil vivant 1969, Lâabominable docteur Phibes 1971, Théùtre de sang 1973. Il devient plus rare ensuite mais est appelĂ© pour du doublage Vincent 1982, court-mĂ©trage de Tim Burton, Les treize fantĂŽmes de Scooby-Doo 1985, Basile, dĂ©tective privĂ© 1986. Dianne Wiest/Peggy Boggs actrice amĂ©ricaine active sur les deux Ă©crans. Au cinĂ©ma, elle a jouĂ© dans La Rose pourpre du Caire 1985, Hannah et ses sĆurs 1986, les ensorceleuses 1998, Lâhomme qui murmurait Ă lâoreille des chevaux 1998, Rage 2009. Pour la tĂ©lĂ©vision, elle a jouĂ© dans En analyse 2008-2009 et Blacklist 2014 mais est surtout connu pour sa participation Ă New York Police Judiciaire 2000-2002. Alan Arkin/Bill Boggs acteur amĂ©ricain, il arrĂȘte ses Ă©tudes pour former un groupe de musique et dĂ©bute au théùtre et obtient un Tony Award pour son rĂŽle dans la piĂšce Enter Laughing. Au cinĂ©ma, il a notamment jouĂ© dans Les Russes arrivent 1966, Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comĂ©die, Seule dans la nuit 1967, Le cĆur est un chasseur solitaire 1968, Sherlock Holmes attaque lâOrient-Express 1976, Big Trouble 1986, Bienvenu Ă Gattaca 1997, Little Miss Sunshine 2006, Oscar du meilleur acteur dans un second rĂŽle, Max la menace 2008, Argo 2012. Wynona Ryder, dĂ©jĂ prĂ©sente dans Beetlejuice, incarne Kim, la fille des Boggs. Retour Ă l'index
Unfilm de Tim Burton avec Johnny Depp et Winona Ryder. Synopsis : Edward n'est pas un garcon ordinaire. Création d'un inventeur, il a reçu un coeur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d'avoir pu terminer son oeuvre et Edward se retrouve avec des lames de métal Un film de Tim Burton avec Johnny Depp et Winona
PrĂ©sentation Edward est un ĂȘtre créé de toutes piĂšces par un savant un peu fou. Le malheureux gĂ©nie des rouages et des boulons a passĂ© l'arme Ă gauche avant d'avoir eu le temps de parachever son Ćuvre. Du coup, Edward n'est pas terminĂ©, et se voit dotĂ© de ciseaux et de lames diverses et variĂ©es Ă la place des doigts. Il vit reclus dans une maison dĂ©labrĂ©e, Ă l'abris des regards de voisins qui ignorent tout de son existence. Un beau jour, une reprĂ©sentante en cosmĂ©tiques le dĂ©nichera et l'adoptera. Bon gars, toujours bien apprĂȘtĂ© et fort poli, notre Edward n'en est pas moins maladroit avec ses pinceaux mĂ©talliques, et subira les affres de la curiositĂ©, de la nymphomanie, de la jalousie, et de l'amour bien tranchant...[note3,,right]Image Blu-ray Aux dĂ©tracteurs qui affirment que nous distribuons du 5 Ă©toiles Ă tout ce qui bouge, nous rĂ©pondons qu'il est vrai de voir les films rĂ©cents Ă©ditĂ©s en Blu-ray rĂ©colter une belle moisson de compliments Ă©toilĂ©s, mais heureusement, pour faire baisser la moyenne, il y a les rééditions, qui reprĂ©sentent plus de 65 % de nos tests ! Et qui dit réédition, dit lancĂ©s de fleurs ou d'Ă©pines. Nous n'avons pas pu rĂ©sister au dĂ©sir de passer sur le gril la version HD du gĂ©nial Edward aux mains d'argent. Plusieurs choses Ă savoir cependant Il ne s'agit ni d'un remastering ni d'une restauration, mais bel et bien du master HD utilisĂ© sur le DVD par exemple, ou en diffusion TV en HD. La compression de l'image est en MPEG-2 HD et non en MPEG-4 AVC ou VC1. Alors, Ă l'Ă©cran, cela donne quoi ? Bah, des premiĂšres images catastrophiques la vieille dame qui raconte l'histoire Ă une enfant. La suite ? Le master s'avĂšre lumineux et colorĂ©, mais la pellicule, quoique propre pas de poinçon est instable fenĂȘtre du tĂ©lĂ©cinĂ©ma qui vibre, et un brin granuleuse parfois. Certes, certains gros plans de visages sont fabuleux, dĂ©taillant les raccords maquillage de Johnny Depp ou le maquillage Ă la truelle des actrices, mais on sent vite que le tĂ©lĂ©cinĂ©ma n'a pas Ă©tĂ© travaillĂ© comme il l'est actuellement lors des remasterings rĂ©cents. Nous n'avons pas notĂ© de problĂšmes liĂ©s Ă la compression MPEG-2 HD, qui s'en sort pas façon plus gĂ©nĂ©rale, nous ne sommes pas 100 % déçus, d'autant que les scĂšnes sombres ou Ă©talonnĂ©es dans les gris sont splendides dans l'usine, avec Edward et son crĂ©ateur, mais ce master HD semble datĂ© », car dĂ©passĂ© techniquement. Pour l'heure, seule cette Ă©dition HD est disponible, donc, pas le choix. En attendant un remastering plus frais...si il est orchestrĂ© un jour ![note3,,right]Son Blu-ray Quelle drĂŽle d'affaire ! A ma droite, du en DTS Ă mi dĂ©bit la VF. A ma gauche, la VO en DTS-HD Master Audio en Cela tient du choix Ă©ditorial car il existe une VO en qui accompagnait la pellicule dans son exploitation en 70 mm. Au final, vous pouvez dĂ©jĂ oublier la VF, qui offre des voix Ă©triquĂ©es, façon prise de son avec un mouchoir devant le micro », et vous diriger vers la VO en qui sonne plutĂŽt bien. La musique est ici retranscrite avec une belle fidĂ©litĂ© audio. Tant mieux, car, selon nous, il s'agit d'une des plus belles partitions de Danny Elfman et cela nous aurait fichu en rogne qu'elle soit massacrĂ©e. Le Surround mono est d'ailleurs principalement habitĂ© par cette musique envoĂ»tante. Nous saluons la prĂ©sence formidable des dialogues en VO ainsi que quelques petits excĂšs de dynamique, tout guillerets. Au fil de l'Ă©coute, nous avons trouvĂ© cette piste assez naturelle et musicale. La note de 3 est attribuĂ©e Ă la seule VO.[note2,,right]QualitĂ© visuelle et technique de l'interface d'accueil Blu-ray Il n'y a pas vraiment de menu d'accueil, mais un menu pop up » en surimpression qui utilise ses icĂŽnes pour s'exprimer voir image ci-dessous.Un menu qui tape l'inscruste sur l'image du film menu Pop-up [note2,,right]Bonus Blu-ray Rien de nouveau comparĂ© au DVD, soit deux commentaires audio Burton, et Danny Elfman qui commente sa partition, ainsi qu'un mini Making of » vraiment d'Ă©poque de 4 mn dĂ©jĂ vu 34567890 fois. Le service minimum des jours de grĂšve Ă Hollywood... En 4 mn 30 s chrono, le making of propose des interviews, des dessins prĂ©paratoires...le tout, au pas de course !ParticularitĂ©s Blu-ray Zone B, sous titres fr, angl, all. Points forts Une piste audio VO qui sonne bien Quelques trĂšs belles images, lumineuses et dĂ©finie Deux commentaires audio Points faibles Master vidĂ©o HD qui aurait mĂ©ritĂ© une travail plus rĂ©cent ! Bonus peu nombreux, et dĂ©jĂ vus Piste VF assez moyenne techniquement Aucun effort de la part de la Fox sur cette Ă©dition HD Conclusion Note globale Comment fonctionne la notation ? Un film tel que Edward aux mains d'argent mĂ©ritait mieux que le peu de soin apportĂ© Ă son Ă©dition Blu-ray master non retapĂ© pour l'occasion, des bonus peu recherchĂ©s, un VF en DTS mi dĂ©bit, aucune interactivitĂ© particuliĂšre, et surtout, dĂ©sormais, l'attente d'une vĂ©ritable réédition HD avec restauration totale ! Sous-Notes Image Son Interface Bonus
Commetous les films de Burton, Edward aux mains d'argent est stylisĂ©. L'apparence angĂ©lique et gothique d'Edward - yeux grands ouverts, visage lacĂ©rĂ© de cicatrices, corps filiforme vĂȘtu d'un
SynopsisEdward est un garçon peu ordinaire. Fruit de lâimagination et de la crĂ©ation dâun inventeur de gĂ©nie, il nâa jamais pu ĂȘtre fini Ă cause de la mort de son crĂ©ateur. LivrĂ© Ă lui-mĂȘme, avec son cĆur en or, son innocence et ses lames tranchantes en guise de doigts, il va ĂȘtre confrontĂ© Ă la vie dans une sociĂ©tĂ© dont il ne comprendra ni les codes, ni les rĂšgles, ni les droits, ni les devoirs. Mais oĂč il dĂ©couvrira certaines Ă©motions⊠comme lâ lieuSuburbia est le lieu oĂč se dĂ©roule lâhistoire petite bourgade paisible Suburb signifie "banlieue" en anglais; la lumiĂšre est matinale. On entend des chiens, des oiseaux qui gazouillent⊠Les maisons sont toutes du mĂȘme type, style prĂ©fabriquĂ© bien net bien propre aux couleurs pastel⊠Le voisinage arrose son jardin, retape son toit ou tond la pelouse... Burton accentuera tout au long du film l'aspect carrĂ© » au propre et au figurĂ© de toutes ces maisons et de ses habitants on verra plus tard les maris qui sortent leur voiture du garage, tous ensemble dans un mĂȘme mouvement, pour aller au travail, ville sort tout droit de lâimagination de Tim Burton. Il essaie d'y reprĂ©senter de façon caricaturale un certain milieu de la sociĂ©tĂ© des annĂ©es 70-80. Face Ă cette banlieue, le chĂąteau mystĂ©rieux et fantastique de lâinventeur, semblant si repoussant vu de lâ images complĂštement opposĂ©es qui vont pourtant se rencontrer tout au long du film, les rĂŽles du chĂąteau hantĂ© et de la banlieue harmonieuse sont inversĂ©s pour devenir un chĂąteau harmonieux et une banlieue semble que tout cela soit une critique directe de Burbank Californie, lieu oĂč a grandi Tim Burton; situĂ© non loin de nombreux studios de cinĂ©ma mais oĂč tout Ă©tait calme et sans intĂ©rĂȘt. Il prĂ©sente une ville du mĂȘme type dans L'Ătrange NoĂ«l de Monsieur cachĂ© » Ă l'intĂ©rieur, Pegg trouve au pied du chĂąteau un superbe jardin oĂč toute la vĂ©gĂ©tation est taillĂ©e, sculptĂ©e avec soin; reprĂ©sentant des cerfs, un ptĂ©rodactyle il y en avait dĂ©jĂ un dans Frankenweenie, d'autres animaux et surtout, au milieu, une grande main pĂ©nĂštre dans le chĂąteau, dĂ©sert exceptĂ© tout un tas de machines poussiĂ©reuses aux rouages chĂąteau reprĂ©sente lâisolement et la misĂšre dâEdward, le chĂąteau est gris, triste, abimĂ©, inachevĂ©, mais il renferme un somptueux jardin. Câest un lieu habitĂ© par une Ăąme, celle dâEdward. Le chĂąteau lui-mĂȘme reprĂ©sente personnage dâEdwardDans les quelques flashbacks que Tim Burton dĂ©cide de mettre en images, il nous est dĂ©voilĂ© les premiers souvenirs dâ souvenirs se dĂ©roulent tous dans le mystĂ©rieux chĂąteau de son crĂ©ateur, qui cherche Ă inventer un robot Ă l'apparence humaine, dotĂ© d'un organisme entiĂšrement vivant. On le voit dans un long travelling qui balaye la "salle d'opĂ©ration" un courant d'air se prend dans les pages d'un livre qui illustre les diffĂ©rentes Ă©tapes de la crĂ©ation de cet homme artificiel, la derniĂšre page reprĂ©sentant un homme d'affaire classique en costume, visiblement parfaitement intĂ©grĂ© Ă la sociĂ©tĂ© que l'on connaĂźt ou que l'on croit connaĂźtre.Cet homme, ce n'est pas Edward, mais monsieur tout le monde ». Et Edward n'est pas monsieur tout le monde », mais l'Ă©tape qui le prĂ©cĂšde, une personne simple intelligente et innocente, sorte d'Adam taciturne, aux grands yeux noirs, qui Ă eux seuls parviennent Ă animer ce triste visage pĂąle et parsemĂ© de crĂ©ateur n'a pas eu le temps d'achever sa crĂ©ation, il a disparu avant, la laissant livrĂ©e Ă elle-mĂȘme, avec ce qu'il a juste eu le temps de lui Ă partir de ce point prĂ©cis que dĂ©bute le rĂ©cit d'Edward aux mains d' jour, une vendeuse de produits de beautĂ© rĂ©sidant en banlieue va faire un tour dans ce curieux chĂąteau perchĂ© sur une petite colline, aprĂšs tout, peut-ĂȘtre trouvera-t-elle un nouveau client... Elle ne croyait pas si bien tomber, puisque dans cette vieille demeure a priori abandonnĂ©e se cache, dans un coin de la salle, un jeune homme timide portant des lames Ă la place des doigts, mais qui s'avĂšre strictement inoffensif. Elle dĂ©cide de l'hĂ©berger chez elle, au sein mĂȘme de son foyer situĂ© au beau milieu d'un pĂątĂ© de maisonnettes propres, oĂč habitent des gens heureux et "sans histoires", dans le meilleur des histoires, Edward en apportera en devenant le nouveau centre d'intĂ©rĂȘt du village; d'abord accueilli Ă bras ouverts par toutes les dames de la rĂ©sidence Edward, fils d'un seul pĂšre, attire toutes les femmes d'un point de vue maternel, bien qu'une dimension sexuelle soit aussi prĂ©sente, qui demeurent en pleine admiration devant ses talents de sculpteur, il finira par en ĂȘtre chassĂ©, accusĂ© d'ĂȘtre un voleur, un violeur et un dangereux dans la sociĂ©tĂ©Seule Kim Winona Ryder, une jeune fille blonde, belle, majestueuse, dont il tombera amoureux, le comprendra ; seule raison possible, elle dĂ©bute Ă peine sa vie et n'est pas encore intĂ©grĂ©e aux rouages de sa communautĂ©. Elle laissera mĂȘme tomber son petit copain, une sorte d'enfant de riches dĂ©linquant et capricieux, afin d'offrir son cĆur Ă Edward, l'espace de quelques secondes seulement "- Serre-moi, lui dit-elle tout bas. - Je ne peux pas"', rĂ©pond Edward, ne sachant quoi faire de ses mains tranchantes.Le regard est une notion primordiale dans Edward aux mains dâargent. On se rappelle cette scĂšne trĂšs Ă©mouvante oĂč l'on demande Ă Edward dans une Ă©mission de tĂ©lĂ©vision s'il a un dĂ©sir secret. Edward, en guise de rĂ©ponse, regarde silencieusement droit devant la camĂ©ra comme s'il regardait fixement en face Kim qui, Ă cet instant, regarde le poste et croise inĂ©vitablement la force du regard amoureux d'Edward. Par cet effet de miroir inĂ©dit, Burton raconte le mutisme bouleversant d'Ă©vocation d'Edward, la barriĂšre de l'image sociale» entre les deux amants et le miroir comme antre du dĂ©sir et de la confusion. La premiĂšre rencontre entre Edward et Kim se joue d'ailleurs Ă travers un effet de miroir Kim se regarde dans la glace de sa chambre et dĂ©couvre avec horreur la prĂ©sence d'Edward dans son propre le regard le plus marquant est sans nul doute celui pĂ©trifiĂ© de l'inventeur d'Edward l'extraordinaire Vincent Price lorsqu'il succombe Ă une attaque cardiaque. Ses yeux dĂ©notent l'Ă©pouvante, soit par la conscience de sa mort soit par la conscience soudaine d'avoir créé un ĂȘtre inachevĂ©, Edward. Ce plan d'une redoutable beautĂ© hypnotise littĂ©ralement le spectateur et rappelle une des images du gĂ©nĂ©rique d'ouverture, le mouvement en spirale sur les yeux clos de l' y est question d'une juxtaposition entre le conformisme et le ciseaux sont ironiquement ce qui coupe Edward du monde extĂ©rieur et ce qui le blesse corps et techniqueTitre Edward aux mains d'argent Titre original Edward Scissorhands RĂ©alisateur Tim Burton. ScĂ©nario Caroline Thompson et Tim Burton. Photographie Stefan Czapsky Musique Danny Elfman Effets spĂ©ciaux Stan Winston Costumes Colleen Atwood Producteurs Denise Di Novi et Tim Burton. Pays Ătats-Unis DurĂ©e 100 minutes / 1h45 Dates de sortie 14 dĂ©cembre 1990 Ătats-Unis, 10 avril 1991 France Budget 20 000 000 $ N° de visa 76035 Couleur Format du son Dolby SR Format de projection 1 Format de production 35 mm TournĂ© en Anglais DistributionJohnny Depp Edward Winona Ryder Kim Boggs Dianne Wiest Peg Boggs Anthony Michael Hall Jim Kathy Baker Joyce Monroe Robert Oliveri Kevin Boggs Conchata Ferrell Helen Dick Anthony Williams Officer Allen O-Lan Jones Esmeralda Vincent Price L'inventeur d'Edward Alan Arkin Bill Boggs Susan Blommaert Tinka Linda Perry Cissi Caroline Aaron Marge Steven Brill le plongeur
Edwardaux mains dâargent de Tim Burton Genre : Fantastique Titre original : Edward Scissorhands. ScĂ©nario : Caroline Thompson Sortie aux Etats-Unis en 1990 â 107 min . 2 1 EN AMONT, avant la projection CONTEXTUALISATION Tim Burton, le rĂ©alisateur: Danny ELFMAN, le compositeur: renforcem angoissante, tantĂŽt lĂ©gĂšre. Tim Burton est un rĂ©alisateur, scĂ©nariste
Sugarpill sort une collecttion de maquillage inspirĂ©e dâEdward aux mains dâargent pour fĂȘter les 25 ans du film de Tim Burton. Cette annĂ©e, Edward aux mains dâargent, le quatriĂšme film en tant que rĂ©alisateur de Tim Burton, a 25 ans ! Eh oui, ça ne nous rajeunit pas⊠Pour fĂȘter lâĂ©vĂ©nement, la marque de maquillage amĂ©ricaine vĂ©gane Sugarpill a sorti une palette dâombres Ă paupiĂšres et deux vernis Ă ongles inspirĂ©s de lâunivers gothique du long-mĂ©trage. Pour dĂ©couvrir les swatch des produits, nâhĂ©site pas Ă aller consulter lâarticle que Christine de Temptalia leur a consacrĂ©. Alors, que penses-tu de cette collection Edward aux mains dâargent ? La palette dâombres Ă paupiĂšres $36 et les vernis $10 piĂšce sont vendus sur lâe-shop de Sugarpill. Ă lire aussi Edward aux mains dâargent aura une suite en comics !
Linventeur : Vincent PRICE. Synopsis. Peg, charmante vendeuse de cosmĂ©tiques Ă domicile, dĂ©couvre dans un chĂąteau isolĂ© un jeune garçon hagard et apeurĂ©. Mais Edward nâest pas un garçon comme les autres : il a des ciseaux Ă la place des mains. Son inventeur excentrique est mort avant dâavoir pu lui offrir de vraies mains.
Tout comme ELEPHANT MAN, EDWARD AUX MAINS D'ARGENT est l'un de ces films, qui nous agite les tripes et nous pousse a tenter de devenir meilleur. Une histoire complĂ©tement hors du commun et poutant si rĂ©aliste. Le thĂ©me de la diffĂ©rence y est traitĂ© avec beaucoup de sensibilitĂ© et on reste scotchĂ© devant ce "conte" des temps modernes ... Lâunivers fantasmagorique de Tim Burton nous dĂ©livre un fabuleux plaidoyer, que lâon pourrait classifier dâanti-conte de NoĂ«l » par le certain pessimisme que vĂ©hicule ce chef dâĆuvre absolu. Dans la droite lignĂ©e des grands classiques du cinĂ©ma fantastique, le cinĂ©aste faisant un clin dâĆil au passĂ©, en imposant Vincent Price dans le rĂŽle du crĂ©ateur. Lâacteur fĂ©tiche de la dĂ©funte sociĂ©tĂ© de production HAMMER y incarne son dernier rĂŽle. PĂšre dâun androĂŻde » abandonnĂ© Ă son dĂ©cĂšs, Edward devenant une crĂ©ature inachevĂ©e, dans la droite lignĂ©e des premiers FRANKENSTEIN », ou la poĂ©sie surpassait lâaspect horrifique de ce type de production. Cet aspect fantastique, qui sert Ă©videmment la dimension poĂ©tique du rĂ©cit, se rĂ©vĂšle in fine ĂȘtre un prĂ©texte Ă la dĂ©nonciation des travers dâun univers fonctionnant en vase clos, cette mĂȘme banlieue dans laquelle Tim Burton a grandi et, envers laquelle il porte un regard sĂ©vĂšre. SĂ©vĂšre au point de mettre en exergue la mĂ©chancetĂ© ordinaire qui y rĂšgne et de tirer de ce constat la morale pessimiste de ce long mĂ©trage il est impossible pour un ĂȘtre diffĂ©rent, mĂȘme extraordinaire, de se fondre dans la mĂ©diocritĂ© dâun monde qui finira par le rejeter. La note dâespoir ne rĂ©side finalement que dans la fidĂ©litĂ© de la famille de Pegg et dans le personnage interprĂ©tĂ© par Winona Ryder, qui passera de la dĂ©fiance Ă lâamour en sâattachant Ă la vraie nature dâEdward. Et dans ce final neigeux Ă©blouissant, le spectateur finit par se rendre compte, que ce le chĂąteau qui est devenu chatoyant et la banlieue qui est devenue macabre. Bien plus quâun film culte Edward aux Mains dâArgent » est une ode Ă la tolĂ©rance, certainement un brin naĂŻve, mais qui insiste sur lâimportance de la famille, de la gentillesse, du pardon, et affirme la nĂ©cessitĂ© de lâexistence des poĂštes. DĂ©suet mais essentiel, comme Ă quelques exceptions prĂšs, lâensemble de lâĆuvre de Tim Burton. Certainement la crĂ©ation la plus Ă©mouvante et le plus personnelle de Tim Burton. Lâatout charme de ce film, est Winona Ryder, littĂ©ralement fĂ©erique. Johnny Depp est merveilleux de sincĂ©ritĂ©, de son regard mĂ©lancolique, nous transperçant de toutes les Ă©motions. Le tout bercĂ© dans les sublimes partitions de Danny Elfman, crĂ©ant une atmosphĂšre, qui nous Ă©veille lâĂ©piderme de la premiĂšre seconde Ă la derniĂšre seconde ...
Ilétait une fois un inventeur bienveillant qui créa un charmant jeune homme nommé Edward. Mais l'inventeur mourut avant d'avoir achevé Edward, qui avait des ciseaux à métaux tranchants à la place des mains. Edward était triste et seul jusqu'à ce qu'une gentille dame d'Avon l'invite à vivre avec sa famille dans le monde merveilleux de la banlieue.
Edward aux mains dâargent Edward Scissorhands est un film amĂ©ricain rĂ©alisĂ© par Tim Burton, sorti en 1990. Il mĂȘle plusieurs genres cinĂ©matographiques, le fantastique, le drame romantique et la comĂ©die, et narre lâhistoire dâun jeune homme, Edward, créé par un inventeur mais restĂ© inachevĂ© et qui a des ciseaux Ă la place des mains. Edward est recueilli par Peg Boggs et tombe amoureux de sa fille, Kim, alors que les habitants de la banlieue rĂ©sidentielle oĂč il vit dĂ©sormais lâaccueillent dâabord chaleureusement avant de se retourner contre lui. Johnny Depp, dont câest la premiĂšre collaboration avec Burton, interprĂšte le rĂŽle-titre d'Edward. La distribution principale est Ă©galement composĂ©e de Winona Ryder, Dianne Wiest, Alan Arkin, Kathy Baker et Anthony Michael Hall. Le film marque aussi la derniĂšre apparition de Vincent Price au cinĂ©ma. Burton Ă©labore lâidĂ©e du film dâaprĂšs sa propre jeunesse passĂ©e dans une banlieue rĂ©sidentielle de Burbank. Il engage Caroline Thompson pour scĂ©nariser son histoire. Le dĂ©veloppement du projet est fortement accĂ©lĂ©rĂ© Ă la suite du trĂšs important succĂšs commercial remportĂ© par Batman 1989, le prĂ©cĂ©dent film de Burton. Le tournage se dĂ©roule essentiellement en Floride, dans lâaire urbaine de la baie de Tampa. Le film est un succĂšs commercial et est trĂšs bien accueilli par la critique. Il remporte plusieurs rĂ©compenses, dont le prix Hugo du meilleur film et le Saturn Award du meilleur film fantastique. Burton le considĂšre comme son Ćuvre la plus personnelle. Il y dĂ©veloppe des thĂšmes comme lâexclusion, la dĂ©couverte de soi et la confrontation entre le fantastique et le conformisme. Le film lance la carriĂšre de Depp et associe dĂ©finitivement Burton au mouvement gothique. Synopsis Une grand-mĂšre raconte une histoire Ă sa petite-fille pour lui expliquer d'oĂč vient la neige qui tombe sur la ville. Cette histoire commence avec un jeune homme appelĂ© Edward Johnny Depp créé par un inventeur Vincent Price vivant seul dans un sombre chĂąteau perchĂ© sur une colline. Mais l'inventeur meurt avant d'avoir pu achever son Ćuvre, laissant Edward avec des ciseaux aux lames extrĂȘmement acĂ©rĂ©es Ă la place des mains. Edward vit donc seul dans ce sinistre chĂąteau jusqu'au jour oĂč Peg Boggs Dianne Wiest, reprĂ©sentante en cosmĂ©tiques Avon, dĂ©couvre le chĂąteau et, poussĂ©e par la curiositĂ©, se prĂ©sente Ă sa porte. Voyant que le jeune homme, timide et inoffensif, vit seul sans avoir le moindre lien avec le monde qui l'entoure, elle dĂ©cide de l'emmener au sein de son foyer situĂ© dans une tranquille banlieue rĂ©sidentielle. Edward commence alors Ă partager la vie de Peg, de son mari Bill Alan Arkin et de leur fils Kevin Robert Oliveri ĂągĂ© de douze ans. Il devient trĂšs vite le nouveau centre d'intĂ©rĂȘt du quartier et est d'abord accueilli Ă bras ouverts, ses talents de tailleur de haies et de coiffeur lui valant l'admiration et les sollicitations de toutes les voisines. Edward tombe Ă©galement amoureux de Kim Winona Ryder, la fille aĂźnĂ©e de Peg. Les seuls rĂ©sidents qui Ă©prouvent instantanĂ©ment de la rĂ©pulsion pour Edward sont Esmeralda O-Lan Jones, une fanatique religieuse, et Jim Anthony Michael Hall, le petit ami de Kim. Joyce Kathy Baker, une amie de Peg trĂšs entreprenante, tente de sĂ©duire Edward, causant un accĂšs de panique chez le jeune homme. Jim pousse ensuite Edward Ă entrer par effraction chez ses parents pour y dĂ©rober de l'argent mais l'alarme se dĂ©clenche et Edward est arrĂȘtĂ© par la police, avant d'ĂȘtre relĂąchĂ©. Cet incident provoque la colĂšre de Kim, qui reproche Ă Jim d'avoir piĂ©gĂ© Edward, et vaut Ă ce dernier d'ĂȘtre dĂ©sormais vu avec mĂ©fiance par la communautĂ© du quartier. De plus, Joyce raconte Ă qui veut l'entendre qu'Edward a tentĂ© de la violer. Les membres de la famille Boggs restent les seuls Ă soutenir Edward et eux aussi sont mis Ă l'Ă©cart. Le soir de NoĂ«l, Edward crĂ©e une sculpture de glace, provoquant ainsi un effet de neige qui tombe du ciel, pour le plus grand plaisir de Kim. Jim, jaloux, intervient Ă ce moment et Edward blesse accidentellement Kim Ă la main. Jim s'en prend aussitĂŽt Ă Edward, qui quitte les lieux. Edward est recherchĂ© par les habitants du quartier et sauve Kevin en le poussant du chemin d'un vĂ©hicule qui allait l'Ă©craser. Mais, ce faisant, il blesse le garçon avec ses ciseaux et les rĂ©sidents croient Ă une nouvelle agression de sa part. Edward s'enfuit jusqu'au chĂąteau, oĂč il est rejoint par Kim. Mais Jim a suivi la jeune fille et s'en prend une nouvelle fois Ă eux. Quand il frappe Kim, Edward le poignarde avec une de ses lames et Jim fait une chute mortelle. Edward fait ses adieux Ă Kim, qui l'embrasse et lui avoue son amour. Elle raconte ensuite aux habitants que Jim et Edward se sont entretuĂ©s et leur prĂ©sente pour preuve une main en forme de ciseaux similaire Ă celles d'Edward. La vieille dame qui raconte l'histoire, qui s'avĂšre ĂȘtre Kim, termine en disant Ă sa petite-fille qu'elle n'a jamais revu Edward, ne voulant pas que celui-ci la voie vieillir. Edward vit toujours dans le chĂąteau et, Ă©tant une crĂ©ation artificielle, n'est pas affectĂ© par les effets du temps. Il provoque parfois des chutes de flocons de neige sur le quartier en travaillant sur ses sculptures de glace ainsi, Kim sait qu'il est toujours en vie. Fiche technique Titre original Edward Scissorhands Titre français Edward aux mains d'argent RĂ©alisation Tim Burton ScĂ©nario Caroline Thompson, d'aprĂšs une histoire de Tim Burton et Caroline Thompson Photographie Stefan Czapsky Montage Richard Halsey Musique Danny Elfman DĂ©cors Bo Welch Costumes Colleen Atwood Effets spĂ©ciaux Stan Winston Production Denise Di Novi, Tim Burton, Caroline Thompson productrice associĂ©e, Richard Hashimoto producteur dĂ©lĂ©guĂ© SociĂ©tĂ© de production 20th Century Fox SociĂ©tĂ© de distribution 20th Century Fox Ătats-Unis et international Budget 20 000 000 $[1] Pays d'origine Ătats-Unis Langue originale anglais Format couleur - 35 mm - 1,851 - son Dolby SR Genre fantastique, romance, comĂ©die dramatique DurĂ©e 105 minutes Dates de sortie Ătats-Unis 6 dĂ©cembre 1990 premiĂšre mondiale Ă Los Angeles ; 7 dĂ©cembre 1990 sortie limitĂ©e ; 14 dĂ©cembre 1990 sortie nationale ; Canada 14 dĂ©cembre 1990[2] ; France 10 avril 1991 ; Classification PG-13 aux Ătats-Unis ; tous publics en France ; dĂ©conseillĂ© aux jeunes enfants au QuĂ©bec Distribution Johnny Depp VF JĂ©rĂŽme Berthoud Edward Winona Ryder VF Claire Guyot [jeune] ; RenĂ©e Simonot [ĂągĂ©e] Kim Boggs Dianne Wiest VF Jeanine Forney Peg Boggs Anthony Michael Hall VF Serge Faliu Jim Alan Arkin VF Sady Rebbot Bill Boggs Kathy Baker VF Ălisabeth Wiener Joyce Monroe Robert Oliveri VF Emmanuel Garijo Kevin Boggs Vincent Price VF Louis Arbessier l'inventeur O-Lan Jones VF MaĂŻk Darah Esmeralda Dick Anthony Williams VF Mostefa Stiti l'officier de police Allen Conchata Ferrell Helen Caroline Aaron VF Sophie Deschaumes Marge Susan Blommaert Tinka Steven Brill VF Michel Mella Guy, le rĂ©parateur du lave-vaisselle Source et lĂ©gende Version française VF sur AlloDoublage Production DĂ©veloppement du projet Une banlieue rĂ©sidentielle amĂ©ricaine typique, ici dans la ville californienne de San JosĂ©. L'idĂ©e du film trouve son origine dans un dessin reprĂ©sentant un homme avec des ciseaux Ă la place des mains[4] rĂ©alisĂ© par Tim Burton pendant son adolescence et reflĂ©tant ses sentiments d'isolement et d'incapacitĂ© Ă communiquer avec les autres habitants de la banlieue rĂ©sidentielle de Burbank, oĂč il demeure[5]. Au sujet de Burbank, Burton affirme Il y avait quelque chose d'Ă©trange qui planait dans cette ville. Les gens Ă©taient amicaux, mais uniquement en surface. Comme s'ils Ă©taient forcĂ©s Ă l'ĂȘtre »[6]. En 1987, alors que Burton est dans la phase de prĂ©production de Beetlejuice, il engage la jeune romanciĂšre Caroline Thompson pour Ă©crire le scĂ©nario dâEdward aux mains d'argent d'aprĂšs son Ă©bauche d'histoire. ImpressionnĂ© par le premier roman de Thompson, First Born, l'histoire d'un fĆtus avortĂ© qui revient Ă la vie, Burton pense Ă©galement que ce roman contient le mĂ©lange d'Ă©lĂ©ments fantastiques et sociologiques qu'il dĂ©sire mettre en avant dans son projet[7]. Thompson et Burton s'entendent immĂ©diatement trĂšs bien et Thompson Ă©crit son scĂ©nario comme un poĂšme d'amour » Ă Burton, dont elle parle comme Ă©tant de toutes les personnes qu'elle connaĂźt, celui qui s'exprime le mieux tout en Ă©tant incapable de construire une seule phrase »[8]. Pendant que Thompson s'attelle Ă l'Ă©criture du scĂ©nario, Burton commence Ă dĂ©velopper le projet avec Warner Bros., sociĂ©tĂ© de production avec laquelle il a dĂ©jĂ collaborĂ© sur ses deux premiers longs-mĂ©trages. Mais, deux mois plus tard, les dirigeants de Warner Bros., qui ne sont pas enthousiasmĂ©s par le projet, vendent les droits du film Ă la 20th Century Fox[9]. Ce studio accepte de financer le projet tout en accordant Ă Burton un contrĂŽle absolu sur les aspects crĂ©atifs. Le budget du film est alors estimĂ© aux alentours de huit ou neuf millions de dollars[10]. Pour Ă©crire l'histoire, Burton et Thompson s'inspirent de films tels que Notre-Dame de Paris 1923, Le FantĂŽme de l'OpĂ©ra 1925, Frankenstein 1931, King Kong 1933 et L'Ătrange CrĂ©ature du lac noir 1954, ainsi que de plusieurs contes de fĂ©es, comme Pinocchio et La Belle et la BĂȘte. Burton a d'abord l'intention de faire un film musical, quelque chose de grand et lyrique », avant d'abandonner cette idĂ©e[11]. Ă la suite de l'Ă©norme succĂšs de Batman 1989, Burton fait dĂ©sormais partie des rĂ©alisateurs les plus en vue[12]. Il a l'occasion de rĂ©aliser le film qu'il veut et, plutĂŽt que de mettre tout de suite en chantier la suite de Batman, comme le souhaiterait Warner Bros[4], il choisit de rĂ©aliser Edward aux mains d'argent[12]. Choix des interprĂštes Pour le choix de l'acteur principal, les dirigeants de 20th Century Fox insistent pour que Burton rencontre Tom Cruise. Celui-ci ne correspond pas Ă l'idĂ©al recherchĂ© par Burton mais le rĂ©alisateur accepte toutefois de le rencontrer[13]. Il le trouve intĂ©ressant mais Cruise soulĂšve beaucoup de questions sur le personnage[14] et souhaite que la fin soit plus heureuse »[15]. De nombreux autres interprĂštes sont Ă©voquĂ©s, notamment Tom Hanks, Jim Carrey, Gary Oldman, William Hurt et Robert Downey Jr.[16]. Ces deux derniers expriment leur intĂ©rĂȘt pour le rĂŽle et sont envisagĂ©s alors que Tom Hanks est approchĂ© mais prĂ©fĂšre s'engager sur Le BĂ»cher des vanitĂ©s[10],[11]. Michael Jackson est Ă©galement intĂ©ressĂ© pour tenir le rĂŽle d'Edward[17],[16]. Johnny Depp, qui est alors dĂ©sireux de casser son image d'idole des adolescents associĂ©e Ă son rĂŽle dans la sĂ©rie 21 Jump Street, lit le scĂ©nario. Selon ses propres termes, Depp pleure comme un nouveau-nĂ© » Ă la lecture du script et se trouve immĂ©diatement des connexions personnelles et Ă©motionnelles avec l'histoire[18]. Depp et Burton se rencontrent pour la premiĂšre fois en avril 1989 au Bel Age Hotel de Los Angeles[13],[16] mais, mĂȘme si l'entrevue se passe bien, l'acteur estime que ses chances sont assez minces en raison de la concurrence d'interprĂštes plus cĂ©lĂšbres[19]. Le premier choix de Burton se porte nĂ©anmoins sur Depp, le rĂ©alisateur expliquant que ses yeux ont retenu mon attention, c'est un Ă©lĂ©ment trĂšs important pour moi, et le regard d'Edward allait ĂȘtre une chose capitale puisque c'est un personnage quasi muet »[13]. Pour prĂ©parer son rĂŽle, Depp visionne beaucoup de films de Charlie Chaplin afin d'Ă©tudier comment faire passer des sentiments sans dialogues[20]. Burton approche tout de suite Winona Ryder, petite amie de Depp Ă cette Ă©poque, pour tenir le rĂŽle de Kim en raison de leur collaboration trĂšs positive sur Beetlejuice[21]. Drew Barrymore auditionne Ă©galement pour le rĂŽle[22] mais Ryder est le premier membre de la distribution Ă ĂȘtre attachĂ© au projet[11]. Dianne Wiest est cependant la premiĂšre Ă signer et Burton explique Ă son sujet Elle a Ă©tĂ© la premiĂšre Ă lire le scĂ©nario, Ă le soutenir, et elle a entraĂźnĂ© dans son sillage de nombreux autres comĂ©diens parce qu'elle est trĂšs respectĂ©e dans la profession »[23]. Crispin Glover auditionne pour le rĂŽle de Jim mais c'est Anthony Michael Hall qui est finalement choisi[10]. Kathy Baker, connue pour ses rĂŽles dramatiques, voit dans le personnage de Joyce, la voisine qui essaie de sĂ©duire Edward, une occasion parfaite de percer dans la comĂ©die[11]. Alan Arkin, choisi pour le rĂŽle de Bill Boggs, avoue que sa premiĂšre lecture du script l'a laissĂ© un peu perplexe. Rien n'avait de sens pour moi jusqu'Ă ce que je voie les dĂ©cors. L'imagination visuelle de Burton est extraordinaire »[11]. Le rĂŽle de l'inventeur est Ă©crit spĂ©cifiquement pour Vincent Price, idole de jeunesse de Burton avec qui il est devenu ami aprĂšs le tournage du court-mĂ©trage Vincent 1982. C'est le dernier rĂŽle tenu par Price au cinĂ©ma avant sa mort, survenue en 1993[24]. Tournage Burbank est envisagĂ© comme possible lieu de tournage pour la banlieue rĂ©sidentielle oĂč se dĂ©roule l'essentiel du film, mais Burton estime que la ville s'est beaucoup trop transformĂ©e depuis son enfance. Il choisit plutĂŽt de tourner en Floride afin d'ĂȘtre loin d'Hollywood et parce que les banlieues rĂ©sidentielles de cet Ătat ressemblent Ă celles de sa jeunesse en Californie[25]. Le film est donc principalement tournĂ© Ă Lutz et Land O' Lakes, ainsi qu'au Southgate Shopping Center de Lakeland[26],[27]. Une cinquantaine de familles donnent leur accord pour que l'Ă©quipe du film tourne dans leurs maisons et refasse leurs dĂ©corations intĂ©rieures et extĂ©rieures[28]. Le chef dĂ©corateur Bo Welch transforme le quartier choisi pour le tournage en suivant les indications de Burton, supprimant les ornementations sortant de lâordinaire et peignant les façades dans des couleurs pastels afin de le rendre encore plus fade[29]. Welch dĂ©cide de repeindre les façades uniquement en quatre couleurs, vert, rose, jaune et bleu, afin d'unifier l'aspect du quartier[30], et rĂ©duit Ă©galement la taille des fenĂȘtres pour donner une impression de paranoĂŻa[31]. Les sculptures de haies gĂ©antes créées par Edward sont fabriquĂ©es en recouvrant des armatures mĂ©talliques par des grillages et en tissant par-dessus des milliers de brindilles en plastique[32]. Le dĂ©cor extĂ©rieur du chĂąteau fait plus de 25 mĂštres de hauteur ; il est construit prĂšs de Dade City[29]. Le tournage du film dure plus de trois mois, du 26 mars au 19 juillet 1990. Il crĂ©e des centaines d'emplois temporaires dans l'aire urbaine de la baie de Tampa et injecte plus de 4 000 000 $ dans l'Ă©conomie locale[33]. Les intĂ©rieurs du chĂąteau sont tournĂ©s en dernier dans un studio de Los Angeles[31]. Pour crĂ©er les mains en lames de ciseaux d'Edward, Burton fait appel Ă Stan Winston, qui a dĂ©jĂ travaillĂ© sur Aliens, le retour et Predator et qui collaborera Ă nouveau avec Burton en rĂ©alisant le maquillage du Pingouin pour Batman Le DĂ©fi[34]. Le costume et le maquillage que Depp doit porter nĂ©cessitent presque deux heures par jour pour ĂȘtre appliquĂ©s[35]. Les lames faites de plastique dur sont fixĂ©es sur des gants en urĂ©thane souple et Depp s'entraĂźne Ă les manier avant le tournage. L'acteur blesse nĂ©anmoins Hall au bras avec une de ses lames lors du tournage d'une scĂšne, la blessure Ă©tant toutefois sans gravitĂ©[28]. Le costume trĂšs serrĂ© que Depp doit porter n'est pas suffisamment aĂ©rĂ©, et l'acteur est victime de plusieurs malaises en dĂ©but de tournage. Depp prend l'initiative de supprimer plusieurs rĂ©pliques de son personnage, estimant que celui-ci doit parler le moins possible et d'une maniĂšre enfantine. Il adopte un jeu tout en retenue, s'appuyant essentiellement sur son regard, ce qui inquiĂšte Burton au premier abord. Mais le rĂ©alisateur est totalement enthousiaste aprĂšs avoir visionnĂ© les premiers rushes[28]. Durant le tournage, Burton s'amuse Ă©galement beaucoup de l'apparence qu'il a donnĂ©e Ă Winona Ryder, l'affublant d'une perruque blonde et d'une tenue de pom-pom girl et crĂ©ant ainsi un personnage totalement Ă contre-emploi pour l'actrice qui dĂ©testait ce genre de filles quand elle Ă©tait au lycĂ©e[37]. Au sujet de la relation entre Depp et Ryder, Burton affirme qu'ils ont Ă©tĂ© trĂšs professionnels durant tout le tournage et que leur histoire d'amour a contribuĂ© Ă renforcer le cĂŽtĂ© romantique du film[28]. Bande originale La bande originale du film est composĂ©e par Danny Elfman, dont c'est la quatriĂšme collaboration avec Burton en autant de films du rĂ©alisateur. Elfman s'inspire des Ćuvres de Piotr Ilitch TchaĂŻkovski, et notamment de Casse-Noisette, pour composer sa musique et l'enregistre avec un orchestre de soixante-dix-neuf musiciens[38]. Trois chansons de Tom Jones sont aussi utilisĂ©es pour le film Delilah, With These Hands et It's Not Unusual, cette derniĂšre Ă©tant plus tard rĂ©utilisĂ©e par Burton et Elfman dans Mars Attacks! 1996. Elfman cite la musique de ce film comme sa composition favorite parmi celles qu'il a rĂ©alisĂ©es[39]. Accueil Box-office AprĂšs le tournage, les responsables de 20th Century Fox sont si inquiets Ă propos de l'apparence d'Edward qu'ils tentent de tenir secrĂštes les images de Depp en costume jusqu'Ă la sortie du film[29]. Les projections tests du film sont encourageantes et Joe Roth, le prĂ©sident de 20th Century Fox, envisage d'assurer sa promotion Ă l'Ă©chelle de celle d'un blockbuster avant d'y renoncer, pour que le film trouve sa propre place et ne soit pas sorti de son univers si particulier[40]. AprĂšs une sortie limitĂ©e dans deux salles le 7 dĂ©cembre 1990, le film sort aux Ătats-Unis le 14 dĂ©cembre 1990 dans 1 023 salles et rapporte 6 325 249 $ pour son premier week-end d'exploitation[41]. Il rapporte dans le monde entier 86 024 005 $, dont 56 362 352 $ aux Ătats-Unis[41]. Il se classe ainsi au 18e rang du box-office mondial des films sortis en 1990[42] et est largement bĂ©nĂ©ficiaire comparativement Ă son budget de 20 000 000 $. En France, il rĂ©alise 618 261 entrĂ©es[43]. Pays ou rĂ©gion Box-office Date d'arrĂȘt du box-office Nombre de semaines Ătats-Unis 56 362 352 $ 10 fĂ©vrier 1991 10 France 618 261 entrĂ©es - - Total mondial 86 024 005 $ - - Accueil critique Le film reçoit un accueil critique trĂšs positif. Il recueille 91 % de critiques favorables, avec un score moyen de 7,7â10 sur la base de 55 critiques collectĂ©es, sur le site Rotten Tomatoes[44]. Sur le site Metacritic, il obtient un score de 74â100, sur la base de 19 critiques collectĂ©es[45]. En 2008, le magazine Empire le classe Ă la 66e place dans sa liste des 500 meilleurs films de tous les temps[46]. Les Cahiers du cinĂ©ma le classent au 7e rang de leur liste des meilleurs films de 1991[47]. Parmi les critiques positives, Owen Gleibermen, dâEntertainment Weekly, donne au film la note de A-, affirmant qu'il s'agit du film le plus sincĂšre » de Tim Burton, rehaussĂ© par l' adorable musique de conte de fĂ©es » de Danny Elfman, et que le personnage d'Edward est sa rĂ©ussite la plus pure ». Il regrette nĂ©anmoins certaines faiblesses dans la narration[48]. Pour Janet Maslin, du New York Times, Burton se rĂ©vĂšle ĂȘtre d'une inventivitĂ© impressionnante » et le film, visuellement obsĂ©dant, est le conte d'une gentillesse incomprise et d'une crĂ©ativitĂ© Ă©touffĂ©e, du pouvoir qu'a la civilisation de corrompre l'innocence, d'une belle insouciante et d'une bĂȘte au grand cĆur »[49]. Desson Howe, du Washington Post, estime que l'interprĂ©tation de Johnny Depp est parfaite, que Burton a construit un monde surrĂ©aliste et amusant, et que, si la fin peut laisser insatisfait, il y a trop Ă apprĂ©cier dans le film pour que cela le gĂąche[50]. Jo Berry, du magazine Empire, Ă©voque une fable moderne qui rĂ©ussit admirablement en tant que comĂ©die tranchante et histoire d'amour douloureusement triste », servie par des dĂ©cors imaginatifs », une histoire fascinante » et de brillantes interprĂ©tations, souvent Ă contre-emploi, notamment celle de Depp[51]. Richard Corliss, du Time, trouve qu'il s'agit d'une comĂ©die pleine d'esprit » qui se termine de façon poignante et d'une des fables les plus lumineuses et douce-amĂšres » qu'il ait vues[52]. Et pour Peter Travers, de Rolling Stone, il s'agit du film fantastique le plus comique, romantique et lancinant » Ă la fois, bĂ©nĂ©ficiant d'une interprĂ©tation formidable » de Depp ; le film comporte quelques scĂšnes maladroites » ou trop chargĂ©es » et n'est donc pas parfait » mais est quelque chose de mieux de la pure magie »[53]. Du cĂŽtĂ© des critiques nĂ©gatives, Roger Ebert, du Chicago Sun-Times, donne au film 2 Ă©toiles sur 4, affirmant que l'histoire et les personnages ne sont pas Ă la hauteur du talent visuel de Burton et que la fin est si faible qu'elle en est dĂ©primante »[54]. Mick La Salle, du San Francisco Chronicle, estime que le film n'est pas engagĂ© Ă©motionnellement » mais, au contraire, suffisant et miĂšvre »[55]. Et Jonathan Rosenbaum, du Chicago Reader, trouve que le film ne convainc jamais pleinement » malgrĂ© son originalitĂ© et les dĂ©cors saisissants » et que l'interprĂ©tation de Depp n'est pas Ă la hauteur de celles des interprĂštes principaux des prĂ©cĂ©dents films de Burton[56]. En France, Iannis Katsahnias, des Cahiers du cinĂ©ma, Ă©voque une rĂ©ussite absolue », un conte de fĂ©es magique, symphonie mĂ©lancolique en quatre couleurs pastels » portĂ© par ses principaux interprĂštes Depp sublime », Dianne Wiest absolument gĂ©niale » et Winona Ryder merveilleuse dâambiguĂŻtĂ© ». Il met en avant la mise en abyme du conte essayant de crĂ©er une illusion narrative tout en rĂ©duisant le scĂ©nario au strict minimum, visant la perte du spectateur, l'Ă©vanouissement de la logique et de la vraisemblance par l'accumulation des dĂ©tails »[57]. Les rĂ©dacteurs de La Revue du cinĂ©ma, dans sa rĂ©trospective annuelle, estiment que le film est une belle rĂ©ussite sur le plan de l'imagerie, que son ton est Ă la fois satirique, romantique et visionnaire » et qu'il est troublant par sa capacitĂ© Ă confĂ©rer une ferveur, une souffrance et une folie proprement humaines Ă des personnages issus des univers les plus dĂ©libĂ©rĂ©ment factices »[58]. Pour FrĂ©dĂ©ric Strauss, de TĂ©lĂ©rama, il s'agit du plus beau film » de Burton, qui donne toute la mesure de son goĂ»t du merveilleux », oĂč il rĂ©alise pleinement son ambition de raconter une histoire par le jeu des couleurs » et traite brillamment de la tolĂ©rance et de la peur de l'autre »[59]. Thomas Bourguignon, de Positif, est plus nuancĂ©, affirmant que cette tentative d'aborder Ă la fois le conte de fĂ©es et le conte philosophique, critique corrosive du conformisme amĂ©ricain » est une satire souvent drĂŽle dans sa mise en scĂšne » mais reste assez superficielle et convenue dans ses thĂšmes » et que l'aspect sentimental du conte de fĂ©es ne se prĂȘte pas toujours Ă la distanciation ironique du conte voltairien » mais constitue pourtant une tentative aboutie de modernisation du conte, oĂč l'aveuglante naĂŻvetĂ© de l'histoire recouvre un vaste champ symbolique, Ă©motionnel et poĂ©tique »[60]. Distinctions Le film a Ă©tĂ© rĂ©compensĂ© par le prix Hugo, le Saturn Award du meilleur film fantastique et le BAFTA Award des meilleurs dĂ©cors. Il a reçu trois autres nominations aux BAFTA Awards, ainsi qu'une nomination pour l'Oscar des meilleurs maquillages et coiffures, et Johnny Depp a Ă©tĂ© nommĂ© pour le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comĂ©die. Il fait partie de la liste du BFI des 50 films Ă voir avant d'avoir 14 ans Ă©tablie en 2005 par le British Film Institute[61]. RĂ©compenses AnnĂ©e CĂ©rĂ©monie ou rĂ©compense Prix LaurĂ©ates 1991 Prix Hugo[62] Meilleur film 1992 BAFTA Awards[63] Meilleurs dĂ©cors Bo Welch Saturn Awards Meilleur film fantastique Prix Sant Jordi du cinĂ©ma Meilleur film Ă©tranger Meilleure actrice Ă©trangĂšre Winona Ryder Nominations AnnĂ©e CĂ©rĂ©monie ou rĂ©compense Prix NommĂ©es 1991 Oscars du cinĂ©ma[65] Meilleur maquillage Ve Neill et Stan Winston Golden Globes[66] Meilleur acteur dans un film musical ou une comĂ©die Johnny Depp NSFC Awards Meilleure actrice dans un second rĂŽle Dianne Wiest 1992 British Academy Film and Television Arts Awards[63] Meilleurs costumes Colleen Atwood Meilleurs maquillages et coiffures Ve Neill Meilleurs effets visuels Stan Winston Saturn Awards Meilleure actrice Winona Ryder Meilleure musique Danny Elfman Meilleurs costumes Colleen Atwood Meilleur acteur dans un second rĂŽle Alan Arkin Meilleure actrice dans un second rĂŽle Dianne Wiest Grammy Awards Meilleure bande originale Danny Elfman Analyse Un chĂąteau d'aspect gothique. Selon Tim Burton, les thĂšmes principaux du film sont l'isolement et la dĂ©couverte de soi. Les ciseaux symbolisent pour lui le cĂŽtĂ© Ă la fois destructeur et crĂ©atif d'Edward[67]. Le chĂąteau gothique est un dĂ©cor que Burton associe Ă la solitude mais qui est aussi une rĂ©action Ă la banlieue rĂ©sidentielle[68]. Il Ă©voque cette banlieue comme un endroit oĂč il n'y a ni histoire, ni culture, ni passion pour quoi que ce soit. Les choix qui y sont offerts sont de se conformer Ă la norme et ainsi de sacrifier une partie de sa personnalitĂ©, ou bien de dĂ©velopper une vie intĂ©rieure trĂšs riche qui fait se sentir diffĂ©rent[69]. Burton affirme toutefois que ce n'est pas un mauvais endroit. C'est un endroit bizarre. J'ai essayĂ© de maintenir un Ă©quilibre dĂ©licat en le rendant amusant et Ă©trange sans porter de jugement catĂ©gorique »[30]. La fin du film, oĂč une foule en colĂšre poursuit la crĂ©ature » jusqu'au chĂąteau, trouve son inspiration principale dans le point culminant du film Frankenstein 1931, oĂč figure une scĂšne similaire[68]. L'Ă©poque Ă laquelle se dĂ©roule l'histoire est volontairement laissĂ©e indĂ©finie mĂȘme si elle rappelle les annĂ©es 1950. Le film prĂ©sente une structure semblable Ă un conte de fĂ©es avec un prologue et un Ă©pilogue oĂč la grand-mĂšre prĂ©sente et conclut l'histoire[70]. Thomas Bourguignon, de Positif, voit le film comme un conte de fĂ©es moderne oĂč le hĂ©ros doit sortir de son isolement Ă travers un parcours initiatique afin d'opĂ©rer sa mĂ©tamorphose le costume d'Edward pouvant ĂȘtre comparĂ© Ă la chrysalide d'un papillon[60]. Peg y joue le rĂŽle de la gentille fĂ©e qui tente d'aider Edward Ă trouver sa place au sein des hommes, avec pour toute baguette magique un simple pinceau de cosmĂ©tique », Kim celui de la belle princesse Ă conquĂ©rir », et les amies de Peg ceux des mĂ©chantes sorciĂšres dont les rĂ©unions tĂ©lĂ©phoniques semblent tisser une toile de malĂ©fices ». Mais, contrairement au conte de fĂ©es classique, Edward ne rĂ©ussit pas sa mĂ©tamorphose. Il semble d'abord s'intĂ©grer Ă travers son art, passant du travail sur les vĂ©gĂ©taux Ă celui sur les animaux puis les humains avant d'ĂȘtre rejetĂ© et de travailler le minĂ©ral, la glace, symbole de puretĂ© mais aussi d'immobilitĂ© ». Il rate aussi son initiation sexuelle et crĂ©e au lieu de procrĂ©er, fĂ©condant ainsi les esprits plutĂŽt que les corps » en apportant la beautĂ© et la puretĂ© qui sont Ă mĂȘme de crĂ©er un monde nouveau ». Sa fonction n'est pas de s'intĂ©grer au monde mais de rester Ă l'Ă©cart, la dĂ©couverte de soi Ă©tant ici celle d'une vocation artistique[60]. Selon Antoine de Baecque, l'angoisse urbaine » moderne est vue sous l'angle inĂ©dit du conte de fĂ©es et les paysans du XVIIe siĂšcle prennent pour l'occasion l'apparence de banlieusards amĂ©ricains. Ceux-ci tentent de conformer Edward Ă leur norme et le traitent par l'intolĂ©rance quand ils s'aperçoivent de leur Ă©chec[71]. Pour Alexandre Tylski, dans la revue en ligne Cadrage, le film traite avant tout de la juxtaposition entre le conformisme et le fantasque », la rencontre entre les habitants d'une banlieue rĂ©sidentielle conventionnelle et Edward, jeune homme crĂ©atif mais coupĂ© du monde par les ciseaux qui lui tiennent lieu de mains[72]. L'opposition entre ces deux univers est mise en valeur dĂšs le dĂ©but du film Ă travers le contraste entre le chĂąteau gothique et expressionniste oĂč vit Edward et le quartier rĂ©sidentiel situĂ© en contrebas oĂč toutes les maisons se ressemblent. Le grand trou dans le toit du chĂąteau est pour Tylski une allĂ©gorie du trou qu'Edward a dans le cĆur, ce dernier Ă©tant condamnĂ© Ă vivre en reclus en raison de sa diffĂ©rence. Edward compense le manque qu'il ressent par une crĂ©ativitĂ© dĂ©bordante, sculptant les haies et la glace et crĂ©ant Ă la fin du film une rĂ©alitĂ© qui vient se greffer sur le quotidien puisque les flocons qu'il crĂ©e en taillant la glace tombent en neige sur le quartier. Edward Ă©tant trĂšs peu loquace, Burton fait passer ses sentiments Ă travers son regard. Ainsi, lorsque Edward est interrogĂ© sur un plateau de tĂ©lĂ©vision et qu'on lui demande s'il a une petite amie, il reste muet mais son regard, par un effet de miroir inĂ©dit », croise celui de Kim via l'Ă©cran de tĂ©lĂ©vision. Le regard, et avant tout celui de Burton sur ses personnages, est pour Tylski un autre thĂšme trĂšs important du film, et celui qu'il trouve le plus marquant est celui de l'inventeur au moment de sa mort, un regard horrifiĂ© soit par la conscience de sa mort soit par la conscience soudaine d'avoir créé un ĂȘtre inachevĂ© »[72]. Pour Bourguignon, la satire du conformisme est visible Ă travers les personnages stĂ©rĂ©otypĂ©s. Ă l'instar du travail Ă la chaĂźne qu'accomplissent dans le manoir des machines aux formes humaines, chaque individu semble programmĂ©, sa place attribuĂ©e, sa fonction dĂ©terminĂ©e dans le processus social ». Seule Kim parvient Ă y Ă©chapper grĂące au pouvoir libĂ©rateur de l'amour, seul capable de nous rendre unique »[60]. Influence culturelle Edward aux mains d'argent reprĂ©sentĂ© en cosplay. Tim Burton considĂšre le film comme son Ćuvre la plus personnelle[73] et s'affirme avec ce film comme la quintessence du rĂ©alisateur gothique », saisissant la sensibilitĂ© de la culture gothique aussi bien dans la forme que dans le fond et s'Ă©rigeant en dĂ©fenseur du mouvement contre les stĂ©rĂ©otypes nĂ©gatifs rĂ©pandus par les mĂ©dias[74]. Le film marque la premiĂšre collaboration entre le rĂ©alisateur et Johnny Depp et contribue Ă lancer la carriĂšre de ce dernier[28]. En 2005, le chorĂ©graphe Matthew Bourne crĂ©e une adaptation du film avec l'aide de Caroline Thompson et Danny Elfman. Cette adaptation sous forme de danse contemporaine comporte uniquement de la danse et de la musique, sans chant ni dialogue, et est créée au Sadler's Wells Theatre de Londres avant de partir en tournĂ©e Ă travers le monde[75],[76]. En 2010, le metteur en scĂšne Richard Crawford crĂ©e Ă Brooklyn une piĂšce de théùtre basĂ©e sur le film[77]. Entre 2014 et 2015, une suite du film se dĂ©roulant plusieurs dĂ©cennies plus tard est publiĂ©e par IDW sous la forme d'une bande dessinĂ©e en dix numĂ©ros scĂ©narisĂ©e par Kate Leth avec des dessins de Drew Rausch[78]. La chanson Scissorhands The Last Snow du groupe de metal gothique Motionless in White, qui figure sur leur album Creatures 2010, rend hommage Ă l'impact qu'a eu le film sur le mouvement gothique[79]. L'Ă©pisode Un cheveu dans la soupe The Barber de la cinquiĂšme saison de la sĂ©rie tĂ©lĂ©visĂ©e Seinfeld fait plusieurs rĂ©fĂ©rences au film[80], de mĂȘme qu'un Ă©pisode des Simpson intitulĂ© Homer aux mains d'argent Homer Scissorhands[81]. Une espĂšce d'arthropode Ă©teinte depuis la pĂ©riode du Cambrien et aux pinces rappelant les mains-ciseaux d'Edward a Ă©tĂ© nommĂ©e Kooteninchela deppi en hommage Ă l'acteur Johnny Depp et Ă son rĂŽle dans le film[82]. Ăditions en vidĂ©o Sur le marchĂ© vidĂ©o, Edward aux mains d'argent est d'abord distribuĂ© en VHS quelques mois aprĂšs sa sortie au cinĂ©ma. Il sort en DVD le 5 septembre 2000 en rĂ©gion 1[83] et le 25 octobre 2000 en rĂ©gion 2. Cette version en DVD comprend les commentaires audio de Tim Burton et Danny Elfman et un court making-of du film. La version en disque Blu-ray sort le 9 octobre 2007 en rĂ©gion 1[83] et le 4 janvier 2008 en rĂ©gion 2. Elle ne comporte pas de bonus supplĂ©mentaires par rapport Ă la version en DVD[85]. 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Annexes Bibliographie document utilisĂ© comme source pour la rĂ©daction de cet article. en Ken Hanke, Tim Burton An Unauthorized Biography of the Filmmaker, New York, St Martin's Press, 2000 ISBN 1580631622 HervĂ© Joubert-Laurencin et Catherine Schapira, Edward aux mains d'argent Tim Burton, Paris, Les Enfants de cinĂ©ma, coll. Cahiers de notes sur⊠» OCLC 494239726 â Document pĂ©dagogique Ă©ditĂ© dans le cadre du dispositif Ăcole et cinĂ©ma. Antoine de Baecque, Tim Burton, Paris, Cahiers du cinĂ©ma, 2007 ISBN 2866424751 Tim Burton et Mark Salisbury, Burton on Burton, Points, 2009 ISBN 978-2-7578-3154-0 Liens externes Ressources relatives Ă l'audiovisuel Centre national du cinĂ©ma et de l'image animĂ©e CinĂ©-Ressources CinĂ©mathĂšque quĂ©bĂ©coise en AllMovie en American Film Institute it en Metacritic en Movie Review Query Engine de OFDb en Oscars du cinĂ©ma en Rotten Tomatoes mul The Movie Database Ressource relative aux beaux-arts en Museum of Modern Art Ressource relative Ă la bande dessinĂ©e en Comic Vine
VraisemblablementEdward sans mains d'argent, ou bien tout simplement Edward. Comme cela ne sonne pas vraiment bien et n'a rien de vraiment intéressant, chacun peut y remédier avec notre kit Edward aux mains d'argent. Les ciseaux sont en plastique dur décoré de maniÚre réaliste ; pour des raisons de sécurité, les ciseaux ne sont pas réels, et sont fixés aux gants.
PremiĂšre de leur huit collaborations ensemble, Edward aux mains d'argent reste l'une des plus marquantes. Retour sur les tous dĂ©buts d'une des associations les plus prolifiques de sa gĂ©nĂ©ration. Ce soir, France 4 remonte aux origines de l'amitiĂ© de cinĂ©ma qui lie depuis un quart de siĂšcle Johnny Depp et son metteur en scĂšne fĂ©tiche, Tim Burton. Les deux hommes se sont en effet rencontrĂ©s pour la premiĂšre fois avec Edward aux mains d'argent, premier des huit chapitres qui pour l'instant constituent l'un des duos les plus prolifiques et marquants du cinĂ©ma contemporains. Plus qu'un dĂ©tonateur dans leurs carriĂšres respectives, Edward aux mains d'argent, qui fĂȘte ses vingt-cinq ans cette annĂ©es outre-Atlantique le film n'est sorti qu'en avril 1991 en France, fut avant tout le film de la confirmation pour les deux hommes. Ancien animateur chez Disney, Tim Burton surfait sur le carton quelques mois plus tĂŽt du premier de ses deux Batman, qu'il rĂ©alise pour la Warner. C'est pourtant pour la Fox qui rachĂšte les droits Ă la Warner avant le carton de Batman qu'il rĂ©alise ce film intime aux accents autobiographiques prononcĂ©s, un projet de jeunesse dans lequel il fait revivre sa Burbank natale avec son sens caractĂ©ristique Ă la fois poĂ©tique, enfantin et inquiĂ©tant. Johnny Depp, quant Ă lui, est aussi un nom en vogue Ă Hollywood. Il est depuis 1987 la star de 21 Jump Street, qui fait de lui une star auprĂšs du jeune public et un sex-symbol pour adolescentes. Un statut qui agace passablement le jeune homme, qui ne veut pas se laisser enfermer dans des rĂŽles dans des teen movies. C'est pourtant dans la peau d'un jeune homme hypersensible qui dĂ©couvre son humanitĂ© qu'il va devenir l'une des plus grandes stars hollywoodiennes. Le rendez-vous ratĂ© de Tom Cruise Si la rencontre entre Burton et Depp fait aujourd'hui partie des livres d'histoire du cinĂ©ma, elle n'est due qu'Ă la pugnacitĂ© du rĂ©alisateur, qui doit se battre contre l'avis des producteurs. En effet, si Burton convainc trĂšs rapidement la Fox d'engager Winona Ryder, qu'il avait rĂ©vĂ©lĂ© dans Beetlejuice, la Fox veut lui imposer un autre nom, plus ronflant, pour le rĂŽle d'Edward, celui d'une des stars incontournables de la fin des annĂ©es 80 Tom Cruise. C'est en effet lui qui, le premier, passe l'audition pour le rĂŽle d'Edward. Une audition qui ne satisfera pas vraiment Burton, notamment lorsque Tom Cruise propose de corriger la fin du film pour la rendre plus lĂ©gĂšre. Dans son livre d'entretiens avec Mark Salisbury, Tim Burton se souvenait de ce rendez-vous ratĂ© "C'est toujours la mĂȘme chose. On vous remet une liste en vous disant "VoilĂ les cinq premiers comĂ©diens du box-office !". Et sur ces cinq, il y a Tom Cruise, Tom Cruise et Tom Cruise. J'ai appris Ă ne pas me braquer tout de suite. Ce n'Ă©tait certainement pas le comĂ©dien de mes rĂȘves, mais j'ai bien voulu le rencontrer. C'est quelqu'un d'intĂ©ressant mais je suis plutĂŽt content qu'on en soit restĂ© lĂ . Il a posĂ© des questions sur le personnage â des questions si nombreuses que je ne pourrais plus vous dire lesquelles". Parmi les acteurs qui font alors connaĂźtre leur intĂ©rĂȘt, on trouve un certain Johnny Depp. Dans la prĂ©face qu'il signe pour le livre de Salisbury, l'acteur se souvient de sa premiĂšre impression sur le script d'Edward aux mains d'argent "J'ai lu le script d'une seule traite et j'ai pleurĂ© comme un nouveau-nĂ©. BouleversĂ© que quelqu'un soit suffisamment brillant pour concevoir, puis Ă©crire, cette histoire, je me suis replongĂ© dedans immĂ©diatement. J'ai Ă©tĂ© si Ă©mu que des torrents d'images submergeaient mon cerveau â celles des chiens de mon enfance, des moments oĂč en grandissant je me sentais rejetĂ© et dĂ©calĂ©". PersuadĂ© d'ĂȘtre le "p'tit minet de la tĂ©lĂ©", Johnny Depp dĂ©croche nĂ©anmoins une rencontre avec Tim Burton. Une rencontre "Ă©trange et Ă©lectrisante" Si Depp est Ă l'Ă©poque une star du petit Ă©cran, il ne l'est pourtant pas aux yeux de Burton, qui accepte de le rencontrer sur la recommandation de certains de ses proches "Il Ă©tait dans cette sĂ©rie tĂ©lĂ© que... en fait, ce qui Ă©tait parfait pour moi, c'est que je n'avais jamais vu cette sĂ©rie. Je ne savais pas vraiment qui il Ă©tait. Je ne l'avais jamais vraiment vu dans quoi que ce soit. Mais Ă©videmment, son nom est arrivĂ© Ă mes oreilles. Donc je l'ai rencontrĂ© comme ça, dans un cafĂ©. Et c'Ă©tait la meilleure des choses possibles, car je n'avais aucune idĂ©e prĂ©conçue sur lui en tant qu'acteur", confie Burton au site Entertainment Weekly Ă l'occasion des vingt-cinq ans du film. Le cafĂ© en question est celui du Bel Age Hotel de Los Angeles oĂč Johnny Depp rencontre pour la premiĂšre fois Tim Burton en compagnie de sa productrice Denise Di Novi. Bien Ă©videmment, cette rencontre entre deux caractĂšres aussi forts que marginaux fut tout sauf conventionnelle. Toujours chez Salisbury, Johnny Depp se rappelle de ce moment qui changea Ă jamais le destin des deux artistes. "En face de moi, j'avais un homme pĂąlot, apparemment fragile, l'Ćil triste et les cheveux encore plus hirsutes que si on les avait filmĂ©s au rĂ©veil. [...] Et puis soudain, une masse de deux tonnes s'est abattue sur mon front. Ses mains â la maniĂšre dont elles ondulaient dans l'air presque sans aucun contrĂŽle, dont elles tapotaient nerveusement sur la table â, sa façon compassĂ©e de s'exprimer â un trait de caractĂšre que nous partageons tous les deux â, ses yeux ouverts et brillants venus de nulle part, ses yeux curieux qui en avaient beaucoup vu, mais continuaient, nĂ©anmoins, Ă tout scruter... Bref, ce fou furieux hypersensible n'Ă©tait autre qu'Edward aux mains d'argent". Le tournant de deux carriĂšres La rencontre entre les deux hommes fut au final le point de dĂ©part d'une longue amitiĂ© de cinĂ©ma, scellĂ©e grĂące au personnage lunaire d'Edward, un des nombreux avatars filmiques de Tim Burton auxquels Johnny Depp a prĂȘtĂ© son apparence. "Lors de cette premiĂšre rencontre, j'ai su qu'il Ă©tait fait pour le rĂŽle. Simplement parce qu'il avait l'air de quelqu'un qui semblait dans ce truc avec 21 Jump Street. Mais ce n'Ă©tait pas lui. Il Ă©tait donc comme le personnage, vous savez ? Quelqu'un qu'on perçoit d'une certaine façon et qui est en rĂ©alitĂ© tout autre chose", confiait rĂ©cemment le cinĂ©aste Ă Entertainment Weekly. Film emblĂ©matique de l'esprit mĂ©lancolique, poĂ©tique et horrifique de Tim Burton, Edward aux mains d'argent Ă©tablit dĂ©finitivement le rĂ©alisateur parmi les cinĂ©astes qui allaient marquer leur Ă©poque. Le film connut un beau succĂšs aux Ătats-Unis, trouva mĂȘme son public en France avec prĂšs de entrĂ©es, et dĂ©crocha au passage une nomination Ă l'Oscar du meilleur maquillage. Johnny Depp, quant Ă lui, tomba amoureux de Winona Ryder sur le tournage et dĂ©crocha sa premiĂšre nomination sur dix au total aux Golden Globes. Depuis, les deux hommes ont travaillĂ© de nouveau sur sept autres longs-mĂ©trages, et referont bientĂŽt Ă©quipe pour la suite d'Alice au pays des merveilles, De l'autre cĂŽtĂ© du miroir, dont Burton ne sera cependant cette fois-ci que producteur. L'histoire d'Edward aux mains d'argent Le jeune Edward Scissorhands n'est pas un ĂȘtre humain comme les autres. Il a Ă©tĂ© créé de toutes piĂšces par un inventeur qui est mort avant d'avoir pu lui greffer des mains. Et la pauvre crĂ©ature s'est retrouvĂ© avec des lames de mĂ©tal, des instruments trĂšs tranchants Ă la place des doigts. Un jour, Peg Boggs, reprĂ©sentante en produits de beautĂ©, sonne Ă sa porte. TouchĂ©e par Edward, cachĂ© dans un coin, cette mĂšre de deux enfants dĂ©cide d'installer le jeune homme chez elle, dans son petit pavillon de banlieue. TrĂšs vite, il se fait accepter par tout le monde et se rend utile. Avec ses mains, Edward peut tailler chiens ou chevelure des dames, sculpter buissons ou blocs de neige pour en faire de vĂ©ritables oeuvres d'art. Il est secrĂštement amoureux de Kim, la fille de Peg. Mais un jour, il se laisse convaincre par le petit ami de Kim de l'aider Ă commettre un hold-up. Il se fait prendre et se retrouve seul Ă porter le chapeau du cambriolage. Un autre jour, il provoque involontairement la mort d'un jeune homme. Tout le quartier se retourne contre lui, mĂȘme ses parents adoptifs, alors Edward s'enfuit. Edward aux mains d'argent est diffusĂ© ce soir Ă 20h50 sur France 4.
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Edwardaux mains d'argent Bande-annonce (2) VO . Ma scÚne préférée N°90 - Mia Wasikowska . Top 5 N°107 - Les romances avec un monstre . Top 5 N°194 - Les griffes de métal . Top 5 N°291 - Top 5 N°291 - Les meilleurs films de 1991 selon les spectateurs . Philippe Manoeuvre Interview : American Trip, L'Amour en quatriÚme vitesse, Amour frénétique, Les
Nous allons enfin connaĂźtre la suite des aventures dâEdward aux mains dâargent, le film de Tim Burton sorti en 1990. Et ce sera sous la forme de comic-book ! Edward aux mains dâargent Ă©tait le premier film rĂ©unissant les talents de Johnny Depp et de Tim Burton ; il avait rencontrĂ© un succĂšs tant public que critique. Lâhistoire de cet homme Ă©trange aux mains remplacĂ©es par de longues cisailles avait tout pour Ă©mouvoir acceptĂ© puis rejetĂ© par la banlieue cossue qui lâavait accueilli, Edward nous permet de nous interroger sur lâacceptation de soi, lâexclusion⊠Ce film devenu culte laissait cependant une question en suspens quâĂ©tait devenu Edward aprĂšs avoir Ă©tĂ© chassĂ© de la ville ? Un comic aux Ă©ditions IDW tentera de rĂ©pondre Ă cette question en cinq tomes, dans un graphisme trĂšs proche de lâesthĂ©tique du film. Edward y rencontrera notamment la petite fille de Kim, Meg, que lâon peut voir Ă la fin du film originel. La couverture ci-dessus, celle du premier tome, est dessinĂ©e par Gabriel Rodriguez, que vous connaissez dĂ©jĂ si vous avez vu la chouette chronique de PĂ©nĂ©lope dĂ©diĂ©e Ă Locke & Key ! Le premier volume sortira pour Halloween. PlutĂŽt pressĂ©-e, ou pensez-vous quâil y a des questions quâil vaut mieux laisser sans rĂ©ponse ?
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Cet exercice consiste Ă mettre en forme un document brut en utilisant des styles de paragraphes, des styles de caractĂšres et en intĂ©grant des images pour sâapprocher au maximum du modĂšle de lâarticleTĂ©lĂ©chargez les fichiers de travail ci-dessous Observez attentivement le document modĂšle et identifiez les Ă©lĂ©ments suivants CaractĂ©ristiques du document ;Nombre de polices utilisĂ©es ;Liste des styles de paragraphes Ă utiliser/crĂ©er ;Liste des styles de caractĂšres Ă utiliser/crĂ©er ;CaractĂ©ristiques des utilisĂ©es Les deux polices de caractĂšres utilisĂ©es pour lâexercice sont Trebuchet MS et la liste des styles Ă crĂ©er ou Ă utiliser pour les deux premiĂšres le fichier et effectuez-en la mise en forme en essayant dâĂȘtre le plus proche possible du document modĂšle.
Joeyet Sharon Licalzi avaient aussi eu la chance de recevoir des dons d'anciens membres de l'équipe du film, comme des photographies du tournage, et des poupées en papier créées par le personnage principal, parmi une flopée d'autres accessoires du film : des arbustes virevoltants, du papier peint champignon, un mannequin Edward aux mains d'argent
La sĂ©quence dâouverture promĂšne en effet la camĂ©ra dans une petite ville typique de la campagne amĂ©ricaine, pour sâarrĂȘter sur une maison en particulier. LĂ , surgit par le toit une araignĂ©e gĂ©ante, aussitĂŽt attrapĂ©e par des mains tout aussi gigantesques⊠Le plan suivant dĂ©couvre Adam, propriĂ©taire des lieux, exerçant dans son grenier ses talents de maquettiste. On comprend la supercherie câest dans la maquette, reproduction exacte de la ville oĂč se situe lâaction, que la camĂ©ra Ă©voluait ! Burton sâamuse ainsi Ă produire des mises en abyme de notre propre vie, rĂ©duite Ă lâĂ©tat de spectacle â grinçant. Edward, Ă©lĂ©ment perturbateur dans ce dĂ©cor parfaitement maĂźtrisĂ©, optera dâabord pour une stratĂ©gie dâadaptation. Adopter les usages, apprendre Ă utiliser les outils, mettre des vĂȘtements ; bref, se fondre dans le dĂ©cor. Mais son parcours Ă©choue. ManipulĂ© par Jim, puis rejetĂ© par la communautĂ©, son retour au chĂąteau semble la seule issue. Mais il devra dâabord se dĂ©faire des atours de la normalitĂ©, en deux Ă©tapes dĂ©truire le dĂ©cor â dans un accĂšs de rage, il lacĂšre les murs et les rideaux de la maison Boggs â, puis dĂ©truire le personnage créé pour lui en se dĂ©barrassant furieusement des vĂȘtements quâon lui a attribuĂ©s. Surveillance Lâunivers oppressif que dĂ©couvre Edward va de pair avec une obsession de la surveillance. Sâils entretiennent mĂ©ticuleusement le dĂ©cor de leur vie, et tout ce quâils possĂšdent, les personnages de la communautĂ© sont Ă©galement obsĂ©dĂ©s par la volontĂ© de tout savoir sur les autres. Point dâintimitĂ© Ă Suburbia dĂšs le premier trajet en voiture avec Edward, Peg doit faire face Ă une vĂ©ritable entreprise dâinquisition. Les voisines qui lui fermaient la porte au nez quelques minutes plus tĂŽt sont tout Ă coup des amies pleines de sollicitude ; le tĂ©lĂ©phone nâen finit pas de sonner, et tout le quartier sâinvite Ă un barbecue le soir mĂȘme. Mais partir du moment oĂč Edward ne sera plus le bienvenu, la maison se videra de ses voisins. Le contraste entre le barbecue et la fĂȘte de NoĂ«l est saisissant. Le premier, imposĂ© aux Boggs et improvisĂ©, fait le plein. La seconde, mĂ©ticuleusement organisĂ©e chaque annĂ©e par la famille, est unanimement boudĂ©e par les voisins. Dans cet univers oĂč tout le monde surveille tout le monde, sauver les apparences et soigner son image est primordial. Les camĂ©ras et les Ă©crans sont donc les outils suprĂȘmes ; le passage Ă la tĂ©lĂ©vision consacre Edward dans son nouvel environnement. Mais lĂ encore, il enraye la machine pourtant bien rodĂ©e en provoquant un court-circuit avec ses ciseaux. Il tĂ©moigne une fois de plus de son inadĂ©quation complĂšte avec ce monde ! La famille imparfaite La famille nâest pas prĂ©servĂ©e des dysfonctionnements qui gangrĂšnent lâenvironnement de Suburbia ; celle dans laquelle atterrit Edward nây Ă©chappe pas. Elle fait pourtant figure de modĂšle dâouverture grĂące Ă Peg, qui tente de mener une activitĂ© professionnelle et accueille Edward sans aucun prĂ©jugĂ©. Dâautres parents dans le quartier se montrent irrĂ©vocablement nĂ©vrosĂ©s, comme ceux de Jim, qui ont transformĂ© leur maison en prison ultra sĂ©curisĂ©e. Mais Ă leur maniĂšre, les Boggs forment malgrĂ© tout une caricature de la famille idĂ©ale amĂ©ricaine, mettant en scĂšne une rĂ©ussite familiale sans faille deux enfants de sexe opposĂ©, un niveau de vie confortable, un intĂ©rieur agrĂ©able. Câest en tout cas la premiĂšre impression dâEdward en entrant chez les Boggs il y dĂ©couvre un salon impeccable, et les photos de famille fiĂšrement commentĂ©es par Peg. Si au contact dâEdward tous les quatre finiront par Ă©voluer vers une meilleure version dâeux-mĂȘmes, la rĂ©alitĂ© du dĂ©but est moins reluisante. On nous dĂ©peint une famille oĂč chacun poursuit ses intĂ©rĂȘts, sans parvenir Ă communiquer avec les autres. Peg impose la prĂ©sence dâEdward, et sâĂ©vertue Ă le conformer Ă sa nouvelle vie. Kim, dâabord terrifiĂ©e, exige le dĂ©part de leur hĂŽte. Kevin sâavĂšre ĂȘtre un garçon peu sympathique, qui ne sâintĂ©resse Ă Edward que sâil lui permet de briller Ă lâĂ©cole. Bill, en guise dâĂ©ducation, dĂ©livre de grands principes moraux teintĂ©s dâune pensĂ©e capitaliste toute amĂ©ricaine. Ses enfants nây prĂȘtent plus attention, et Edward ne semble pas y comprendre grand chose⊠Le monstre Edward, personnage atypique sâil en est, dĂ©barque donc dans un monde trĂšs normĂ© oĂč il va faire figure dâexception â et dâattraction. Figure traditionnelle des rĂ©cits surnaturels, le monstre est avant tout un personnage qui est montrĂ©. Il est mis en spectacle parce quâil porte une diffĂ©rence qui suscite la curiositĂ©, lâeffroi, le rejet. Câest donc la notion dâĂ©trangetĂ© qui Ă©merge ici câest notre regard portĂ© sur une diffĂ©rence qui fait » le monstre. Petite histoire commune des monstres et du cinĂ©ma Les personnages de monstre ont traversĂ© les Ă©poques et les cultures. Plus proches de nous, deux modes de reprĂ©sentation du monstre » ont particuliĂšrement influencĂ© le cinĂ©ma dans ses premiĂšres annĂ©es. Les Freak Shows » TrĂšs en vogue aux Ătats-Unis au XIXe siĂšcle et jusquâau dĂ©but du XXe siĂšcle, ils sâexportent aussi en Europe. Ils visent Ă exposer des ĂȘtres humains comportant des aspects physiques qui sortent de lâordinaire, et qui sont au cĆur dâun numĂ©ro prĂ©sentĂ© en spectacle. Le cinĂ©ma sâempare rĂ©guliĂšrement de cet univers pour le mettre en scĂšne. Notons que le monde forain et le cinĂ©ma ont partagĂ© une histoire commune, lorsquâĂ ses dĂ©buts le cinĂ©ma Ă©tait itinĂ©rant, allant de foire en foire. Il faut imaginer quâau tournant du XXe siĂšcle, on pouvait, dans la mĂȘme heure, assister Ă un numĂ©ro de cirque et passer dans le chapiteau dâĂ cĂŽtĂ© pour voir un film ! Tim Burton est particuliĂšrement friand de ces rĂ©fĂ©rences au monde forain. Outre le Dumbo sorti en 2019, les clins dâĆil Ă cet univers sont nombreux. Dans Big Fish, son personnage personnage principal â un autre Edward â partage pendant un temps la vie dâun cirque et de ses Ă©tranges travailleurs un gĂ©ant, des sĆurs siamoises⊠On notera dâailleurs que lâune des maisons de la citĂ© oĂč vivent les Boggs, probablement en travaux, est entiĂšrement recouverte dâune toile rayĂ©e qui lui donne lâaspect dâun grand chapiteau⊠Les zoos humains Par ailleurs, et dans le mĂȘme temps, lâexposition dâĂȘtres humains prend une autre forme on exhibe aussi les individus exotiques », figures par excellence de lâĂ©tranger. Cela commence au dĂ©but du XIXe siĂšcle, avec lâexhibition de la VĂ©nus hottentote », puis ce sont les expositions coloniales, trĂšs populaires en Europe Ă la fin du XIXe siĂšcle, et jusquâĂ la Seconde Guerre mondiale. On les appellera beaucoup plus tard les zoos humains »⊠LâhĂ©ritage du monstre dans Edward aux mains dâargent Entre Frankenstein et La Belle et la BĂȘte Lâombre de Frankenstein plane sur Edward aux mains dâargent. Comme on lâa dĂ©jĂ Ă©voquĂ©, Burton sâest nourri de toutes les rĂ©fĂ©rences cinĂ©matographiques Ă cet univers gothique. On retrouve dans le film le motif du savant solitaire qui se voue Ă une Ćuvre folle crĂ©er un androĂŻde qui pourra vivre dans le monde des ĂȘtres humains. Il donne une Ăąme Ă sa crĂ©ature, mais meurt avant de lâavoir achevĂ©e ; orphelin, Edward doit affronter seul le monde. Le film de Tim Burton regarde tout autant du cĂŽtĂ© des rĂ©cits merveilleux â on lâa vu Ă©galement ainsi la relation entre Edward et Kim rappelle-t-elle lâhistoire de La Belle et la BĂȘte. PassĂ©e la peur et la rĂ©pulsion, Kim apprend Ă aimer Edward malgrĂ© sa diffĂ©rence â peut-ĂȘtre grĂące Ă sa diffĂ©rence. Mais si le film de Cocteau se conforme aux codes du conte de fĂ©es â lâamour de la Belle transformera la BĂȘte en prince charmant â, celui de Burton retombe durement dans la rĂ©alitĂ©. Cet amour, quoique sincĂšre, demeure impossible. Influence assumĂ©e de lâexpressionnisme Outre les rĂ©cits traditionnels en eux-mĂȘmes, Burton est Ă©galement profondĂ©ment marquĂ© par lâexpressionnisme, courant artistique qui sâest emparĂ© de ces motifs et de lâatmosphĂšre qui les accompagne. NĂ© en Europe du Nord, particuliĂšrement reprĂ©sentĂ© en Allemagne, lâexpressionnisme est un mouvement qui a traversĂ© toutes les formes dâexpressions artistiques au dĂ©but du XXe siĂšcle. Prenant le contre-pied des impressionnistes français, qui cherchent la juste description dâune rĂ©alitĂ© physique, les expressionnistes projettent leur subjectivitĂ© dans lâĆuvre. ProfondĂ©ment marquĂ©s par les inquiĂ©tudes de leur temps â lâexpressionnisme naĂźt Ă la veille de la PremiĂšre Guerre mondiale â les artistes rĂ©vĂšlent des angoisses intenses et agitĂ©es. Les Ćuvres sont saisissantes, et visent Ă provoquer une rĂ©action Ă©motionnelle forte chez le spectateur ; elles sont caractĂ©risĂ©es par des contrastes tranchants, des lignes acĂ©rĂ©es, des couleurs violentes⊠Le Cri dâEdvard Munch est un exemple parmi les plus connus de la peinture expressionniste. Le cinĂ©ma nâĂ©chappe pas Ă ce courant, particuliĂšrement en Allemagne les grands cinĂ©astes du muet produisent ainsi des Ćuvres singuliĂšres. Avec Le Cabinet du Docteur Caligari 1920, Robert Wiene donne naissance au cinĂ©ma dâhorreur, bientĂŽt suivi par Murnau qui adapte Dracula dans son Nosferatu le vampire en 1922. Cinq ans plus tard, Fritz Lang Ă©crit et rĂ©alise Metropolis; cette dystopie fait toujours rĂ©fĂ©rence pour le cinĂ©ma de science-fiction, en particulier la sĂ©quence de la crĂ©ation de lâandroĂŻde Maria. DĂšs son court mĂ©trage Vincent 1982, Tim Burton fait la synthĂšse de cet hĂ©ritage. Il emprunte autant aux rĂ©cits gothiques et fantastiques quâĂ leurs poursuites dans le cinĂ©ma expressionniste. En la matiĂšre, les rĂ©fĂ©rences esthĂ©tiques au Cabinet du Docteur Caligari sont parfaitement identifiables ! Les monstres ordinaires dans lâAmĂ©rique dâEdward De prime abord, Edward se prĂ©sente bien comme le monstre de lâhistoire il en a toutes les caractĂ©ristiques. Ătranger Ă la communautĂ©, il est inadaptĂ© car il nâen maĂźtrise pas les codes ; il porte une diffĂ©rence physique qui intrigue, et une diffĂ©rence morale fascinante de par sa sensibilitĂ© artistique. La communautĂ© lui confĂšre le statut de monstre en le mettant en reprĂ©sentation il est au centre de toutes les attentions, devient une cĂ©lĂ©britĂ© qui passera mĂȘme Ă la tĂ©lĂ©vision. Le spectateur, placĂ© parmi le public, participe activement au spectacle. Mais finalement tout est fait pour inverser le rapport du spectateur au monstre. Cette inversion passe par le prisme du regard de Kim. Si elle rejette Edward au dĂ©but, son jugement finit par sâinverser, allant mĂȘme jusquâĂ le sauver de la vindicte populaire. Il ne lui est donc plus Ă©tranger ; et, avec elle, le spectateur adhĂšre Ă ce nouveau statut. Ce sont finalement les membres de la communautĂ© qui se rĂ©vĂšlent monstrueux en particulier, les jeunes menĂ©s par lâex petit-ami de Kim, et leurs mĂšres et voisines, mĂ©nagĂšres Ă©touffantes et hystĂ©riques⊠On retrouve ici le goĂ»t de Tim Burton pour la caricature, goĂ»t qui sâexprime largement dans ses dessins du quotidien il faut lui reconnaĂźtre un talent certain pour croquer ses contemporains !
Edwardaux mains d'argent. à vendre pour 700.000 dollars. La maison de 130 mÚtres carrés est située dans la ville de Lutz, dans la région de Tampa Bay en Floride. Dylan Todd Photography
ï»żEdward aux mains d'argent News Bandes-annonces Casting Critiques spectateurs Critiques presse Streaming VOD Blu-Ray, DVD Spectateurs 4,4 72432 notes dont 1524 critiques noter de voirRĂ©diger ma critique Synopsis Edward Scissorhands n'est pas un garçon ordinaire. CrĂ©ation d'un inventeur, il a reçu un cĆur pour aimer, un cerveau pour comprendre. Mais son concepteur est mort avant d'avoir pu terminer son Ćuvre et Edward se retrouve avec des lames de mĂ©tal et des instruments tranchants en guise de doigts. Regarder ce film En SVOD / Streaming par abonnement Disney+Abonnement Voir toutes les offres de streaming Acheter ou louer sur CANAL VOD VIVA Location dĂšs 2,99 ⏠HD Canal VOD Location dĂšs 2,99 ⏠PremiereMax Location dĂšs 2,99 ⏠HD Orange Location dĂšs 2,99 ⏠Voir toutes les offres VODService proposĂ© par Edward aux mains d'argent - Ădition 25Ăšme Anniversaire Blu-ray Voir toutes les offres DVD BLU-RAY Bande-annonce Interviews, making-of et extraits 12 vidĂ©os DerniĂšres news 39 news sur ce film Acteurs et actrices Casting complet et Ă©quipe technique Critique Presse Cahiers du CinĂ©ma France Soir LibĂ©ration La Croix Positif Chaque magazine ou journal ayant son propre systĂšme de notation, toutes les notes attribuĂ©es sont remises au barĂȘme de AlloCinĂ©, de 1 Ă 5 Ă©toiles. Retrouvez plus d'infos sur notre page Revue de presse pour en savoir plus. 5 articles de presse Critiques Spectateurs Quand je vois les derniers films de Tim Burton, je me demande comment jâai pu un jour aduler ce mec. Revoir un film comme cet Edward » mâapporte Ă chaque fois la rĂ©ponse. Aucun plan nâest Ă jeter, aucun effet nâest de trop. Le jeu des contrastes dâunivers et la sobriĂ©tĂ© de lâensemble, associĂ©s Ă la qualitĂ© de la BO de Danny Elfman font que je ne me lasse jamais dâun tel spectacle. VoilĂ pour moi ce film est tout ... Lire plus Une Ćuvre qui respire la poĂ©sie et l'Ă©motion. Johnny Depp, si jeune Ă l'Ă©poque, incarne Ă merveille l'homme aux mains de ciseau Innocent, timide, habile, et torturĂ©, Ă tel point que rien qu'en voyant son visage j'ai Ă©tĂ© saisi d'une envie de pleurer. Le spectateur succombe rapidement Ă la rencontre entre le flamboyant quartier rempli de vieilles commĂšres insupportables et la crĂ©ation Ă jamais inachevĂ©e, aux effroyables mains de ... Lire plus Edward aux mains d'argent film culte de Tim Burton . Ce film raconte l'histoire de Edward jonnhy deep qui n'est pas une personne ordinaire . Edward est la crĂ©ation d'un inventeur . Mais son concepteur est mort avant de l'avoir terminer . Edward se retrouve donc avec des lame a la place des mains . Il mĂšne une vie solitaire depuis la mort de son concepteur dans un chĂąteau situer en haut d'une colline . Un jour il est recueillit par pegg ... Lire plus Certainement le meilleur film de Tim Burton, qui nous livre ici, un conte gothique et onirique. Une oeuvre culte Ă la fois poĂ©tique et magique. Il arrive Ă retranscrire Ă la perfection son univers si particulier, Ă mettre au monde un personnage si singulier et touchant qu'est Edward magnifique prestation de la part de Johnny Depp. La musique de Danny Elfman est sublime et habille parfaitement l'ensemble. L'histoire est captivante et nous ... Lire plus 1524 Critiques Spectateurs Photos 19 Photos Secrets de tournage Du mythe Ă la rĂ©alitĂ© Edward aux mains d'argent est marquĂ© par plusieurs influences le conte, l'esthĂ©tique du cinĂ©ma fantastique, le dessin animĂ©. Tim Burton a mixĂ© tous ces genres pour crĂ©er un univers singulier entre rĂȘve et rĂ©alitĂ©. Il s'est nettement inspirĂ© des histoires de Frankenstein, Pinocchio, s'est servi de ces contes pour retranscrire la rĂ©alitĂ© telle qu'il la perçoit un ĂȘtre rejetĂ© par la sociĂ©tĂ© moderne, car il ne rentre pas dans les critĂšres imposĂ©s. Lire plus Les dĂ©buts d'une bonne Ă©quipe Edward aux mains d'argent est la premiĂšre collaboration entre Johnny Depp et Tim Burton. L'acteur Ă©tait connu Ă l'Ă©poque pour son rĂŽle de policier dans la sĂ©rie 21 Jump Street, quand Burton lui propose la tĂȘte d'affiche de son film; s'ensuit une liste de six autres films, dont Ed Wood, Sleepy Hollow, la lĂ©gende du cavalier sans tĂȘte, ou plus rĂ©cemment Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet film marque Ă©galement la premiĂšre co Lire plus Inspirations musicales Le compositeur Danny Elfman reconnait s'ĂȘtre inspirĂ© de la musique de TchaĂŻkovski, et notamment son ballet "Casse-noisette", pour composer la bande originale d'Edward aux mains d'argent. On le remarque trĂšs nettement lorsque Edward sculpte un bloc de glace dans le jardin et que Kim s'Ă©merveille des copeaux qui en tombe. 5 Secrets de tournage Infos techniques NationalitĂ© Distributeur 20th Century Studios RĂ©compenses 1 prix et 5 nominations AnnĂ©e de production 1990 Date de sortie DVD 05/09/2000 Date de sortie Blu-ray 09/10/2007 Date de sortie VOD 31/07/2014 Type de film Long-mĂ©trage Secrets de tournage 5 anecdotes Budget $ dlls Langues Anglais Format production - Couleur Couleur Format audio - Format de projection - N° de Visa 76035 Si vous aimez ce film, vous pourriez aimer ... Commentaires
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